Paris 68
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 Ioio Rives [Validée]

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Ioio Rives

Ioio Rives


Nombre de messages : 20
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Parti : Neutre
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MessageSujet: Ioio Rives [Validée]   Ioio Rives [Validée] Icon_minitimeVen 2 Jan - 22:08

Spoiler:

I. Renseignements généraux
Nom :: Rives
Prénom :: Ioio
Surnom :: Io
Date de naissance :: 14 Juillet 1944. (24 ans)
Nationalité :: Germano-australienne.
Profession :: Secrétaire.
Parti :: Aucun


II. Descriptions
Description physique ::
Ioio, a toujours eu une peau blanche sans pour autant être laiteuse, et de très légers grains de beautés disséminés sur le corps, et plus particulièrement en dessous de ses yeux et sur son nez. C'est la seule chose en plus de ses yeux qu'elle a hérité de son père, un basané, aux yeux d'un bleu aussi profond que l'océan, venant d'une petite île de Polynésie française... Ses longs cheveux d'un blond presque vénitien viennent de sa mère, tout comme sa peau, ils sont d'une douceur et d'un finesse incomparable. On aurait presque envie de s'y attarder à jamais après avoir commencé...
Avec le temps, son corps de femme c'est sculpté, elle a grandit et forcit jusque ce qu'il faut pour devenir désirable aux yeux de n'importe quel homme. Que voulez vous, lorsqu'on fait pas loin d'un mètre soixante et qu'on avoisine les 55 kilos on ne peut pas vraiment se plaindre de ne pas être gâté par la nature. Alors lorsque celle-ci vous offre en plus une belle poitrine, bien généreuse et une silhouette fine et élancée, alors on ne peut plus que rester reconnaissant.
Mais attardons nous sur son visage, un nez droit et un peu large affirmant une certaine solidité, deux yeux en amande de part et d'autre de celui-ci, surmonté par deux sourcils discrets si fin qu'elle ne s'en occupait jamais. Cette petite perfection, complété par deux lèvres aux courbes naturellement douces, un peu plus large que la moyenne mais d'autant plus adorables ainsi positionnées au dessus de son menton très légèrement dessiné sur sa mâchoire pointue.

Bien qu'elle est conscience de son corps de rêve pour beaucoup d'hommes, elle ne cherche en général pas vraiment à se mettre tant que ça en valeur. Elle porte du noir principalement, pour plusieurs raisons que vous découvrirez pas la suite. Mais ensuite cela se complique, sa garde robe est à la fois faites de pantalons et de robes, en vérité elle est adaptable à ce qu'elle va devoir faire. Si elle est amenée à faire du sport alors un pantalon ample et un tee-shirt en coton seront sans doute de sortie, mais si elle doit travailler, compter sur elle pour une tenue bien plus séduisante. Oui après tout la secrétaire est la première à accueillir le client et comme la première impression est importante, autant être présentable...
D'autre part, sa taille lui permettant d'entrer dans du 36, elle ne se prive pas de quelques vêtements onéreux, de temps en temps, lorsque ses économies lui permettent. Cela ajoute encore un peu à son image qu'elle soigne maintenant qu'elle le peux. Du reste, et ceci pour les gens qui ne feront pas que la déshabiller du regard, sachez simplement qu'elle remplit bien son 85D en coton uniquement, et de préférence noir. Pourquoi changer une recette qui gagne, voyez vous ! Pourquoi du coton ? Tout simplement parce que c'est confortable et comme quand on est dans son cas on a gardé notre virginité jusque maintenant sans jamais avoir eu de contacte rapproché avec les hommes et bien on ne voit même pas l'intérêt de porter autre chose... Du moins Ioio ne le voit pas elle !

Description psychologique ::
Une chose qui ne peux changer en elle, elle a perdu la foi en dieux... Pourquoi donner ce détail ? Et bien pour quelqu'un qui était promis à la religion depuis sa plus tendre enfance et jusqu'à il y a quelques mois c'est important à signaler. Depuis elle est dans une phase de rébellion contre ce qu'on lui a enseigné, ou du moins, une grande partie des choses qu'on lui a enseigné. Les habits noirs eux ils étaient déjà là avant, sans doute l'habitude... Pourtant elle garde de nombreux concepts de vie en commun avec cette période, sans pour autant s'en rendre compte.
Maintenant, son caractère à proprement parler je dirai que son principale très te caractère est sa douceur et sa jovialité. Elle a une façon d'être qui met en confiance tout de suite et qui donne même envie, sans doute le petit sourire qu'elle ne manque presque jamais d'afficher... Pour le reste, elle est quelqu'un de très sérieux. On ne la voix que rarement avoir de l'humour, faire des blagues ou ce genre de chose. C'est quelque chose qu'il faut qu'elle apprenne à faire maintenant qu'elle le peut : se lâcher. Maintenant, son sérieux duquel découle son professionnalisme et son organisation à toutes épreuves est quelque chose qui plaît en général grandement aux employeurs donc pas certain qu'elle se débarrasse bien vite d'une tel opportunité d'ascension dans son travail...
D'autre part elle est assez persévérante, il suffit de voir tout ce qu'elle a réussit à obtenir de ses soeurs supérieures pour comprendre sa capacité de persuasion et de manipulation. Un visage d'ange pour un esprit démoniaque aurait pu dire certaines mauvaises langues, mais elles ne se le sont pas permises...

Ioio a de nombreux points fort, et sa façon de jouer la comédie en est une. En effet elle sait très bien se montrer serviable dans son travail ou lorsqu'elle y est obligée, mais dès qu'elle ne l'est plus, elle fait les choses lorsqu'elle en a envie. Son efficacité en prend un sacré coup mais peu importe, après tout cela ne puni qu'elle même.
D'autre part, sa ténacité l'a conduite à entreprendre les choses par elle même assez rapidement. Pourtant, bien qu'elle soit capable du meilleur et même du plus improbable, elle se décourage assez vite en l'absence de résultat et surtout d'obligations qu'elle n'arrive pas toujours à s'imposer elle même.
Disons, pour simplifier, que c'est une femme assez débrouillarde et agréable à vivre, tant qu'on n'entretient que des rapports professionnels avec elle, ensuite et bien il faut réussir à palier avec son caractère très particulier d'éternelle insatisfaite et de grande amatrice de changement et de dynamisme. Oui, elle aime par dessus tout le changement, l'évolution.

Biographie ::
Son père, Ro'onui Rives est née dans un petit pays du nom de polynésie française, aujourd'hui intégré au pays allemand. Il n'en aurait pas été fière, c'est moi qui vous le dis, cet homme était très attaché aux valeurs de la belle France comme il se plaisait à rappeler à longueur de journée. Il pouvait l'ouvrir, sa grande gueule après tout, avec la femme qu'il avait ce beau capitaine, la fille du général qui était mort quelques jours avant leur mariage... Ils étaient heureux tous les deux, très heureux même. Pourtant tout avait dérapé, il c'était fait enlevé par les allemands sur un champs de combat. Il avait été conduit par erreur sans doute dans un temple de débauche scientifique. Vous l'aurez compris, il fut cobaye... Un cobaye Wild, et un cobaye réussit ! Tout du moins il se transforma en un serpent partiellement, un de ses bras fut recouvert d'écailles quand à sa langue elle se fourcha, et c'est avec cela qu'il revint dans sa caserne. Avec lui qu'il passa le plus clair de son temps durant le voyage.
Sa femme était belle, beaucoup d'hommes auraient tout fait pour l'avoir, mais c'était lui qu'elle avait choisit, une histoire banale, une bête rencontre alors que le nouveau capitaine Rives venait d'être promu à ce poste et transféré dans cette base. Elle avait ouvert la porte, sans frapper comme à son habitude, et elle avait parlé sans analyser la situation, lui c'était levé par habitude aussi, puis lorsqu'il l'avait vu son regard et son expression avaient changé. Ils c'étaient mutuellement plus, elle pour sa maladresse et sa joie de vivre apparente, lui pour sa ressemblance avec l'homme qui importait le plus à ses yeux, son père. Ils avaient cherché à se revoir, mais c'était toujours par accident, même s'il était très calculé, qu'ils se rencontraient. Beaucoup ne pensaient pas une telle chose possible, pourtant, pourtant de fil en aiguille, ils apprirent à se connaître et à s'apprécier bien plus que physiquement comme la première fois.

La vie de cette petite famille, ce couple improbable à la différence d'âge presque grotesque, lui ce célibataire endurcie, et elle la jeune et jolie fleure tant convoitée, qui l'eut cru ! Et pourtant ils étaient bien là, après la libération de l'être qu'elle avait attendu jusqu'à ce qu'il puisse enfin lui revenir. Elle en serait morte de l'attendre s'il avait fallu, mais elle l'aimait lui et lui seulement, d'un amour inconditionnel sans doute...
Pourtant, lorsqu'il était revenu, tout était différent. D'une part, son attitude avait changé, et puis il était devenu un autre. Éva, puisque tel était son nom, ne sembla même pas le remarquer. Elle apprit simplement à aimer cette nouvelle personne, peu importe sa différence physique, il était comme avant en plus instruit dans de nouveaux domaines, différents de ceux qu'il connaissait parfaitement avant. Il était toujours l'homme qu'il était lorsqu'ils c'étaient rencontrés, et ce point là était le plus important pour elle.


La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle,
car nous ne penserons jamais tous de la même façon,
nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des
angles différents.
Gandhi, Tous les hommes sont frères.

C'est dans ce cadre que la petite Ioio vit le jour. Elle était née juste avant l'aube de ce merveilleux jour de 1944, quelques neufs mois seulement après le retour de son père. Ce moment a eut une grande importance pour la vie de la jeune fille, en effet, l'aube n'ayant pas encore pointé son nez, les astres de la nuit flamboyait encore dans le ciel, et c'est Éva qui prononça ce mot désuet qu'elle avait appris d'une vieille de l'île. Elle l'avait prononcé en voyant l'éclat du ciel étoilé dans les yeux du nouveau né, souriante bien qu'épuisée. Ro'onui, lui, se contentait d'être là, heureux comme un pâpe. Il ne croyait pas en la chance qu'il avait, être père et d'un être qui, contrairement à lui ne serait pas différent, n'aurait pas à se cacher des gens qui manquent comme c'est souvent le cas de ce qu'on appelle tolérance... Heureuse, voilà ce qu'était cette famille, et croyez moi ou non, elle n'avait pas fini de l'être.

Depuis son retour, Ro'onui avait eut beaucoup de problèmes, des problèmes insolubles qui c'étaient traduit par une perte de son emploi, on l'avait remercié mais maintenant on ne voulait plus de lui, trop dangereux d'avoir quelqu'un d'aussi instable psychologiquement à la tête de soldats. Pourtant dans le village les plus anciens étaient toujours autant émerveillés par l'amour qu'il portait à sa femme, cette femme qui l'avait attendue sans jamais perdre espoir durant tout ce temps... C'est grâce à eux qu'elle avait survécue à la mort de sa mère de faible constitution.
Ils ne pouvaient pas laisser cette famille sans rien. Si bien que la plus vieille d'entre eux, se sentant oppressée par sa famille pour qu'elle les rejoigne à la grande ville comme ils disaient par ici, leur proposa de partager sa maison à condition qu'ils l'entretienne. Pas de loyer, juste un service... C'était ainsi dans ce petit village assez isolé.
C'est ainsi que l'homme avait trouvé du travail chez chacun de ces sauveurs à leur échelle. Il aidait à tout et n'importe quoi, tenant le magasin de celui qui tombait malade, réparant les fuites du toit de son voisin, ou même bêchant le jardin d'un troisième. Ils n'avaient pas de frais pour la maison, les repas leur étaient gracieusement offert, après tout eux s'occupaient du ménage et de la vieille femme, elle pouvait bien leur offrir de quoi faire les courses. Chacun y trouvait son compte dans cet arrangement, même la famille d'Aeata. Elle était devenu la grand-mère de la petite Ioio, par la même occasion. De toute façon la petite n'avait que ses parents alors une grand-mère comme celle-ci c'était plutôt bienvenu.

Les premières années de la jeune fille se déroulèrent ainsi, dans le rejet de tout les gens du village de ce couple qui n'aurait pas du être. Seul les plus anciens n'avaient pas perdu la tête face à quelques écailles et une langue un peu étrange... Ioio, elle questionnait parfois son père, lorsqu'elle n'avait encore que deux ou trois ans. Intriguée par cette différence, jalouse presque de ne pas être comme cet homme qu'elle vénérait tant à l'époque. Une joie souveraine gouvernait sa vie, un bonheur qui éclaterait bientôt...
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Ioio Rives

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MessageSujet: Re: Ioio Rives [Validée]   Ioio Rives [Validée] Icon_minitimeLun 5 Jan - 21:55

Aimer, c'est l'innocence éternelle, et
l'unique innocence est de ne pas penser.
Fernando Pessoa, Le gardeur de troupeaux et autres poèmes.

Trois ans, l'âge d'aller à l'école. C'est ce quelle fit, comme tous les enfants de son âge. Malheureusement pour Ioio, elle n'était pas comme tous les enfants de son âge, elle était la fille du « monstre », la simple fille de son père, mais cette faute elle ne savait pas encore qu'elle l'avait faite. Son premier jour à l'école lui semblait aussi important que ne pas oublier sa poupée de chiffon lorsqu'ils allaient en balade tous les trois. Elle se devait de lui faire découvrir le monde à la même vitesse qu'elle le découvrait, jouer à la dînette avec elle et Aeata... Tout ce qu'elle faisait elle en temps que Ioio, il fallait que Francine, sa poupée, ainsi que l'héroïne de son conte de fées préféré, le fasse avec elle... Pourtant à l'école elle devait y aller seule et à vrai dire la jeune fille avait peur de cela.
**********

Le matin du jour J, sa mère vint la réveiller, persuadée qu'elle devrait encore lui ré-expliquer qu'elle ne pouvait pas venir avec Francine. Pourtant il n'en fut rien, elle était même déjà debout, prête à prendre sa douche, elle avait mis ses vêtements en un tas bien propre pour les mener avec elle dans la salle d'eau. Francine elle était habillée et même lavée si l'on en croyait la jeune fille qui avait sortit le bac qui figurait tant de choses que seule Aeata réussissait à les différencier les unes des autres... Et Ioio, quand à elle fit un grand sourire à sa mère lorsqu'elle la vit entrer dans la pièce.
« - Maman, Francine elle peut toujours pas venir à l'école ? »
Sa mère lui fit un signe négatif de la tête devant son visage mi-triste, mi-joyeux. Ioio ne fut presque pas déçue de la réponse, elle sembla même un peu fière, ce qui ne manqua pas de surprendre Éva.
« - Bon ba alors Francine, on fait comme je t'ai dis. Maman, on va à la douche ?
- Oui, mais vous avez décidé quoi avec Francine ma chérie ?
- Comme elle ne peut pas aller à l'école et bien je lui ai dis que le soir en rentrant de l'école je lui raconterai tout tout tout comme ça, ça fera comme si elle était avec moi. C'est une bonne idée non ? En tout cas Francine elle a été contente quand j'ai trouvé cette idée... »

La mère ne répondit rien, elle se contenta de sourire. Sa fille avait des idées étranges, mais elle savait trouver des solutions à ses problèmes, de cela Éva en était très fière.

**********

C'est après cet épisode que la vie de la petite bascula. Arrivée dans sa classe elle se sentit tout de suite comme étrangère. Les enfants du village se connaissaient entre eux, mais personne ne la connaissait elle, d'ailleurs, l'inverse était aussi vrai. Tout ce qu'elle avait imaginé, et tout ce que ses parents lui avaient raconté se trouva être faux. Pas d'amis en perspective, que des gens qui la détestaient, la méprisaient presque et ce sans même qu'elle sache pourquoi. Elle l'apprit vite, son père, visiblement il avait fait quelque chose qui n'allait pas pour les autres. C'était de lui que venait le problème. Mais pas pour elle, son père était tout comme un héros pour elle, même s'il avait un bras étrange, et qu'il parlait en sifflant à moitié, il était quelqu'un qu'elle appréciait beaucoup.
Rentrée chez elle, elle tint sa promesse et dans le salon, Francine sur ses genoux, elle lui raconta tout, en lui répétant qu'elle avait de la chance de ne pas aller à l'école. C'était « nul » l'école, pour reprendre son expression. L'année passa, Ioio était bonne élève, mais comme le disait l'enseignante, assez solitaire. Ses parents s'excusaient tout le temps pour son côté un peu farouche, solitaire, promettant au professeur qu'elle n'était pas comme cela à la maison. Mais rien n'y ferait, elle était rejetée par les autres et ça le professeur ne le voyait pas.
Pourtant, c'est Ioio qui va par le hasard des choses sans doute débloquer la situation. Non pas qu'elle va enfin réussir à se faire des amis, bien au contraire, mais elle va permettre au professeur de comprendre ce qui la fait d'elle même se mettre à l'écart des autres. Un simple dessin, celui des gens de sa classe avec un bras et une langue parfaite imitation de ceux qu'arborait son père. Une simple question, et tout avait basculé... Le professeur avait enfin pu comprendre ce qu'avait la jeune fille au cheveux blonds dorées. Une simple différence d'aspect par rapport aux autres... À partir de ce jour là, plus aucune remarque sur la solitude de l'enfant, non l'enseignante plaignait désormais la petite fille, espérant pour elle une vie meilleure...


Les enfants sont sans passé et c'est tout le
mystère de l'innocence magique de leur sourire.
Milan Kundera, Le Livre du rire et de l'oubli.

La vie était trop simple dans ce bonheur palpable... Oui, les belles choses ne sont pas faites pour durer. Aeata les quitta l'année suivante, dans son sommeil. Et bien entendu ils furent accusés par le village, les esprits les plus tenaces sont les plus forts, malheureusement pour la famille Rives, et les plus vieux étaient bien trop las pour se protéger des nouvelles peurs, ils avaient les leurs, c'était bien suffisant.
Ce fut le départ, inévitable même comme départ, la mort l'est et comme celui-ci y était lié les choses ont suivit leur cour... Partir oui, mais partir pour où ? Ils n'avaient pas vraiment beaucoup de moyens, donc pas trop loin, et si possible chez quelqu'un qu'ils connaissaient. Ro'onui était orphelin de naissance, il avait grandit dans l'armée par la force des choses et avait tout gagné à la sueur de son front. A presque 45 ans, il n'avait aucune attache avec aucun lieu autre que celui où se trouvait Éva et sa fille. La jeune femme quand a elle avait été élevée à l'étranger et y avait donc encore quelques vieilles connaissances. Ils avaient obtenu une semaine de la famille d'Aeata, et ils l'utilisèrent sans en perdre une seule minute. Il n'y avait pas grand monde près à venir en aide à une amie de son adolescence qui avait aujourd'hui 32 ans. Entre ceux qui avaient déménagés, ceux qui n'avaient pas gardé contact avec Éva et ceux qui ne pouvaient tout simplement pas accueillir 3 personnes temporairement, il ne restait plus grand monde...
Marie, australienne, et accessoirement meilleure amie de la jeune femme 15 ans plus tôt à l'école de bonnes soeurs. Elle n'avait toujours pas quitté l'église mais avait trouvé un petit logement qui lui permettait de les recevoir autant de temps qu'ils voulaient. Après ils trouveraient un moyen de se débrouiller, l'Australie c'est grand. C'est ainsi que la famille au grand complet se retrouva dans un bateau en direction de l'Australie. Le voyage prendrait peu de temps, et n'était pas trop cher ce qui laissait à nos trois compère un peu de marge le temps de trouver de quoi travailler.

Ioio se souvient de cette nouvelle langue, ses parents parlent bizarrement et bientôt elle aussi devrait le faire. Elle qui avait déjà appris l'allemand devait maintenant apprendre l'anglais. Cela fut laborieux, mais la jeune fille se fit très vite à sa nouvelle vie. Au bout d'une semaine, sa mère avait trouvé un travail dans une école en temps que femme de ménage. Son père lui avait été proposé au poste d'homme à tout faire dans le couvent de Marie, John avait un mois pour lui apprendre tout ce qu'il avait à savoir avant de partir à la retraite... Le vieil homme ne dit rien quand aux spécificités physiques de cet homme, il lui conseilla simplement de faire passer ça pour une blessure de guerre aux yeux des bonnes soeurs, sinon elles interprèteraient cela à leur sauce et bien vite ils se retrouveraient dehors tous les trois...
Ioio quand à elle suivait les cours dispensés au couvent pour les jeunes filles en internat. Peu avait son âge, mais peu importe, la jeune fille accompagnée de Francine suivait un programme très diversifié. Elle était aux yeux de tous la petite aide de Maire. On l'aimait bien Maire, et Io ne tarda pas à faire comme tout le monde, cette jeune femme lui racontait de drôles de choses mais elle l'aimait plutôt bien.

Les semaines passèrent, Francine se retrouva de plus en plus à rester à la maison, mais de temps en temps Ioio, prise par le remord sans doute, lui faisait un récit détaillé de sa journée. Ils étaient maintenant tous les trois dans l'ancien logement de John qui avait rejoins sa femme, morte en couche à la naissance de son fils aujourd'hui porté disparu sur un champ de bataille. John commémorait son souvenir au même titre que celui de sa femme tous les ans depuis. Sans doute était-ce pour cela qu'il avait tant apprécié Ro'onui au début, et qu'il avait demandé à resté là jusqu'à ce que la maladie emporte sa vie. C'était un homme peu envieux de vivre, il avait trop vu la mort pour ne faire que la désirer désormais, mais Ioio lui avait redonné le sourire juste avant qu'une mauvaise grippe ne l'emporte, avant même que son foie ne le fasse.
La petite fille fêtait ses anniversaires, entourée de ses parents. Ici tout le monde la voyait comme une jeune fille comme les autres. Pas d'amertumes ni de jalousie, et lorsqu'elle put enfin rejoindre les classes de l'internat, elle y fut reçue comme tout le monde. Un pensionnaire un peu spécial, mais tout de même, la mère supérieur avait donné son accord face à la situation de la famille, de toute façon la classe n'était pas pleine, alors cela ne changerait pas grand chose. Elle avait maintenant 6 ans et elle apprenait à lire, l'anglais elle le maîtrisait depuis longtemps et mais par fierté peut être, elle conversait toujours dans sa langue natale avec ses parents, si bien qu'aucun d'eux ne pourraient oublier un instant même un seul mot de cette langue d'emprunt pour les adultes.

La suite de ses études et même de sa vie au couvent se ressemblait, l'été ils restaient là à courir dans les champs ou bien faisant le trajet en voiture. La vie était simple, parfois un peu rude l'hiver mais peu leur importait, ils étaient heureux, ensemble loin de leurs soucis précédent... Il n'y avait guère de fantaisie en elle mais peu leur importait. Une fois ils se rendirent à la maison d'Éva lorsqu'elle était petite, aujourd'hui elle était habitée par une riche famille de propriétaires terriens, les même qui avaient achetés la propriété du feu général au départ de sa famille. La vie suivait son cours et les problèmes n'osaient pas montrer même le bout de leur nez.
Avec les années, Ioio demanda à apprendre, plus de choses encore que celles qu'on pouvait lui enseigner dans cet établissement. Elle posait des questions sur les activités de leur parents, comment ils s'étaient rencontrés, et tout un tas de choses qui lui permit d'apprendre en substance la vie de ses parents sans pour autant entrer dans les détails. Un été alors qu'ils c'étaient rendu dans un cirque à la ville, elle vit pour une des premières fois de sa vie des gens se battre. L'intérêt lui semblait très limité, pourtant elle demanda à son père à quoi cela servait et aussi si c'était utile, cela le fit rire, mais il répondit ce qu'il pensait : oui, cela pouvait servir mais pas plus que savoir s'exprimer. Les coups n'étaient pas les plus efficaces en général.
Ru'uonui prit ainsi la décision de lui apprendre certaines techniques de combat le week-end entre autre. Il avait été spécialisé en infiltration et en combat au corps à corps et à l'arme blanche, c'est ce qu'il enseigna à sa fille tant qu'il le pouvait encore. Sa fille était bon élève, d'autant plus qu'elle prenait plaisir à apprendre. Même Éva s'amusait à les voir tel répétant une chorégraphie, un échange de coups qui pouvaient durer de nombreuses minutes parfois.
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Ioio Rives

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MessageSujet: Re: Ioio Rives [Validée]   Ioio Rives [Validée] Icon_minitimeLun 5 Jan - 21:56

J'appelle innocence cette maladie de l'individualisme
qui consiste à vouloir échapper aux conséquences de
ses actes, cette tentative de jouir des bénéfices de la
liberté sans souffrir d'aucun de ses inconvénients.
Pascal Bruckner, La Tentation de l'innocence.

La fin de ses études approchait, tout du moins la fin de celles qui ne déterminaient pas encore véritablement son avenir. Son diplôme en poche, elle voulait devenir politicienne, elle voulait influencer la façon de penser des gens, devenir quelqu'un d'important, quelqu'un qu'on écoute... Elle ne voulait plus que jamais quiconque ne vive dans l'ombre à cause de qui il était, de ses différences physiques. Elle voulait oui, mais cela ne serait pas possible, trop loin, trop peu de moyen financier... Tout un tas de choses qui ferait qu'elle ne pouvait pas atteindre son objectif.
Pourtant Ioio obtint son diplôme avec le sourire, un grand sourire même, elle avait fait un choix, parmi ce qu'il y avait d'assez proche de là, si elle ne pouvait pas être le politicien, elle serait sa secrétaire. Plus tard, après avoir longtemps étudier les hautes sphères, elle pourrait se lancer, s'exprimer et dire tout haut ce que trop pensent tout bas. C'était une fille du peuple, elle n'était personne et elle voulait devenir quelqu'un.

L'école était pleine de filles, trop peu de garçons étaient attirés par cet endroit, mais pensez bien que les rares courageux qui s'y risquaient n'avaient pas leurs yeux dans leur poche au passage d'une telle blondinette aux yeux bleues ! Elle cherchait l'excellence, ne prenait pas vraiment le temps de profiter des nouvelles personnes qu'elle pouvait rencontrer ici. Elle apprenait la sténo et les langues. Son allemand était bon, même si elle avait appris tout l'écris avec ses parents, elle s'en sortait avec des notes exemplaires. Pour le reste, elle travaillait, son père en était même arrivé à venir la chercher et à l'accompagner afin de lui éviter l'heure qu'elle perdait à l'allée et au retour afin tout simplement qu'elle dorme. Le résultat était tout relatif, elle n'en travaillait qu'un peu plus. Ils étaient ainsi tous les deux contents, elle pouvait plus travailler et en même temps elle dormait plus.
Jamais elle ne prit le temps de faire venir même le week-end un camarade, malgré l'instance de ses parents elle ne sortait pas. Le travail voilà à quoi c'était résumé sa vie pendant ses deux ans d'études.
Les garçons eux avaient vite compris et étaient partit vers d'autres depuis longtemps, mais cela n'empêchait pas quelques téméraires à essayer. Il n'en récoltait rien de plus que de l'ignorance et un sourire. Le seul moyen d'approcher l'animal était de travailler avec elle mais croyez moi ou non, certains avaient essayé, cela restait uniquement de travail.

Le pire sans doute avait été Jack, celui qui avait réussit lors de leur dernière année à aller le plus loin. C'était un redoublant, il n'avait jamais compris pourquoi une telle beauté n'avait pas été retiré du marché des coeurs à prendre tout de suite. Dans sa classe il avait pris un mois pour étudier son comportement, ses habitudes, sa façon de faire. Une semaine seulement avait suffit pour qu'elle le remarque, mais elle le laissa faire. Maintenant il la suivait, elle ne lui adressait pas pour autant la parole, elle le savait, c'était la seule reconnaissance qu'il pouvait en tirer pour l'heure. Il savait car on lui avait dit qu'entrer dans le jeu de la demoiselle ne marchait pas, pourtant c'était la seule chose à faire, le reste, elle y était imperméable.
Jack pensait avoir une arme, une chose que personne ne pouvait lui apporter, l'avantage de redoubler, connaître les choses à l'avance. Il se lança donc un jour lui proposant de travailler avec elle pour le projet. Elle accepta sans problème il avait déjà une idée de ce qu'ils pouvaient faire et elle trouvait le projet bon et même ambitieux ce qui lui plaisait beaucoup. L'enseignant trouvait l'association étrange mais lorsqu'ils annoncèrent le projet et qu'ils montrèrent l'avancé de celui-ci la première semaine il s'inclina. Impossible qu'un seul de deux travail, chacun avait une bonne quantité de note, s'en était presque surprenant de la part de Jack, mais il connaissait son sujet le bougre et même plutôt bien.
Ils travaillèrent ainsi ensemble tout du long des quatre semaines du projet. Le jour du rendu, ils étaient fin prêt, la présentation se passa même très bien, ils venaient d'écraser les autres, le jeu en valait la chandelle. Pourtant, Jack n'aurait rien de plus qu'un grand merci et un sourire chaleureux. Une invitation à recommencer si un autre devoir de la sorte se présentait éventuellement. Jack n'était pas vraiment satisfait de cette fin, il se montra insistant, trop sans doute. Il l'invita à la pause à partager son repas, tout le monde pensait qu'enfin il avait réussit, mais il fut trop gourmand. Le jeune homme c'était simplement contenté de la prendre par la main, mais Io ne voulait absolument pas de cette si soudaine proximité, elle voulu reprendre sa liberté, il ne la lâcha pas pour autant, il l'avait, il la gardait. Ignorance d'un signe précurseur qui causerait sa perte. Une clé de bras plus tard il avait mal, elle était libre. Refroidie voilà comment on pouvait juger son expression. Le soir son père était là, il fut surpris de ne pas les voir ensemble comme tous les jours depuis quatre semaines. Il c'était passé quelque chose, il n'en serait rien, elle ne voulait pas le raconter.

Deux mois plus tard, ils se retrouvèrent tous deux appelés à faire un discours pour la remise des diplômes, les deux meilleurs élèves réunit comme avait annoncé le professeur principale de leur classe. Une distance de rigueur avait été gardé par Jack, Ioio quand à elle savait qu'elle lui devait des excuses elle n'aurait pas du agir de la sorte... L'affaire fut classé par les deux partit après un échange de quelques mots seulement, le pardon voilà ce qu'elle avait obtenu... Jack avait abandonné, il c'était résigné à sa défaite sans doute, cette fille n'était pas faite pour cela, pas maintenant. Elle cherchait quelque chose et sans doute, tant qu'elle ne l'aurait pas eut rien ne pourrait la faire changer de comportement.


Qui rougit est déjà coupable, la
vraie innocence n'a honte de rien.
Jean-Jacques Rousseau, Emile ou de l'éducation.

Maintenant, que faire, trouver l'emploi qu'elle désirait sans même avoir jamais travaillé n'était pas pensable. Elle devait trouver quelqu'un prêt à l'embaucher pour ses débuts, et elle trouva vite, la mère supérieure. Son été serait dévoué à cette tâche, trier et classer les archives, plus de temps s'il fallait, mais quelqu'un serait nommé en Septembre et il s'occuperait de toute la partie informatique de l'établissement. Elle avançait vite, le premier jour, aidé de son père elle prit place dans la grande salle à l'odeur de renfermé et commença par le commencement, créer la base de donné. Un ordinateur avait été installé à cet intention, il fonctionnait parfaitement, son père lui avait descendu tout un tas de carton, elle avait cents ans de dossiers à entrer dans cette machine, le travail ne manquerait pas.
Chaque jours, elle faisait une à deux années, puis plus de trois. Le travail avançait bien, tout comme le temps passait. La pièce se vidait petit à petit et l'ouverture répétitive des grandes baies vitrées permettait d'entrevoir le lieu comme quelque chose de tout nouveau, magnifique. L'espace était grand, le toit en voutes douces ressemblait un peu aux intérieurs toscan tout en rondeur. Elle se sentait de mieux en mieux ici, le travail qui l'ennuyait au début l'intéressait de plus en plus au fur et à mesure qu'elle recopiait inlassablement la vie des gens, résumants les notes longues d'une page en quelques phrases le plus souvent, et joignant un simple scanne de l'original au dossier. Elle aimait tout dans ces vieilles pages jaunies, racontant parfois de vieilles histoires à sa mère.
À la fin de l'été, les trois quart avait été fait, mais il lui faudrait encore un bon mois pour faire le reste, la tâche était plus importante, il lui fallait traiter de nombreux cas dont toutes les traces étaient encore en place, les cartons précédemment à moitié vide était parfois dédoublé désormais... Le couvent avait été victime de la mode sans doute, elle ne savait pas trop l'expliquer. Mais elle continua, imperturbable.
Septembre était là, et en guise de secrétaire, la mère supérieure avait reçue une lettre. Les fonds étaient là mais il n'avaient trouvé personne qui répondait aux critères... La vieille femme ne pouvait en croire ces yeux, ils n'avaient qu'à embaucher des jeunes, tout juste sortit de l'école, Ioio s'en sortait très bien, elle en était même parfaitement satisfaite. Que diable, un peu d'initiative ! C'est ainsi qu'elle prit le téléphone et exigea de parler au responsable de tout ceci. Elle fut écoutée, et même très bien, un délégué fut envoyé examiner le travail de la jeune fille. Il lui fit passer une visite médicale, un entretient, tout semblait en règle, il en fut surpris, mais ravi. Io quand à elle tenait là son premier travail.

Le rythme n'était pas bien important mais elle du tout de même mettre entre parenthèse, un mois durant la fin des archives. Elle en était arrivée à l'année d'étude de sa mère, quelque part dans les cartons qu'il restait il y avait celui de sa mère, le sien... Son bonheur ne fut récompensé qu'au mois de Décembre. Elle arrivait à la fin des archives. Son père pouvait ainsi entamer les travaux afin de transformer ce lieu en une grande bibliothèque. L'actuelle servirait de salle de réception et d'archives.
La vie continuait son cours, et Io se tenait là à travailler durement pendant deux longues années. Longues car pour elle qui vivait depuis si longtemps dans la religion qu'elle pensait n'avoir toujours connu que cela, elle tomba de bien haut en découvrant les dessous de la vie au couvent. Certaines règles très strictes étaient bafouées, et la rigueur de certaines soeurs volait en éclat en présence de certaines autres. Comme à l'école, elle retrouvait des histoires d'amitié parfois si fortes qu'on en aurait presque dit quelque chose d'autre. Je terrai ces amours impures aux oreilles de ces dames, mais Io n'était pas le moins du monde dupe. Elle voyait tout et elle en profitait bien à vrai dire.
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Ioio Rives

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MessageSujet: Re: Ioio Rives [Validée]   Ioio Rives [Validée] Icon_minitimeLun 5 Jan - 21:58

Parler c'est agir : toute chose qu'on nomme n'est déjà
plus tout à fait la même, elle a perdu son innocence.
Jean-Paul Sartre

En deux ans elle comprit suffisamment bien comment marchait le système et elle réussit à piéger la mère supérieure. Sans doute pourrait-elle avoir ainsi une promotion, elle fit tout pour en tout cas... La mère supérieur ne pouvait qu'abdiquer. Inutile même de résister c'était une faute bien trop grave pour le seigneur que celle d'aimer de la sorte. Elle c'était faite prendre par cet être pure qui n'avait jamais péché, une soeur qu'elle aurait aimé faire sienne, mais qui ne se laisserait pas prendre, pas maintenant qu'elle avait vu ça... Elle devait lui trouver autre chose, quelque chose de mieux, qui serve à son objectif, pour que jamais toute cette histoire ne soit révélée.

Ce fut la première victoire de la jeune femme. À 22 ans, elle quittait ses parents, ce lieux qu'elle avait toujours connu, elle y reviendrait bien vite mais cela elle ne le savait pas encore. La ville, un appartement de 15m2, et une femme d'affaire. Elle savait qui était cette femme rien qu'en la voyant le premier jour, tout le portrait de sa mère. Io sourit, elle imaginait bien la mère supérieure en carriériste mais là, s'en était presque trop. La jeune femme la jaugea du regard, lui posa une seule question, auquel Io répondit du tac au tac, sans même réfléchir. Oui, elle avait fait chanter sa mère pour venir ici.
Vanessa puisque tel était son nom l'avait engagé sur le champs, un tel manque d'amour pour une même femme était parfait pour elle. Ce n'était pas encore la politique me direz vous, rien qu'une simple femme chef d'entreprise. Je vous répondrai oui, mais il y en avait si peu à ce moment, et puis l'entreprise n'était pas petite. Elle arrosait déjà toute l'Australie, en seulement dix ans d'existence. Un concept révolutionnaire qui avait valu à la jeune femme une réussite presque immédiate.

De cette période Io appris beaucoup, elle utilisa beaucoup l'allemand, les gens en était presque surpris de l'entendre converser aussi librement pour son jeune âge et avec si peu d'accent d'ici. Cela rendait les choses toujours plus compliqué pour les chefs d'entreprises étrangers. Vanessa avait décidément bien fait de la prendre avec elle, la présence de Io lui permis de gagner de nombreux contrats d'exportation avec des multinationales. Le coup de pouce que cela avait donné à l'entreprise n'était pas négligeable et la prime de noël arrivant elle ne fut pas très mince, croyez moi. D'autant plus qu'elle était accompagnée d'une augmentation...
Mais, plus Vanessa apprenait à la connaître, plus elle comprenait que la jeune fille n'était pas à sa place ici. Elle travaillait merveilleusement bien, mais en plus elle était toujours disponible. N'avait-elle pas de vie en dehors de tout ça ? La réponse était toute relative. Une vie sociale non pas véritablement, une vie bien remplie oui. Son temps libre elle le passait à étudier la politique et surtout la politique étrangère.

Pourtant, un bouleversement de taille vint perturber la petite vie tranquille de Io. Ses parents venus la voire périrent dans un bête accident de voiture. Le moteur vola tout bonnement en éclat à cause d'une surchauffe... La vie des passagers n'étaient plus qu'un lointain souvenir, et la bonne nouvelle qu'elle devait leur annoncer passé aux oubliettes. La voilà qui envoyait une lettre à Marie pour lui apprendre la titre nouvelle, on lui rendit les cendres de ses parents sans plus de cérémonie. Il ne restait plus rien de leur corps, juste quelques os calcinés qu'on avait jugé bon d'achevé. Deux urnes, qu'elle porta un jour de beau temps au bout de la jeté où ils avaient l'habitude de se rendre quelques années avant. Désormais ils appartiendraient à l'océan, c'était le souhait de sa mère, se noyer dans les yeux de Ro'onui, juste parce que c'était lui et qu'ils étaient d'un bleu aussi profond que l'océan. Son père lui voulait resté avec Éva, peu importe où elle décidait d'aller. Leur fin était belle, l'océan était grand, il se retrouvait partout dans le monde, Ioio n'avait plus véritablement d'attache à présent, le moindre cours d'eau se jetait dans la mer ou l'océan en fin de compte. Elle aimait ses parents, il ne lui restait plus qu'à retourner les voir ainsi peu importe où ses pas la conduiront.

Cet événement tragique ne la fit pas pour autant prendre de pause dans son labeur. Vanessa le voyait bien, elle était toujours plus présente, active, elle devait faire quelque chose pour l'aider. Mettre en avant cette femme et lui permettre de monter encore plus haut que cela, monter jusqu'aux sphères politiques. Elle se renseignait auprès de ses contactes, savoir ce qui était disponible, bon à prendre ou pas... Elle fit elle même sa propre sélection pour cette petite qui en deux ans lui avait tellement donné qu'elle se devait de lui offrir cette chance. Réaliser son rêve.

Le 14 Juillet dernier, elle la convoqua dans son bureau, l'air grave, en fin de journée. Le bureau était inquiet pour elle, mais Io ne l'était pas. Son travail elle le faisait bien et puis elle aimait ce lieu où elle apprenait tant. Elle n'avait pas encore décidé de partir...
Pourtant, le soir venu lorsqu'elle rejoins Vanessa autour d'une table d'un restaurant de la ville, entre temps un rendez-vous imprévu avait été organisé, et qu'alors que le client partait, le contrat signé, la femme posa au milieu de la table une clé, un morceau de papier et un billet d'avion pour Paris, Io changea d'avis.
Cette femme avec qui elle travaillait depuis deux ans seulement lui offrait quelque chose qu'elle ne pouvait pas refuser. Une entrée pour une personne influente, qui touchait partout et nul part. Un homme de l'ombre comme de la lumière. Quelqu'un de parfait pour elle. En plus elle avait tout organisé, son départ la semaine suivante, un appartement qu'elle avait trouvé et l'adresse de son nouveau bureau. Le tout avec un sourire et des remerciements. Elle ne pouvait qu'accepter une telle occasion...


Écraser l'innocent qui résiste, c'est un moyen que les tyrans
emploient pour se faire place en mainte circonstance.
Johann Wolfgang von Goethe, Faust.




III. Autres
Relations :: Pas grand monde pour le moment, il ne reste que Vanessa à qui elle doit une grande reconnaissance et Marie...
Signes particuliers :: Heu, rien sauf qu'il vaut mieux ne pas trop essayer de s'approcher d'elle...
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MessageSujet: Re: Ioio Rives [Validée]   Ioio Rives [Validée] Icon_minitimeLun 5 Jan - 22:32

Validée.
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Qui de Sato ou de l'oeuf était là le premier ?
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MessageSujet: Re: Ioio Rives [Validée]   Ioio Rives [Validée] Icon_minitimeMar 6 Jan - 1:44

On ne saurait mieux dire =)

Rien à redire, mis à part quelques fautes de frappes et/ou d'inattention pas trop grave What a Face
Mais je pinaille lol!

Bienvenue parmi nous !
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MessageSujet: Re: Ioio Rives [Validée]   Ioio Rives [Validée] Icon_minitimeMar 6 Jan - 8:41

Disons surtout que j'ai pas pris le temps de relire... Mais promis je le ferai ce soir. u_u

Merci vous deux.
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Teresa Valienti
On dit que les Corses sont paresseux ; c'est pas vrai... Ils sont vite abattus, c'est tout !
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MessageSujet: Re: Ioio Rives [Validée]   Ioio Rives [Validée] Icon_minitimeSam 10 Jan - 15:42

Bienvenue camarade Io ! Très jolie fiche.
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<.sans titre.>
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MessageSujet: Re: Ioio Rives [Validée]   Ioio Rives [Validée] Icon_minitimeLun 12 Jan - 2:43

Punaise, elle a eu une vie sacrément déprimante cette fille-là ! Je m'en tirerait une balle rien qu'à la lire !
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MessageSujet: Re: Ioio Rives [Validée]   Ioio Rives [Validée] Icon_minitimeLun 12 Jan - 14:04

Tu veux que je t'aide ? What a Face
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