De Cendres et de Sang ...

Il était de poussière, de chair, de sang et de haine.
Loin au dessus, les étoiles brillaient et la colère de ses yeux s’y reflétait. On aurait dit une Ombre, à moins peut être d’un spectre ; son teint livide dominait ses sombres cheveux de suies où courraient les poux et les vermines. Il puait. La journée, le soleil faisait ressortir plus encore cette odeur et personne, sauf peut être les rats, ne s’approchaient de lui. Avachit dans un coin plus sombre encore que sa personne, il attendait. Il ne savait quoi, peut être la mort, peut être Dieu, n’importe quoi. Combien de temps encore il attendit.

Denver en avait vu de cette vie, de celle qu’il avait mené à Paris durant trente longues années. Loyaux services qu’il avait rendu à la mairie, et voici comment on le remerciait : la rue, ses pavés et les gouttières des immeubles comme simple toit. Ce n’était pas l’envie de reprendre la vie active qui lui manquait, non, c’était juste le travail. Personne n’avait besoin de lui ici, tout le monde s’arrachait ses petits jeunes sortant tout juste de l’école, tout le monde recherchait le profit, hélas ! Il le savait déjà. Il avait été cherché le travail, mais le travail n’avait pas voulu de lui. Grande histoire d’amour raté, tant pis ! La misère y voyait un nouvel amant.

« Une petite pièce, messieurs dames … »

Sorti de la messe, Denver attend le son de l’oseille mais il sait que rien encore ne remplira son chapeau troué par les vers. Les hommes passent, enfilant prestement leur pardessus comme si de rien n’était, les femmes relèvent la tête en signe de supériorité et Denver, lui, attend. L’envie lui prend de suivre l’une de ses donzelles de bonne famille, d’aller mettre la main sur son portefeuille pour pouvoir manger ce soir. Mais Denver est un bon homme, Denver est un bon pauvre. Il regarde les grassouillettes passer, lui qui n’a que sa peau ridée et usée sur les os. Une peau qui ne suffira bientôt plus à couvrir toute la surface de son squelette.

Denver se dit qu’il aura plus de chance avec le bon curé de cette paroisse. Il décide d’attendre le curé. La pluie commence à tomber. Le pauvre ne bouge pas, non, l’instinct lui dicte de rester là. Un instinct de chacal, un instinct d’homme, un instinct miséreux que l’appétit augmente. Et puis, la porte s’ouvre. Denver s’avance, mais ce n’est pas le curé. C’est un homme à la peau presque verte, et l’on sent le diable en lui. Une longue langue rose et disgracieuse vint caresser la joue de Denver qui ne bouge pas.

« Qu’essssst cccce que ccccc’esssst que çççça ? »

Long sifflotement. Denver ne comprend pas tout, il a si faim. Il tend son chapeau misérable, l’homme s’esclaffe et se tourne vers une femme montée sur deux jambes de lièvre. Cette dernière regarde l’homme, puis elle regarde Denver. Dirige son regard ailleurs et dit doucement.

« Ca, c’est poubelle. »

Et son camarade enfonça ses crocs de serpent dans le cou de Denver.
Qui attend toujours.


[…]


« Anita ! »

L’homme serpent tenta en vain de rattraper sa collègue. Devant lui, la lapine faisait des bonds de plus d’une dizaine de mètres et creusait toujours plus l’écart entre eux. La femme est blonde, à peine plus grosse qu’un mannequin et son visage sombre et mystérieux va observer l’homme à la peau verte. Une profonde indifférence se reflétait dans ses yeux.

« Tu pourrais… m’attendre… quand même …
- Nous n’avons pas le temps Sirius.
- Mais tout de même ! Ils pourront bien attendre quelques minutes non ? »

La lapine le foudroya du regard et ses larges pattes frappèrent durement le sol en signe de mécontentement.

« La liberté n’attend pas ! »

Ce que vous savez en tant que résidant de Paris (dans la ville depuis plus de trois jours) ou neutre :

Pas grand chose, avouons le. Vous avez eu vent de certaines informations que le reste du pays n'a pas reçut mais ne vous estimez pas heureux pour autant :
- Vous savez que ces drôles de mecs qui se cachent derrière le signe "Pi" (symbole de la perfection blablabla ...) se font appeler les Nettoyeurs.
- Vous savez aussi qu'ils sont peu nombreux et tous ont été entraperçus dans Paris même.
- Vous savez qu'ils sont dangereux ...


Si vous êtes un membre de la Cour des Miracles:

N'allez pas croire que rien ne vous échappe. La Cour des Miracles joue certes un rôle important à présent, mais sachez pour votre gouverne que votre réseau d'information n'est pas encore le meilleur du monde (nan, je ne suis pas juge et parti pourquoi ? xD):
- Leurs noms et visages exacts vous sont inconnus, mais certains de vos témoins affirment avoir vu de drôle de types en grand manteau noir et lunettes de soleil (ouah, comme dans Matrix 8D) se balader bizarrement dans les rues de la ville.
- Plus précisément : il semblerait que leur terrain de chasse favori se situe dans Montmartre (l'excitation de grimper des marches poursuivit par Néo, certainement).
- Vous ne connaissez pas leur source - d'où ces types sont apparus - mais vous savez que s'ils font le mal, ils le font bien. Et ça vous emmerde menu.

En outre, le grand patron (Mister Karl) a reçut récemment une lettre de menace comportant plusieurs termes racistes à l'encontre des Daemons et des Wild. Les autres membres de la Cour n'en ont, pour le moment, eu aucun vent.

Si vous êtes un membre du Parti des Wild Libres :

Evitez encore de cracher de tout votre zèle ou de montrer les crocs, cela ne servirait à rien. Les membres du PWL étant peu nombreux à ce jour (on va faire de la pub, t'inquiète Spikounet =D), vos informations se résument à peu de mots :
- Que dalle (Non, je déconne) -> Vous savez juste qu'ils vous veulent un mal fou. Leurs motivations, vous les avez depuis longtemps compris : tuer, tuer, tuer. Faire que Paris ne soit plus qu'un monde d'humain.
- Votre flair infaillible ne se trompent jamais, votre instinct sait repérer l'ennemi, ils sentent la violence et la haine.

Alors Baret ? Pas trop peur de cette lettre que tu as toi aussi reçut ? On y clame quelques mots à propos de ta race, quelques mots qui ne te feront certainement pas plaisir. "Chaton de salon".

Si vous êtes un membre de la Révolution :

Pas plus de clémence que pour les autres. N'attendez pas de votre pseudo-organisation qu'elle vous transmette plus d'informations que cela :
- La première victime sera un de vos membres. Vous le savez car un mot à circulé dans vos rangs par le biais d'un message codés dans un des journaux privés du coin. Il n'est ni signé Arsène, ni sa seconde - Layana - juste "Les Nettoyeurs".
- Vous aussi avez conscience que les agresseurs se baladent plus généralement dans Montmartre même.
- Vous ne savez pas quand, où, comment, ces gars se sont organisés pour passer entre vos filets d'espionnages anti-attentats perpétués contre les Daemons et les Wild ; quoi qu'il en soit, vous savez ça vous fait chier et la colère gronde doucement dans les rangs.

A défaut d'Arsène, c'est sa seconde qui a reçut la lettre. Elle ne présage rien de bon non plus.




Sur ce, mesdames et messieurs, faites vos jeux.
Commencez à parler de ces drôles de types, renseignez vous chez les commerçants, parlez à des inconnus dans la rue, demandez, demandez ... Sur ce coup, tout le monde a un ennemi commun.

Il y a peut être parmi vous des êtres qui en savent plus que le commun des mortels.
Les Nettoyeurs, par exemple.