Paris 68
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 Le bistro de Montmartre

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Teresa Valienti
On dit que les Corses sont paresseux ; c'est pas vrai... Ils sont vite abattus, c'est tout !
Teresa Valienti


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MessageSujet: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeMar 9 Sep - 12:03


C’était une matinée ensoleillée comme on en voyait peu souvent à cette époque de l’année. Les rues de Paris étaient bondées, ce que l’on voyait souvent à toute époque de l’année. Touristes, travailleurs invétérés, parisiens démodés, lycéens échevelés, skateurs téméraires, femmes d’affaires débordées. Et au milieu de cette cohue générale, bouillon de culture repoussant, Teresa Valienti réfléchissait. Surveillée de loin par toute une brigade de militaires aussi mafieux que dangereux elle cheminait tranquillement au cœur de Montmartre.

Elle était vêtue d’un jean volontairement déchiré aux tibias, ce qui était peu orthodoxe en Allemagne, ainsi que d’un débardeur blanc moulant à la perfection ses formes généreuses et son soutient gorge noir de dentelle. Le tout agrémenté de rangers délavés et d’un blouson cuir de motarde. Chacun de ses déplacements résonnait des cliquetis provoqués par son sac à dos noir percé de multiples chaînes, clous et autres éléments métalliques. Mais ce qui aurait trompé n’importe qui la connaissant, était sa chevelure. Absolument pas coiffée elle semblait avoir passé plusieurs jours sans peigne et plusieurs longues heures sous un casque de moto. Mais même ébouriffée de la sorte la jeune femme avait l’air magnifique et plein d’allure. Surtout que pour couronner le tout, elle avait volé les lunettes noires de l’incroyable Jean, le nettoyeur professionnel qu’on voyait en action dans ce sublime film ou il boit continuellement du lait et sauve une pauvre enfant des mains d’un malveillant ripou. (Réf. Léon)

Observant le troupeau des gens idiots qu’elle avait choisi de manipuler pour vivre. Tondre la vie humaine pour en faire un ingrédient de fabrication à son bonheur, c'était là ça façon de faire. Mais toutes ses vies insignifiantes l’intriguaient, aussi utiles qu’éphémères. Comment pouvait-on exister simplement pour suivre des règles ? C’était absurde et dérisoire, et Teresa ne comprendrait jamais cet état de fait. C’était l’une des raisons qui l’avait poussée à saborder son patron. C’était un homme élégant, d’une grande vivacité intellectuelle, possesseur d’une force de caractère à toutes épreuves, et charismatique en soit. Mais il apportait trop de valeur à la vie du troupeau. Les loups dépendent des brebis, ce n’est pas une raison pour en avoir pitié. Il faut savoir contenir sa rage, et étouffer sa gentillesse. Et de plus, ce pauvre Karl était beaucoup trop conventionnel, les choses avançaient trop lentement et son emprise n’était que fictive. Aujourd’hui, cela allait changer.

Soudain la haute femme se stoppa et jeta un coup d’œil sur sa droite, de l’autre côté de la rue. Une enseigne rouge et verte indiquait en lettres blanches « le bristo de Montmartre ». Teresa n’avait jamais fréquenté cet endroit mais elle avait entendu des mercenaires en parler une fois. C’était un lieu paisible plein d’une ambiance très française, pleine d’histoires et de souvenirs perdus. Elle traversa le trottoir et ouvrit la porte de l’établissement, jetant un œil curieux à l’intérieur. Elle n’y remarqua rien d’étrange si ce n’est quelque chose qui l’intriguait, ou plutôt quelqu’un…
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Marquis de Carabas
Qui de Sato ou de l'oeuf était là le premier ?
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MessageSujet: Re: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeJeu 18 Sep - 0:27

La putain l’avait déçu… et ce genre de détails avait le don pour mettre le Marquis de Carabas de mauvais poil. Et même de très mauvais poil. Tu parles d’un matin. Il était parti sans payer, et la furie l’avait poursuivi jusque qu’en bas de la rue où elle vivait. Egal à lui-même, le mercenaire n’avait pu trouver dans sa poche que son poing, qu’il lui avait joyeusement envoyé. Et maintenant qu’il s’était enfin assit pour un petit déjeuner bien mérité, le serveur lui présentait un café à la place d’un thé fumé, une viennoiserie à la place de son œuf et sa tranche de jambon…
Alors ce n’était pas l’envie qui lui manquait de lui mettre son deuxième poing dans les « joyeuses » pour compenser ce manque d’attention, et de professionnalisme.

« Ce n’est pourtant pas compliqué ! Le marquis avait retiré son chapeau et son grand manteau ; c’était de vieilles fripes multicolores enchâssées dans un gilet de costume des plus élégant qui semblaient prises de vie. La soie, le velours, les tissus ressemblaient à présent à une fresque étonnante, rayonnant de milles couleurs, de milles histoires… : ici, des intrépides navires qui bravaient les flots indociles ; là, une charge de cavalerie, écume à la bouche, épée au clair ; que de tumultes, que de changements, que de vie ! « Je viens ici régulièrement, je suis un HA-BI-TU-E. Tu es un petit nouveau, toi… ou alors, un sacré numéro ! enchaina-t-il, regardant le serveur de haut en bas. Mais quelle journée… dites moi que je rêve, mais dites moi que je rêve !
« Aller… tire-toi ! Tire-toi avant que je ne m’énerve ! Et dégageant d’un geste ferme de gamin qui faillit s’écrouler dans la cheminé, Carabas grommela encore le temps que le patron vienne rectifier le tir, présentant ses plus plates excuses et jurant que l’incident ne se reproduirait plus. Que ne fallait-il pas faire pour un petit déjeuner offert… ?

Au final, on n’était jamais vraiment pleinement heureux ou malheureux… le tout était de ne pas oublier sa vie et ses espoirs. Carabas avait oublié d’où il tirait cette phrase, et se l’était donc approprié… Il n’y a pas de petit profit ! Bourrant sa pipe, le ventre plein, le mercenaire avait les yeux perdu dans le vague ; dans les vagues des flammes pourléchant et consumant les morceaux de bois dans l’âtre. Tirant quelques bouffées qui s’échappèrent en nappes aériennes, le Marquis de Carabas repensa à son enquête sur Pi. Rien de nouveau… rien. Les aveux de Light lui avait ouvert les yeux en quelques sortes, mais mis à part ce qu’il avait apprit grâce à l’informatrice, il avait fait choux blanc. Et ça avait le don de l’énerver…
Comment un petit groupe de fanatiques arrivent à m’échapper comme cela ?! Oui, ce qu’il avait prit au premier abord pour un groupuscule amateur et sans intérêt s’était transformé peu à peu en un défi d’envergure et de mystère. Ce que la rue lui disait, tout le monde le savait. Mais personne ne pouvait en dire plus, parce que personne n’en savait plus ; ou bien qu’il n’avait pas encore frappé aux bonnes portes. Mordillant négligemment le bout de sa pipe, l’homme tourna sa tête à l’entrée de la jeune femme. Automatisme. Une femme de volonté… pour s’habiller ainsi. Et il croisa son regard… Qui es-tu donc ? Un cliquetis d’enfer se mettait en marche quand la brune se mettait en branle. Oui, elle paraissait réellement volontaire, tout du moins c’était l’impression qui s’en dégageait pour Carabas.

Mignonne… mais elle ne se met pas assez en valeur, se dit-il. Et il fixa à nouveau les flammes en tirant une nouvelle bouffée sur sa pipe.
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Teresa Valienti
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MessageSujet: Re: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeVen 19 Sep - 15:01

Quelqu'un, une personne inconnue, un anonyme parmi les anonymes. Mais aussi, une personne qui avait l'habitude de fréquenter les lieux. Pas un nouveau client quoi, c'était sûrement lui.

Évidemment il est inutile de préciser que pendant une semaine trois équipes avaient enregistrées les allers et venus sur toute la place et très minutieusement enquêtées au sujet de chaque habitué du bistro. Les mesures de sécurité classiques et obligatoires avant que la patronne ne s'infiltre quelque part.

L'enquête avait très soigneusement déterminé que plusieurs personnes avaient des choses à cacher, importantes je veux dire. Mais que des trois personnes, une seule les cachait avec un naturel tout professionnel. Et cette personne n'était pas celle qu'était sur le point d'aborder Teresa...

Se penchant sur le trentenaire, une main posée sur son épaule, elle regarda droit dans les yeux le type qu'elle avait en face d'elle. Comme je le disais, la trentaine, tatoué en de multiples endroits, portant la barbe et un foulard de mauvais goût. Cuir de moto sur les épaules et... Blason d'une bande de motards allemands sur le bras. Devinez quoi, des nazis ! Trafiquants d'armes et de drogues en mission pour le régime.

Le type lui sourit de toutes ses dents de sale porc antisémite et ouvrit la bouche ce qui faillit faire gerber, mentalement, la fille Valienti. Petite parenthèse, l'avantage avec les mafieux russes c'est qu'ils sentent toujours la vodka. Et l'alcool à 90 c'est franchement moins désagréable que le tabac froid et la bière teutonne. Fin de la part-en-touse.


"Tu me veux quelque chose ma chérie ?"

Il avait un accent à couper au couteau. Si c'était pas du résidu d'importation abusive de teuton ça ! Enfin, Teresa ne se décontenança pas le moins du monde et lui rendit son sourire. Sauf que le sien à elle était magnifique, et cachait quelque chose d'autre que des propositions perverses.


"Anglaises ou nippones ?"

"Anglaises évidemment, Harley !"

Le sourire de Teresa s'adoucit encore, ce qui fit croire au gros nul qu'il avait bien répondu. Erreur, elle remonta la manche de son blouson et le tatouage (faux évidemment) représentatif d'un gang de motos nipponnes apparut aux yeux du nazi. Elle lui fit "bouh" des lèvres et lui balança son poing en travers du menton.

Le type s'écroula de sa chaise et tenta de se relever mais sa vision était encore trouble. Elle frappait dure la gamine. Cette dernière l'attrapa par les cheveux et lui balança un coup de genoux en pleine pomme d'Adam. Ce qui eu pour effet de faire s'étouffer le pauvre homme. Elle le releva tant bien que mal et le fit tituber jusqu'à la porte qu'une aimable serveuse lui ouvrit. Le type alla s'écraser dehors, mais c'était pas certains qu'il soit lui-même au courant. Y a des gens comme ça ils s'occupent plus de leur souffrance que de leurs déplacement involontaires. Je vous jure, y sont pas juif ! Un juif, lui il s'occupe beaucoup plus du déplacement que de la souffrance, parce qu'il sait d'expérience que la destination finale est plus dure que tout le reste. Prenons l'exemple du gros motard qui se traine à l'extérieur. Il a comprit sa douleur alors il va vouloir aller chercher ses pots. Sauf qu'on lui a tiré sa moto, sale journée pas vrai ? Alors du coup il grogne et il va a pied. Mais en route deux ex commandos corses vont croiser son chemin et l'achever. Résultat, la destination sera pire que l'instant présent ! Mais ça, il le sait pas.

Teresa, leva le poing en l'air, elle était à deux doigts d'éclater de rire mais il fallait qu'elle se contienne pour jouer son rôle. Et éructa bravement.

"Rage against the machine et les nippones vaincrons !"

Elle se retourna et enfila ses mains dans son jean troué avant d'aller s'asseoir à la table la plus proche du Marquis. La même serveuse qui lui avait ouvert la porte s'approcha de Teresa, le sourire aux lèvres.


"Merci Christie je pouvais plus le supporter. Alors qu'est-ce que je t'offre ?"

"De rien ma poule, les copines c'est fait pour ça."

La fameuse Christie avait une voix naturellement enrouée dans les tons graves féminins. Ce qui au contraire de certaines, la rendait encore plus attirante. Après chacun ses goûts, y en a qui aiment les laides. La motarde se mit à réfléchir un instant puis laissa traîner son regard sur le petit déjeuner du mercenaire. Ca avait l'air plutôt pas mal.


"La même que le beau british. Et apporte moi un irish coffee ma belle."

"C'est noté, je reviens tout de suite."

Teresa fit un clin d'œil à sa copine d'il y a quelques jours. Elle s'était arrangée pour rencontrer la petite serveuse aux fesses martyrisées dans un bar clandestin, consacré aux homosexuels. Il se trouve que le bar est sous la législation Valienti, ça tombait à pique. Enfin elle avait fait connaissance, l'avait saoulée et lui avait fait croire qu'elles avaient couchées ensembles et qu'elle s'était plainte d'un motard qui la tripatouillait au boulot. Un vrai jeu d'enfant, la petite se souvenait de rien. Et voilà, mère Christie qui débarque.

La dite pseudo motarde au pseudo tatouage sortie de son blouson un paquet de Davidoff et s'en grilla une petite. Avant de se tourner vers le Marquis, glissant finement son menton entre ses doigts. L'air de mater quelqu'un de façon très sexuellement transmissible.


"Et il a un nom le beau mec ? Je vous dérange pas au moins ?"

Elle avait presque l'air faussement innocente. Mais rien à y faire, on peut être une bonne actrice, c'est quand même dur de refouler ses instincts prédateurs.
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MessageSujet: Re: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeMar 23 Sep - 20:23

Carabas avait déjà émis l’hypothèse que Light la faisait marcher. Qu’elle l’espionnait à son insu, à ce moment précis et qu’elle était explosée de rire à voir le fameux Marquis de Carabas se faire rouler dans la farine par une femme, et qui plus est, sa cadette de quelques années !
Non, il l’aurait remarqué… Cela dit, avec son incapacité à trouver des informations sur ce groupe Pi, il devait bien admettre qu’il s’était doucement endormi sur ses lauriers ces derniers jours… Chose insupportable pour le métier, et qui ne pardonnerait pas s’il ne se réveillait pas.

Et il sursauta.
Avec un regard noir, il s’apprêtait à jeter tout un tas d’imprécations sur l’impotent qui avait renversé une chaise quand il s’aperçut que l’impotent n’était plus sur ladite chaise. Et également que la nouvelle venue était la cause du raffut. Se renfonçant sur sa chaise, il enfourna sa pipe dans la bouche et attendit avec un sourire au coin des lèvres le dénouement. Pourquoi n’y avait-il personne à côté de lui quand il le fallait… 5 contre 1 pour la nénette… Le cuir et les chaines, ça paye ! Le gars par terre n’était qu’un miteux, un cul-terreux qui ne faisait pas de mal à une mouche. Il ne faisait que boire, se gonflant d’importance parce qu’il avait rejoint un gang de motards… les mecs étaient de bien curieux oiseaux. Et le prédateur qui lui avait coupé les ailes était également captivant… ou plutôt captivante.
Dégageant d’un souffle un rond de fumé, Carabas fit un tour de salle. La plupart des clients restaient bouche-bé, ne sachant trop que faire. S’enfuir en hurlant, rester et ne rien dire pour ne pas provoquer le courroux de la Valkyrie… Un troupeau ! Laissant le faible sur le bord de la route, se considérant comme le fort. Faible sans voix en face du fort. Le silence et la révérence sont tes plus beaux atours, Ô peuple ingrat.

Le combat fut rondement et rapidement mener. La gamine avait la supériorité de l’expérience, de la rapidité, et de l’initiative. Le malvenu fut renvoyé, manu militari, en se prenant la raclée de sa vie. Sa virilité remise en cause, il irait forcément se plaindre _on parlerait plus de geindre avec ces gens là_ aux supérieurs de son gang. Et la gamine ne ressortirait plus de sa vie, paralytique ou morte, avec de la chance. Et il laissa la gloire de la victoire à la jeune femme au poing levé pour sombrer à nouveau dans la contemplation hypnotique du feu de cheminée.
"Rage against the machine et les nippones vaincrons !"

Saisissant son chapeau d’un mouvement ample, Carabas se le calla sur la tête. Si quelque chose l’énervait en ce moment, c’était bien cette incapacité des gens à ne pas faire attention au bruit qu’ils dégageaient, et à la nuisance que cela causait pour notre pauvre mercenaire. Et que cette motarde éructe autant… et si tôt…
Aller… c’est bien. Tire-toi, maintenant. La démonstration était divertissante, savoir tirer sa révérence au bon moment n’est pas donné à tout le monde. Et le Marquis de Carabas se mordit la langue, pour la deuxième fois de la journée. La première fois, c’était quand la putain l’avait réveillé au petit matin pour qu’il la paie. Après des tentatives infructueuses pour chevaucher la bougresse une dernière fois, le Marquis tenta de se réveiller, en se donnant un coup de fouet… Et à l’heure inconvenante à laquelle il était debout, le mercenaire n’avait rien trouvé de plus intelligent que de se mordre la langue un petit coup. Mais c’était sans compter sur la prostituée qui lui lança, à cet instant, un beau direct qui fit serrer la mâchoire, et croquer à pleine dent sa langue…Autant dire que la vengeance avait la belle part dans la suite des évènements, et la pauvre femme devait se demander quel démon elle avait réveillé…

"Merci Christie je pouvais plus le supporter. Alors qu'est-ce que je t'offre ?"

Mais pourquoi faut-il que j’ai la poisse aujourd’hui ? pensa le marquis. En effet, alors que sa langue saignait un peu à nouveau, la nouvelle venue n’avait rien trouvé de plus intéressant que de s’installer sur une des tables jouxtant la sienne. Faisant comme s’il n’avait pas vu, détaché, il continua d’essouffler vers les flammes vibrantes le reste de tabac qui s’endormait dans sa pipe.
Impossible de se remettre à réfléchir maintenant… garder un air détaché était tout un art, mais réussir à faire abstraction d’un danger sur pattes et à nichons, c’était bien mission impossible pour tout un chacun. Surtout quand la susnommée pièce de viande s’entêtait à le mater outrageusement. Adieu tranquillité, tranquillité chérie… tu ne faisais pas si bien dire, pauvre petit marquis !

"Et il a un nom le beau mec ? Je vous dérange pas au moins ?"

Sous son chapeau, le « beau mec » fulmina un bon coup, tournant et retournant dans sa tête un tas de répliques acerbes et bien pensées qu’il aurait pu servir à l’imprudente.
« Non ! Bien sur que non, vous ne dérangez pas ! » La voix du Marquis était presque cassante, sentant à plein nez l’ironie. Le mercenaire s’était tranquillement tourné vers « Christie ». « J’ai arrêté de travailler au moment où vous êtes mis en tête de tabasser l’ivrogne du coin, ma chère Christie… » Il soupira. Pourquoi moi ?! Qu’est-ce que j’ai bien pu faire au bon Dieu... il souri, à moitié convaincu, à moitié par circonstance, sans oublier une autre bonne moitié de fausseté. Il était à cent cinquante pour cent avec elle, là ! Il tira un coup sur son bout de bois, pour se donner contenance, et répliqua : « La moindre des choses aurait été de vous présenter. Néanmoins… Je m’appelle Arthus Constance Macmadamus, pas vraiment "british", comme vous l’avez dit, écossais pour ma plus grande fierté. A qui ai-je l’honneur ? »
Fichtre et foutre ! Pourquoi se sentait-il obligé d’être agréable ? Peut-être pour la façon dont elle avait dégagé le malpropre à l’instant… et sûrement parce qu’il était curieux.
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Teresa Valienti
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MessageSujet: Re: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeJeu 25 Sep - 18:16

L'avantage avec Teresa c'est qu'elle avait apprit à délier les paroles des pires mafieux de l'ouest, et surtout de l'est. Et les asiat c'était quelque chose, ils vous mentent constamment et ils le font ouvertement. Le problème c'est de savoir quant le mensonge cache réellement quelque chose, et là, ça devient un véritable casse-tête... Chinois. Vous l'aurez compris.

Mais avec l'homme qu'elle avait en face d'elle en ce moment même. Tout était net, franc et direct. Clair comme de l'eau de roche, ou plutôt sombre comme les pires caniveaux écossais, une odeur en dissimulant une autre. Ca restait métaphorique, mais... L'allure de dandy cravaché du marquis laissait à penser qu'il avait une condition moyenne mais une éducation folklorique. Sa forte odeur de tabac, elle, laissait penser qu'il se souciait peu de ce qu'on pouvait en penser, justement. Ce qui laissait paraître qu'il n'était pas vraiment un homme du monde.

En revanche... La qualité du tabac, de la pipe avec laquelle il le fume, et enfin cette légère odeur bien connue, celle que Teresa sent quotidiennement auprès des meilleurs tueurs de la mafia. Ça, ce sont des choses bien moins banales. Bien qu'hypothétiques évidemment.

En clair, il avait beau avoir un ton cassant, elle sentait venir le poisson sous la glace. Mais il ne fallait pas vendre la peau de... L'homme de main peut être ? Avant de l'avoir engagé soit même.


« La moindre des choses aurait été de vous présenter. Néanmoins… Je m’appelle Arthus Constance Macmadamus, pas vraiment "british", comme vous l’avez dit, écossais pour ma plus grande fierté. A qui ai-je l’honneur ? »

Elle sourit, l'œil pétillant et l'aire beaucoup plus naturelle qu'avant.

"Mais vous avez l'ouïe fine, et vous m'avez déjà appelée Christie une fois. Il est donc évident que me présenter aurait été des plus superflus. Et pour votre gouverne, je préfère les écossais, les british sont trop souvent des cons."

Sont sourire s'étend de nouveau. Sa voix aussi à changer, le fait de ne plus vraiment faire attention au rôle qu'elle doit jouer lui fait quitter son côté garçon manqué pour retrouver le sang glacial qui a nourrit la famille Valienti pendant des siècles.

"Christie, c'est déjà bien. Puis vous savez tout comme moi que les noms, les prénoms, les titres. Tout ça est assez superflu. Pas que ça n'ait aucune importance mais qu'en vous disant "je suis Christiane d'Isère", je pourrais très bien vous mentir."

Evidemment elle avait bien choisie son nom d'emprunt. Christiane d'Isère étant l'héritière directe de Louis d'Isère, le patron de la mafia Grenobloise et l'un des vassaux durement acquit du syndicat Valienti. Dans le milieu le clan Isère était incontournable, tout le monde le connaissait. Et la réaction de son interlocuteur allait être assez frappante, en admettant qu'il laisse filtrer quoi que ce soit. Soit il semblait un peu impressionné, Christiane d'Isère c'était quelqu'un. Soit il semblait carrément étonné. Christiane d'Isère ayant la réputation d'avoir eu recours à la chirurgie faciale pour devenir belle et étant une blonde de renom aimant par dessus tout le luxe. Teresa était bien placée pour le savoir, elle l'avait giflée une fois, en présence de son père. Qui avait été obligé de serrer les dents pendant que sa pourrie gâtée de sale gosse se prenait le marbre de plein fouet. Une expérience particulièrement jouissive du point de vue de la méchante Valienti.

Il y avait aussi une autre réaction qui devrait suivre l'étonnement, le soupçon. Même si c'est une sale petite peste, Christiane est puissante, et personne n'oserait lui emprunter son nom. Il fallait être ignorant, ou puissant pour faire une chose pareille.

La serveuse revient avec le petit déjeuner de Teresa qui la remercie par un généreux pour boire et se met à s'empiffrer, sans pour autant oublier l'écossais ou encore sa cigarette.


"Alors, monsieur Constance, qu'est-ce qui vous entraîne à Paris ? C'est une belle ville mais ne me faite pas croire que c'est là votre seule raison."

Elle lui sourit, de cet espèce de sourire sincère que pouvait avoir Teresa. Le genre de sourire qui vous donnait envie d'avoir confiance. Et pour une fois qu'elle n'était pas retenue par les conventions, elle pouvait s'en donner à cœur joie dans le naturel en plus. Elle mangeait en conséquence avec une gourmandise et un plaisir évident, buvant son Irish coffee comme du petit lait et le corsant un peu d'une petite pointe de Knockando sortit tout droit d'une flasque qu'elle avait sur elle.

"Oh ce que c'est bon. Ca faisait un sacré paquet de temps que j'avais pas mangé un truc comme ça."

Elle déglutit pour éviter de continuer à parler la bouche pleine.

"C'est comme les ramens à Tokyo. Vous avez beau avoir mangé dans les meilleurs restos de la capitale, vous pouvez pas vous empêcher de saliver devant les stands bancals des marchands de ramens. En plus, passé trois heure du matin, ils vous servent encore."

Elle rit puis s'attaqua à la phase finale de sa dégustation. Faisant signe de la main pour qu'on lui remette un Irish au passage.
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Marquis de Carabas
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MessageSujet: Re: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeMar 30 Sep - 20:13

Christiane d’Isère… l’héritière directe de Louis d’Isère, le patron de la mafia grenobloise et devenu vassal d’une certaine famille Valienti. Dans le milieu, le nom d’Isère était incontournable, tout le monde le connaissait. Le Marquis, lui aussi, le connaissait bien pour diverses raisons ; il était du milieu… forcément. Mais pas Arthus Constance Macmadamus.
Mais où as-tu pêché un nom pareil… et elle gobe le côté scottish !
Sans faire montre de sa connaissance de la dame, Carabas glissa un coup d’œil intrigué à la jeune femme qui mangeait avec « passion » ce que sa copine lui avait apporté. A chacun sa façon de ne pas payer… Et cette tête ne lui semblait pas inconnue ; sans arriver à mettre le doigt dessus, le mercenaire était persuadé de l’avoir déjà vu quelque part.

Alors qu’il s’apprêtait à répondre à la deuxième question de sa comparse, il fut coupé dans son élan par l’enthousiasme de la susnommée personne. Oh que c’est bon ! Oh que c’est bon… Bien sur, gamine ! Tu crois que j’vais me commander de la merde ? J’vous jure… Et s’ensuivit un beau monologue entrecoupé de bruits de mâchouillements sur les délices de la mer du Japon. L’esprit d’analyse de l’homme était en fonctionnement. La tête lui disait quelque chose, et il connaissait bien la fille d’Isère qui avait la réputation d’avoir recours à la chirurgie esthétique… Il n’aurait pu avoir cette impression de déjà-vu dans ces conditions. Donc, c’était une inconnue connaissant le milieu, qui lui disait quelque chose et qui était déjà partie au Japon. Pourtant, les filles bien faites dans le genre, rarement le marquis les oubliait. Tout cela pour signifier qu’au final, il n’en savait vraiment pas plus qu’au début. Et que sa matinée était mal partie… mais vraiment très mal partie.

Quand le Marquis de Carabas fut sur de pouvoir en placer une sans être bousculé verbalement par cette goulue femme, il prit tranquillement la parole : « L’ignorance est le plus beau des fardeaux. » Il soupira en expirant un peu de fumé de sa pipe. Les yeux toujours rivé sur les flammes qui dansaient dans l’âtre. « Alors, permettez moi de vous appelez Christiane, Mlle d’Isère. » Pendant qu’il disait ces mots, le grand chapeau s’était tourné vers la jeune femme et les pupilles du mercenaire tentèrent d’accrocher le regard de cette-dernière.
Maintenant, il lui fallait trouver une histoire, après l’identité usurpée. Chose qui n’était pas forcément difficile avec l’expérience qu’il avait dans le domaine. Et ce n’était pas comme si ce foutu Arthie prenait sa place pour la première fois. Mais le marquis était un rigolo en fin de compte, et il ne pouvait s’empêcher de sortir quelques nouveautés croustillantes pour admirer les réactions de ses compagnons de route. La dernière fois qu’il avait pouffé, c’était quand il avait annoncé à une pauvre journaliste qu’il était là en voyage d’affaire… pour trouver des filles assez jeunes pour combler les besoins de nobles écossais et touristes, tout cela parce que la Thaïlande commençait à faire de l’ombre à leur marché, qu’il fallait être compétitif, et que c’était un métier comme un autre ; suite à quoi, il lui avait proposé un verre dans sa chambre… ce qu’elle refusa immédiatement en sautant de son fauteuil en hurlant à la mort. Il se souvient qu’il avait du expliquer ce qui s’était passé au maître d’hôtel, alors qu’il devait se tenir les côtes tellement elles lui faisaient mal à cause de rire.

Au vu de la garce qu’il avait en face de lui, il raya l’hypothèse peur-humour. Elle n’aimerait peut-être pas, et le marquis passait déjà une assez mauvaise journée pour en plus devoir tabasser une gamine. Il allait la jouer tranquille, innocent : « Je suis en voyage touristique. J’aime retourner dans ce pays régulièrement, ma mère était française… paix à son âme. » Il hésita à détourner la tête pour faire semblant de verser une petite larme ; et il s’abstint. Elle connaît Isère… elle n’est sûrement pas dupe. Si tu veux passer une journée tranquille, tiens-toi pour une fois ! Le marquis sourit. « J’ai pris pour habitude de venir me recueillir dans cette ville, ce qui étonne toujours quand je l’explique. » Il expliquait ainsi son humeur vagabonde et son regard vague dans les flammes. Doucement, il tira une bouffé sur sa pipe et laissa distraitement s’échapper la fumée par l’interstice qu’il créait avec ses lèvres. Et en laissant son regard vagabondé dans la salle, il continua distraitement : « Mais vous avez raison. Je travaille dans la ferraillerie et je viens régulièrement pour visiter quelques amis de longues dates… mémoire et devoir, si vous voulez… »

La fumée s’étirait entre les deux interlocuteurs, créant des formes et des mouvements délassant l’esprit et les langues. C’était cosy, un peu comme à la maison…
« Mais puisqu’on se raconte nos vies, qu’en est-il pour vous ? C’est la première fois que je vous vois dans le coin depuis les deux semaines que je suis ici… et on peut dire que je suis un habitué », dit-il avec un petit sourire. « Vous cherchez quelque chose ou quelqu’un ? » Le Marquis de Carabas avait relevé la tête et regardait à nouveau la jeune femme en plein repas. Un petit silence se fit… « Si c'est le cas, je pourrais peut-être vous aider, ou tout du moins vous renseigner… Mlle Christiane. »

Qui était-elle ? Que lui voulait-elle ? A cogiter, Carabas se doutait bien qu’elle lui voulait quelque chose. Il se demandait même si elle n’était pas au courant de sa vraie identité et qu’elle souhaitait un contrat. Le tuer n’aurait pas eu de sens, elle l’aurait déjà fait parce qu’elle l’aurait reconnu. Trop de choses faisaient qu’elle ne pouvait être une simple amie venue dépannée une copine d’un gros lourdaud. Parce que si elle avait été fille d’Isère, cela aurait été un homme de main qui s’en serait occupé.
Que me veux-tu, ma jolie ? Pourquoi le Carabas t’intéresse-t-il ? Intérieurement, il espérait que ses petites réponses donneraient des chouettes révélations… C’est toujours beau de rêver !
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MessageSujet: Re: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeMer 1 Oct - 10:26

Séjour touristique... Mère française... Teresa doutait franchement que ce type n’ait jamais eu de mère en fait. Mais allons, il ne fallait pas préjuger sur la nature des gens. Démon ou Vampire ?

« Mais vous avez raison. Je travaille dans la ferraillerie et je viens régulièrement pour visiter quelques amis de longues dates… mémoire et devoir, si vous voulez… »

La ferraillerie, ce qui y avait de bien avec ce mot c'est qu'il pouvait convenir à peu près à n'importe quoi. Ferrailleur ambulant, grand pompe de la métallurgie, trafiquant de cuivre ou même peut être, de plomb. Teresa se cala dans son siège, glissant sa tête vers son interlocuteur, elle avait finie de manger, en tout cas elle l'avait décidée ainsi. Elle s'alluma une autre cigarette, alimentant les résidus de pensées qui flottaient entre eux, se mouvant comme par magie selon les attitudes mentales de chacun. Ou peut être était-ce une vision personnelle un peu asiatique de la chose... Mais ça avait un côté d'obscurantisme qui lui plaisait.

Depuis le début de cette conversation elle avait tout de même apprit une chose, il n'était pas dupe, et savait qu'elle même ne l'était pas plus. Et c'est en ça que la conversation devenait plus intéressante, deux esprits pensants se chamaillaient le mystère, dans le but, chacun de leur côté, d'acquérir le plus de vérité.


« Mais puisqu’on se raconte nos vies, qu’en est-il pour vous ? C’est la première fois que je vous vois dans le coin depuis les deux semaines que je suis ici… et on peut dire que je suis un habitué », dit-il avec un petit sourire. « Vous cherchez quelque chose ou quelqu’un ? »

Elle laissa glisser la question en avalant une gorgée de café au whisky, ou plutôt le contraire...

« Si c'est le cas, je pourrais peut-être vous aider, ou tout du moins vous renseigner… Mlle Christiane. »

Alors voilà qu'on attaquait la face nord, d'hypothèse en hypothèse il s'était fait une idée aussi abrupte que l'Himalaya et était sur le point de la vérifier avec autant de soins qu'un alpiniste chevronné. Ce qui permettait à la jeune femme de tirer de nouvelles conclusions sur la personnalité de son nouvel ami si bienveillant.

Elle s'essuya les lèvres d'un tapotement de sa serviette et glissa un regard en coin vers l'extérieur. Elle tira une longue latte sur sa cigarette puis se tourna de nouveau vers le mercenaire.


"A vrais dire je cherche un nombre... J'ai une difficile équation à résoudre et quelque chose me dit que ce petit chiffre de rien en est la clé."

Un panache de fumée s'envola provoquant une légère spirale dans la fumée de l'écossais. Teresa ne s'amusait plus vraiment, elle n'avait pas oublié sa mission mais elle s'était assise à côté du tueur pour passer le temps agréablement en attendant de vérifier que son intuition serait exacte. Ils allaient de nouveau passer à l'action et elle serait là. Elle, et ses troupes.


"Mais quelque chose me dit que vous ne contempliez pas l'âtre de cette cheminée sans raison. La nostalgie vous ayant amené aux mêmes questions de mathématiques. Non ?"
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MessageSujet: Re: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeJeu 2 Oct - 0:21

"A vrais dire je cherche un nombre...

Le Marquis faillit sursauter. Pi ! D’un geste ample, il vida tranquillement sa pipe pendant que Christie expliquait son problème mathématique.
Qui était-elle, vraiment ? Comment était-elle au courant du rendez-vous ? Carabas commençait à soupçonner ladite femme d’être en charge de tâter le terrain. Ou à la recherche de la même chose que lui, des réponses à ses questions. Dans un cas comme dans l’autre, elle allait le gêner. Et qui gêne, disparaît pour le Marquis de Carabas. Cependant, il n’oubliait pas la correction qu’elle avait fait subir au gros lard de tout à l’heure. Elle n’était pas à prendre à la légère, et l’emprunt d’un nom important de la mafia le confirmait. Se pouvait-il qu’il ait affaire à un membre de la famille Valienti ? Si tel était le cas, il en serait honoré. Mais les probabilités étaient pratiquement nulles ; même si pas inexistantes.

Elle jeta un coup d’œil à l’extérieur. Elle attendait quelque chose, forcément. Bien, perspicace le marquis… tu vas aller loin comme ça, pensa-t-il. Tournant dans sa tête les différentes chances qu’il avait, le mercenaire se rendit rapidement compte que si son interlocutrice faisait partie du fameux groupuscule « Pi », il ne serait plus de ce monde, ou ailleurs, et salement amoché. Il ne faut jamais sous-estimer un ennemi, c’était ce que lui avait gentiment asséné Light lors de leur dernière rencontre. Petite présomptueuse qui l’avait remise sur « le droit chemin », en quelque sorte. Ça l’agaçait un peu, se sentant le devoir de lui devoir une faveur… chose que le Marquis de Carabas ne supportait pas avoir : une dette.
Mais même si la jeune femme l’intriguait de plus en plus, notre homme ne pouvait cerner si oui ou non, elle allait le déranger pendant qu’il passerait à l’action. Si ces couards de Pi venaient quand bien même à se montrer…
Soupirant doucement, le soit disant écossais prit la parole sans l’ombre d’un tremblement dans la voix : « Je suis navré, j’ai toujours détesté les chiffres et je serais bien incapable de vous aider. Et le marquis eut l’idée. Enchâssant son éternel sourire, il continua, grandiloquent : « Cela dit, j’ai un bon ami à moi qui saurait éclairer votre lanterne… »

Bien sur ! Arthus Constance Macmadamus aurait été bien incapable de répondre à ce genre de devinette, et de comprendre un traître mot de ce que racontait la bonne femme. Mais Arthie n’était plus vraiment lui-même depuis ce jour qui le fit rencontrer un drôle de bonhomme vêtu d’une cape et d’un grand chapeau… Ce même homme qui se tenait à l’instant même devant Christie, devant le cruel dilemme d’un choix, devant l’âtre protégeant un feu qui crépitait joyeusement.

Alors qu’il rangeait sa pipe dans une poche intérieure de son pardessus, le marquis sentit la froideur du manche métallique de son arme. En l’espace de quelques secondes, Arthus n’était plus, faisant place au terrible mercenaire qui tenait en joue la fausse Christiane d’Isère avec un sourire tout naturel. « Il semblerait que nous avons prit un mauvais départ tous les deux… Arthus ne peut rien pour vous, mais le Marquis de Carabas vous demande ce qui vous amène exactement ici, et si vous n’allez pas le déranger dans ses plans. Il sentait bien qu’il jouait un jeu dangereux. Dans la vie, on ne braquait pas n’importe qui, n’importe quand, sur de simples hypothèses et intuitions. Il savait qu’il avait cinquante pour cent de chance de s’en mordre les doigts, et d’être tombé sur la mauvaise personne. Mais à présent, il était trop tard pour reculer.
« Croyez bien que ça m’ennui de vous le demander ainsi. Mais les équations ont la vie dures ces derniers temps… »
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MessageSujet: Re: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeJeu 2 Oct - 12:55

Le Marquis de Carabas, elle savait bien qu'elle connaissait cette sale gueule de mauvaise bête mal rasée ! Il y a quelques années déjà le Marquis avait été engagé pour escorter un colis important au large de Strasbourg. Il avait mit en déroute les hommes de son vassal local et il avait fallut faire appel à un intermédiaire plus efficace pour l'attendre de pied ferme à son point de livraison. Le colis avait été récupéré mais le mercenaire n'avait pas mis longtemps à comprendre que sa paye ne valait pas sa vie dans cette histoire. Et dire que personne ne l'avait reconnu au QG, c'est tout de même lamentable. Ce type lui devait une petite fortune en déploiement de forces merde !

« Croyez bien que ça m’ennui de vous le demander ainsi. Mais les équations ont la vie dures ces derniers temps… »

Pendant un instant Teresa ne comprit pas exactement ce qu'il voulait dire, elle n'avait plus été menacée depuis plus d'une quinzaine d'années. Et quant elle comprit enfin, le pauvre mercenaire en prit un sacré coup pour sa virilité. Elle éclata de rire. Un rire léger, joyeux, presque bondissant. Rien du rire nerveux d'une personne en train de se faire braquer par l'un des pires salopards de la planète.

Elle se reprend quelque peu, se rallumant une cigarette. Elle souffle un court panache de fumée et retient un nouvel éclat de rire avant de tourner son visage souriant vers le mercenaire.


"Pauvre, pauvre marquis... Même Isère ne sort jamais sans une armada de gardes du corps. Mais laissez donc le sergent Fasoli vous montrer de quoi je parle, Mr Carabas."

Étrangement la voix de la jeune femme avait totalement changé, elle était devenue d'une froideur tout à fait désagréable et ses accents métalliques donnaient le même effet sympathique qu'une hache rouillée raclant le sol d'un corridor obscur dans un film d'horreur nippon.

Mais ce qu'il y avait de moins sympathique c'était le petit pointeur rouge qui se promenait sur le Marquis. Le tireur était posté au troisième étage d'un immeuble d'habitation, à environ quatre-cent mètres du bistrot. Le petit simulacre d'insecte rougeoyant disparait et la jeune femme prend un petit air compatissant.


"Ne vous inquiétez donc pas tant, à moins d'être l'un de ces Pi, ce dont je doute, vous ne risquez rien pour l'instant."

Elle continue de fumer tranquillement sa cigarette tout en jetant un coup d'œil à l'extérieur. Elle se demandait tout de même si elle avait raison de faire confiance à un tel enfoiré. Sa réputation l’avait précédé d’en bien des endroits et cette réputation, Teresa la connaissait, car Teresa déteste ne pas tout savoir. Mais de réputation, elle n’a jamais aimé le marquis de carabas. Après tout plus qu’une mafieuse, c’est une militaire. Ca engendre un genre de tolérance tout à fait différent…
Elle se retourne vers le mercenaire puis lui sourit à nouveau, de ce sourit sincère propre à elle-même.


"Puisque vous avez été si franc avec moi je vais en faire de même monsieur l'écossais."

Elle sourit puis lui tend la main dans un geste amical. En fait actuellement elle aurait plus envie de l’envoyer chier, elle l’avait abordé pour s’amuser et voila qu’il lui mettait sous le nez une vieille dette. Et ce qui l’énerve le plus, c’est qu’elle ne peu même pas lui faire cracher de l’argent tout de suite. Car évidemment, il y a d’autres façons de payer ses dettes.

"Clarisse Valienti, troisième directrice du syndicat Valienti. Oh, ne soyez pas impressionné, la patronne est ma cousine."

Il n’y avait jamais eu de Clarisse Valienti, enfin si… Mais Teresa l’avait accidentellement balancée d’un pont après lui avoir enfoncé un couteau en travers de la carotide. Cependant Teresa utilisait régulièrement cette identité pour éviter de faire trop honneur aux personnes qu’elle visitait. Ou pour qu’ils avalent plus facilement sa présence, aussi. Une fois elle avait même provoqué un infarctus en révélant son véritable nom à un parrain de la mafia. Faut dire qu’elle avait déjà la réputation de se déplacée en personne pour tuer les parents et manger les enfants à l'époque… N’en reste que depuis elle prenait plus souvent des précautions.
Elle désigne l'extérieur d'un mouvement élégant de sa cigarette.


"Je suis chargée d'une petite mission pour cette chère Teresa et j'ai évidemment tâté le terrain avant d'attaquer. Et je suis tombé sur un petit caillou très suspect. Vous, monsieur Carabas."

Elle le regarde un instant, ça ne va pas être facile de se mettre dans la poche une hyène de ce genre là. Mais d’un autre côté, elle ne lui laisse pas vraiment le choix. Que ce soit Teresa ou Clarisse, elles n’ont pas la réputation d’êtres particulièrement sympathiques, sauf à regarder peut être.

"Partons du principe que nos intérêts sont communs. Je suis membre de la seule véritable concurrence existant face à la Triade, même moi qui ne suis que troisième directrice du syndicat je possède une fortune qui nécessite plusieurs cabinets comptables pour la gérer et j'ai assez d'influence en Europe et en URSS pour faire plier n'importe qui. Hors quant on est aussi gigantesque on manque les détails et on ne voit que la surface des choses, en particulier sur une seule et même ville. Mais j'ai comme dans l'idée que vous êtes capable de répondre à mes questions..."

Elle laisse le temps au mercenaire de mariner une telle déclaration puis jette un coup d'œil à la pendule du bistrot avant d'en revenir à son nouvel ami. L’heure avance et il faut qu’elle soit sûre de lui avant le début des hostilités. Puis surtout, il faut qu’elle, et que tous ses hommes, entendent les éventuelles informations qu’il possède.

"Dites moi tout ce que vous savez sur Pi, et je vous laisserais continuer votre œuvre en parallèle de la notre. Avec un petit bonus financier pour vous aider à avancer dans vos recherches..."

Et c'était presque vrai, en fait ça l'était carrément, le seul détail qu'elle avait oublié de signaler était que le Marquis serait à partir de maintenant et pour longtemps, constamment surveillé par le syndicat. Qu'il utilise un moyen légal pour se déplacer, et plusieurs indiques le repèrerait immédiatement, qu'il utilise les habituels moyens illégaux, et ses meilleurs amis le trahirons. Teresa était sans pitié, et une fois qu'elle tenait quelqu'un elle ne voulait plus s'en séparer. Mais il était inutile de lui signaler, l'illusion de liberté restait toujours une belle compensation. Jusqu'ici le mercenaire avait été une fourmi perdue parmi les autres, à présent elle avait un marqueur fluor en travers du corps et tous les yeux du syndicat se dirigeaient vers lui. A moins d'être un ami proche des Triades chinoises, il ne disparaîtra plus.

Il fallait plutôt prendre ça comme un privilège, Valienti était l'un des rares noms à faire trembler la planète après tout. Teresa y pensait régulièrement d'ailleurs, elle détestait les nazis, mais si le fascisme n'avait pas conquit l'Europe... Son syndicat serait-il jamais sortit du lot, sa puissance aurait elle jamais été aussi grande ? La mauvaise politique engendrait la bonne mafia, car quant les politiques sont des démons, les mafieux sont des anges pour la population.

Elle sourit intérieurement, et qu’était-elle actuellement pour le Marquis de Carabas ? Une mauvaise migraine peut être…
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MessageSujet: Re: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeVen 3 Oct - 0:45

Bien sur, le Marquis de Carabas n’allait pas tirer. Pointer son arme sur cette tempe n’était qu’une façon comme une autre de montrer sa décision et sa force de caractère. Il était arrivé à la conclusion que cette femme était de sa trempe. Il réagit donc d’une manière qu’il n’aurait lui-même pas apprécié au premier abord mais qui ne représentait aucune menace si une bêtise n’était pas commise. Il attendait de ce bout de chair une réaction pleine de sang-froid et d’intelligence. Qui ne se fit même pas attendre et survint avec le rire bondissant de ‘Christiane’, qui se ralluma une cigarette.

Le mercenaire sourit. Il ne s’était pas trompé sur le caractère de sa comparse. Et cela lui plaisait. Un peu moins quand il vit, pour suivre du regard les paroles de la jeune femme, une petite loupiotte rouge qui se trémoussait sur ses vêtements. Il jura intérieurement… il n’avait pas vraiment réfléchi à la question ‘accompagnement’ de la fausse Mlle d’Isère, mais maintenant qu’il était devant le fait accompli, cela lui paraissait également logique qu’une femme d’une telle carrure, ou qui se permettait d’emprunter un tel nom, ait de quoi assurer ses arrière. Pour un homme qui ne travaillait que seul, c’était quelque chose d’un peu étranger à sa façon de penser ; mais il n’excluait jamais cette hypothèse quand il travaillait. Et il ne travaillait pas en cette matinée… ou tout du moins, pas encore.

"Ne vous inquiétez donc pas tant, à moins d'être l'un de ces Pi, ce dont je doute, vous ne risquez rien pour l'instant."

Et pendant ce temps là, le petit point rouge disparut. Et Christie continuait de fumer sa cigarette en regardant à l’extérieur, alors que Carabas continuait à la braquer avec son arme. S’inquiéter était bien naturellement hors de propos pour lui. Elle n’allait pas faire feu sans somation mais que s’il y avait menace directe. Ils étaient tous les deux en chien de faïence, à se regarder, se jauger, comprendre l’autre pour le dominer, montrer quelques atouts implacables et faire trembler l’adversaire… Pourquoi donc avoir peur des préliminaires ? Le marquis en était fan, au contraire ! Et elle lui tendit la main.

Dilemme ! Elle avait bien prévu son coup. Naturellement, elle lui présenta la main opposée à celle avec laquelle il la tenait en joue. Il était forcé de désengager sa menace, alors qu’elle conservait un bel atout dans sa manche, qui, par la même occasion, laissait en présager quelques autres du même acabit. Forcer était un faible mot pour désigner les risques d’incidents diplomatiques entre les deux compères s’il refusait cette poignée de mains. Le mercenaire n’était pas contre quelques effusions de sang, quelques explosions, quelques pétarades, mais il avait un objectif bien plus important que son amusement personnel du moment. Pi était un réel problème, et à présent, il savait qu’il n’était pas le seul sur l’affaire (il ne comptait pas Light Weddmore qui n’était qu’une informatrice certes talentueuse et professionnelle mais inapte au travail sur le long terme). Il rengaina son arme d’un mouvement rapide, précis et fluide (et oui, le Marquis était un être d’exception !), pour tendre une main vierge et pacifique.

"Clarisse Valienti, troisième directrice du syndicat Valienti. Oh, ne soyez pas impressionné, la patronne est ma cousine." Et Valienti continua en désignant l’extérieur d’un mouvement élégant de sa cigarette : "Je suis chargée d'une petite mission pour cette chère Teresa et j'ai évidemment tâté le terrain avant d'attaquer. Et je suis tombé sur un petit caillou très suspect. Vous, monsieur Carabas."
Avec ça, le Marquis de Carabas était verni. Il pensait bien avoir affaire à une grande pointure, mais à ce point… cela, selon ses dires, la fameuse ‘Christie’ n’était que troisième directrice du syndicat Valienti. Ce n’était pas la fameuse Teresa Valienti, celle qui faisait trembler tous les parrains, patrons et miteux de la pègre, ainsi que les Ordres. La fameuse mangeuse d’enfants… Alors, les Valienti se déplaçaient pour Pi. Sacrée histoire… Le mercenaire remercia intérieurement sa petite informatrice lumineuse de l’avoir sorti hors de son trou. Pi semblait faire trembler, même les grands ; ou tout du moins, intriguer. Pendant qu’il serait la pince à Clarisse, notre homme repensa à un petit détail qu’il avait retenu son attention à l’époque ou Valienti se faisait une place parmi les grands… Peu de gens savait, ou tout du moins, chez la pègre de bas-étages, les histoires des clans. Des curieux bien armés, ou les hauts membres des clans avaient connaissance des histoires, de certaines choses qui se déroulaient dans les coulisses du pouvoir. Et Carabas avait pu entendre une certaine histoire concernant la patronne et sa cousine ; rien de bien méchant, un simple règlement de compte pour quelques raisons obscures… Alors, si Clarisse était morte et qu’elle se trouvait pourtant devant lui, même Arthie aurait deviné que quelque chose ne tournait pas rond.
Pour le Marquis de Carabas, c’était limpide… : il était en face de La Patronne ! Et quel honneur ! Un adversaire à sa taille.

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Le Marquis de Carabas avait ‘récupéré’ sa main et s’était à nouveau engoncé dans son fauteuil, face au feu qui crépitait encore avec entrain. Quand il entendit les formules implicites de mise en garde, puis la demande de service, le mercenaire fut à son tour prit d’un petit rire amusé. Ainsi, même chez les fameux Valienti, on est incapable d’avoir des informations viables et pertinentes sur Pi… Pour un groupe soutenant sa compétence à concurrencer la Triade, ne réussir à voir que la surface des choses étaient un bien grand défaut, et une belle faiblesse. Sauf si ce n’était qu’un appât. Dans ce genre de situation, il était rare d’en avoir le cœur net. La jeune femme proposait de l’argent, elle lui proposait un contrat ; c’était, somme toute, presque de l’argent de poche tellement le résultat était à porté. Savoir tout ce que je sais sur Pi, pensa-t-il. Il avait bien envie de prendre ‘Clarisse’ à la lettre, puisqu’elle ne faisait que des suppositions sur ses prétendus renseignements. Pourquoi ne pas lui dire ce que la rue disait et empocher l’argent ? Sûrement parce que Valienti ne s’en contenterait pas… Et qu’elle avait un système de communication sur elle afin d’être en contact permanent avec l’équipe qu’elle avait déployé sûrement dans tout le périmètre. Carabas en était venu à cette conclusion grâce à la rapidité d’exécution du fameux sergent Fasoli qui l’avait pointé, ainsi que son retrait immédiat aux paroles de sa patronne.
Toujours avec ce petit sourire narquois, le Marquis de Carabas prit à son tour la parole pour répondre à la mafieuse : « Vous êtes vraiment trop modeste… Teresa Valienti, directrice du syndicat Valienti, la Dévoreuse d’Enfants. » Il laissa un instant de silence. Il n’était au final pas pressé, et quand apparaîtrait Pi, il aurait l’avantage.
« Il y a cependant deux, trois petites choses qui m’indisposent dans votre façon de voir les choses. » Avec l’amusement qui était décelable dans sa voix, le mercenaire entreprit de bourrer sa pipe une deuxième fois. « Comme le fait, par exemple, de vous attribuer le rôle du puissant par l’amalgame du nombre, d’un nom et d’une renommée. Dans notre histoire, Valienti n’est pas encore au niveau de la Triade, est incapable d’avoir de quelconques renseignements viable sur notre groupuscule mathématique, et aveugle pour ne pas m’avoir reconnu et encadré dès votre arrivée ici ; et dieu sait à quel point j’essaye de passer inaperçu, pourtant ! », finit-il avec un sourire moqueur, enfournant sa pipe dans la bouche, et en montrant de son autre main son accoutrement.

Il n’allait pas répondre tout de suite à sa demande. S’il gênait, il aurait déjà été dézingué. Apparemment, Teresa ne savait pas sur quel pied danser avec lui… ou elle l’avait déjà mis de côté, ce qui ne ressemblerait pas à la fameuse patronne du syndicat _cela aurait été une très grosse erreur de sa part. Et lui, Marquis de Carabas, n’avait aucune raison apparente de se laisser faire et subir les menaces et la dictature d’un petit groupe agissant sous le commandement de cette femme. Alea jacta est
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MessageSujet: Re: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeSam 8 Nov - 0:37

« Vous êtes vraiment trop modeste… Teresa Valienti, directrice du syndicat Valienti, la Dévoreuse d’Enfants. »

Le sourire sincère façon Teresa fit de nouveau son apparition. Elle pencha la tête de côté l'air très attentive à la suite de la conversation qui prenait une tournure presque inattendue. Mais surtout elle s'amusait à imaginer ses fidèles soldats grommeler et éloigner précautionneusement leur doigt d'une gâchette trop sensible et pas assez diplomate.

« Comme le fait, par exemple, de vous attribuer le rôle du puissant par l’amalgame du nombre, d’un nom et d’une renommée. Dans notre histoire, Valienti n’est pas encore au niveau de la Triade, est incapable d’avoir de quelconques renseignements viable sur notre groupuscule mathématique, et aveugle pour ne pas m’avoir reconnu et encadré dès votre arrivée ici ; et dieu sait à quel point j’essaye de passer inaperçu, pourtant ! »

La jeune femme s'étire tel un félin se réveillant soudainement de sa unième sieste de la journée. Elle soupir ensuite et observe le marquis l'air un peu gênée, agacée par un dilemme qui se pose à son esprit aussi subtile que violent.

"J'ai l'impression que je pourrais prendre autant de plaisir à vous tuer qu'à vous adopter mon ami. Mais vous devez inspirer ce sentiment à toutes les femmes que vous rencontrez."

Elle cale ses épaules un peu trop massives pour l'idéologie féminine de base et se prépare une nouvelle cigarette.

"Voyez il y a cependant un hic dans votre raisonnement, c'est compréhensible. Nombre de mes ex rivaux ont fait la même erreur que vous. On ne peu réellement comparer mon organisation à une autre organisation mafieuse, car nous n'agissons ni ne réfléchissons de la même manière. Cela nous rend à la fois pires et meilleurs qu'une mafia. Nous apportons moins d'importance à l'avis des civils à notre sujet, mais nous sommes en conséquence plus prompts à tailler dans le lard des puissants plutôt que dans celui des faibles. Si notre syndicat tient tête à la triade c'est que la triade est une mafia à part et supérieure, mais reste une mafia. Alors que notre syndicat est une armée qui profite des avantages de l'underground et en rejette les inconvénients. Nous ne connaissons pas la diplomatie et ses principes, seulement la tolérance dû au respect, et cette tolérance est loin d'être vaste, tout comme je suis loin d'être patiente."

Elle reste un long moment silencieuse puis se détend de nouveau laissant sa nature reprendre le dessus sur son statut.

"Racontez moi Pi, une histoire est plus agréable quant on en connaît toutes les versions."

Dernière somation ? Le désavantage de discuter avec une personne à la puissance difficilement estimable, c'est qu'on ne sait jamais ou est la limite entre sa rationalité et son absurdité, car si l'on se permet d'approcher de l'absurde, on risque de provoquer son propre malheur. Cependant... La jeune femme l'avait elle-même dit, son syndicat n'était pas une mafia, mais une armée, le marquis pouvait donc supposer qu'elle bluffait. Elle était une militaire indépendante suivant ses propres convictions, pas une chienne galeuse à la recherche de son propre pouvoir.

En ça la grande patronne des Valientis devenait bien plus sympathique, elle était loin du chef mafieux susceptible se prenant pour ce qu'il n'est pas, un dieu sur Terre. Il avait donc le champ libre pour jouer un peu avec sa nouvelle amie.
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MessageSujet: Re: Le bistro de Montmartre   Le bistro de Montmartre Icon_minitimeMar 11 Nov - 4:57

Le Marquis était resté très attentif aux faits et gestes de la baronne du crime. Cette ogresse qui semblait sur d’elle et prête à en découdre avec quiconque qui pointerait son nez dans ce petit bistro et qui aurait un Pi en travers de la gueule. Et chacun de ses petits mouvements pouvaient sûrement signer son arrêt de mort comme le sauver de la lapidation par balles… et le petit mouvement de la tête resta gravée dans la mémoire du Marquis, juste au cas où… Et ce n’est pas ce genre de chose qui l’empêchait de déblatérer sa tirade, ni de tirer une bouffée de fumée sur sa pipe. Assis dans son fauteuil, il regarda Valienti s’étirer et le dévisager avec un certain… embarras assez visible.
"J'ai l'impression que je pourrais prendre autant de plaisir à vous tuer qu'à vous adopter mon ami. Mais vous devez inspirer ce sentiment à toutes les femmes que vous rencontrez."

Le marquis inclina la tête avec amusement. Même venant de la part d’une femme aussi puissante, les compliments étaient toujours du pain béni pour Carabas. Elle reconnaissait l’Homme, et c’était tant mieux. Lustre-lui le poil, Valienti ! Ça pourrait peut-être le rendre aimable… qui sait ?! Il eut un petit sourire et rétorqua aussitôt : « La plupart veulent m’adopter, Mlle Valienti… les autres ne sont plus là pour me contredire, en tout cas. » Son sourire s’élargit encore un peu. Il n’y avait pas de raison qu’il se laisse impressionner… que la jeune femme montre ses muscles et qu’il soit obligé d’être en reste de son côté ! Alors, Carabas se faisait ‘Monsieur-n’a-peur-de-rien-parce-que-monsieur-n’est-fort’. Enfin, tout dans la diplomatie également… Il aurait été dommage de se retrouver avec une balle en plein milieu de crâne avant de pouvoir finir cette pipe, et de pouvoir résoudre l’énigme Pi… et de gagner encore un peu plus d’argent… et pouvoir baiser encore longtemps… Oui, Carabas voulait encore faire deux-trois choses avant de vouloir tirer sa révérence (et oui, il tire tout ce qui est féminin apparemment…).

"Voyez il y a cependant un hic dans votre raisonnement, c'est compréhensible. Nombre de mes ex rivaux ont fait la même erreur que vous. On ne peu réellement comparer mon organisation à une autre organisation mafieuse, car nous n'agissons ni ne réfléchissons de la même manière. Cela nous rend à la fois pires et meilleurs qu'une mafia. Nous apportons moins d'importance à l'avis des civils à notre sujet, mais nous sommes en conséquence plus prompts à tailler dans le lard des puissants plutôt que dans celui des faibles. Si notre syndicat tient tête à la triade c'est que la triade est une mafia à part et supérieure, mais reste une mafia. Alors que notre syndicat est une armée qui profite des avantages de l'underground et en rejette les inconvénients. Nous ne connaissons pas la diplomatie et ses principes, seulement la tolérance dû au respect, et cette tolérance est loin d'être vaste, tout comme je suis loin d'être patiente. Racontez moi Pi, une histoire est plus agréable quant on en connaît toutes les versions."
Tout aussi callée que le mercenaire pouvait l’être, la clope au bec, Teresa Valienti avait été directe. Ce qui semblait être directe pour un Marquis de Carabas. Cette femme était très étrange. Dans son comportement, le mercenaire décelait des instants complets de froideur et de distance, comme si sa camarade de jeu était engoncée dans un rôle qui n’était pas totalement à sa taille ; mais par moment, cette facette était occultée par une onde de vie et de naturel. Une énigme cette Valienti, pensa le Marquis de Carabas. Il s’était à nouveau plongé dans la contemplation des flammes dans la cheminé, tout en mâchonnant négligemment le bout de sa pipe.

« Je ne suis pas là pour ouvrir un débat sur lequel de syndicat ou de triade serait le plus puissant… » Le mercenaire avait simplement tourné la tête en direction de la chef du syndicat. « Si c’est une histoire que vous êtes venus chercher, vous vous êtes trompée de larron… Nous avons eut tous les deux des informations qui nous ont amenés ici-même, drôle de coïncidence, n’est-ce pas ? » Le marquis n’avait pas beaucoup réfléchis à la question, mais comment se faisait-il que rien de filtrait de l’histoire et de la composition de ce mystérieux groupuscule, mais qu’un point de chute parvienne à certaines oreilles ? « Oh, mais j’y suis ! C’est certainement grâce à votre système très à la pointe… Je suis impressionné, vraiment ! »
A ce moment très précis, Carabas jouait son butor. Il avait prit la décision de ne pas ménager l’équipe qui se retrouvait sur son dos… Quitte à dépasser les limites. Il faut bien mourir de quelque chose, soupira-t-il intérieurement.

« Vous voulez un tuyau ? un vrai de vrai ? » Il se pencha par-dessus l’accoudoir de son fauteuil et prit une mine chafouine de conspirateur. « Attention, hein… vous ne le répétez à personne ! C’est un secret entre vous… et moi », continua-t-il en regardant avec insistance vers l’extérieur pour montrer qu’il était conscient de sa position et qu’il n’avait pas oublier le reste de l’équipe.
« D’aucun prétende qu’ils seraient des vampires… venus d’entre les morts pour venger leurs frères morts, tués dans d’atroces souffrances par des démons Wilds et Daemons… » Il se rapprocha encore un peu et fixa les pupilles de son interlocutrice. « Et qu’ils auraient peur du soleil… »
Le Marquis de Carabas reprit sa position initiale rapidement dans un grand mouvement de circonstance, et chercha le regard de Teresa Valienti : « Terrifiant, n’est-ce pas ? »
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