Il est grand temps de rallumer les étoiles ... |
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| Et bien cher client ? [Patron] | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Et bien cher client ? [Patron] Ven 28 Mar - 15:19 | |
| Petit magasin tout ce qu'il y a de plus banal, aux étagères ensevelies sous les coupons de tissus divers et variés, l'Oktopoco Fly abrite tout de même la Huitième merveille de ce monde, après le colosse de Rhodes. Le chapelier Fou. Sa Majesté du Larbin. Ou plus simplement appelé(e) Morgan(e), Lucien(ne) pour les intimes. Son apparence se présente plutôt bien, de façon même avantageuse je dois avouer. Je parie que vous n'avez jamais vu de pieds aussi beaux que les siens : deux panards petits, comme ceux d'une femme ou d'une danseuse artistique, aux orteils tout à fait proportionnés, dévoilant sa magnifique french manucure [quitte à vivre en france, autant que cela serve à quelque chose], composée d'une touche de vernis noir appliqué avec un amour du travail bien fait, autre que celui régnant dans la petite boutique, sur chaque mignon petit ongle en forme de coquillage nacré, le tout ponctué de petits points blancs, très kitch.
Et puis, ses petits pieds si adorables, il les range dans une paire de bottes customisées à sa façon : montantes jusqu'à ses genoux pointus, de cuir noir incroyablement lustré avec fanatisme et dont les semelles compensées de cinq centimètres à peine sont recouvertes d'une multitude d'autocollants imprimés, genre ceux qu'on glisse sur les pares brises de sa bagnole. De longs lacets bleus fluo pendent à droite, et à gauche, à peine noués autour de sa cheville gracile. Le tout met fort en valeur ses exquises jambes nues, aussi fines que celles d'un mannequin suédois et longues comme des mikados. L'étendue de ses cuisses blanches, fermes, s'arrête sous un bermuda de coton bleu nuit, cousu de broderies variées. Il le porte très bien, comme un enfant pourri gâté et incroyablement malappris. Morgan(e) est incroyable, tout ce qu'il fait est incroyable. Attention les yeux !
Enfin, passons à son torse délicat et imberbe; des bretelles de cuir fatigué glissent sur ses épaules frêles, que recouvre un chemisier couleur lavande, avantageusement découpé pour offrir une vue plongeante au client chanceux. Le bonus réside dans les petits froufrous ornant le cratère plein de sa poitine épanouie. Difficile donc de résister parfois à la tentation de plonger une main hasardeuse entre les pommes pleines du Chapelier Fou.
Pourtant, le clou du spectacle se trouve tout de même être sa tête. Belle tête que voilà. Les longs cheveux noirs sont noués en queue de cheval, à peine dissimulée sous un haut de forme bleu azur, à larges rebords. Les traits sont toujours si harmonieux, la bouche épanouie, et les yeux emplis d'un éclat rieur. Sous son regard profond, deux fausses larmes. Lorsque la joie est au rendez-vous, il est indispensable de garder une touche de tristesse sur sa personne.
Ainsi paré(e) de nombreux atouts à faire baver le premier éphèbe passant dans le coin, Morgan(e) plaqua sa grosse tête contre le bocal d'Octopoko. Octopoko, c'est le poisson rouge de la boutique. Il observe à longueur de journée, de ses gros yeux globuleux, toute l'étendue de son territoire paradisiaque, entre le petit château de sa mer de cailloux et la bouche rouge qui vient le visiter à deux, trois heures d'intervalles. Deux grosses limaces luisantes qui lui passent sous le nez, remuent, s'agitent. Beaucoup d'hommes, ou de femmes, auraient donné, pour se retrouver à la place du bocal. Après deux minutes de communication avec son poisson rouge, Morgan(e) se rejette toujours en arrière, rieur. Elle sautille partout, ses longs cheveux noirs battant joyeusement dans son dos.
Hors, ce soir-là, il n'est pas possible qu'elle n'en fasse qu'à sa tête, malheureusement. Il courut à sa porte, et retourna le panneau jaune "open" au nez de tous les pauvres clients qui attendaient sous la pluie la bonté magnanime de sa Majesté du Larbin. Oui, ce soir, le Patron vient. Elle éclata de rire à nouveau, avant de poser sur le comptoir, envahi par les pelotes de fils, un lourd paquet enveloppé de papier kraft.
Dehors, lentement, les visages aux moues remplies de dépit s'effacèrent, les uns après les autres. Et enfin le Chapelier Fou se retrouva seul(e), avec Octopoko. Octopoko aussi aime recevoir de la compagnie. Il sait que ce soir Morgan(e) n'appartiendra enfin qu'à un seul homme, mais pour faire quoi... Ah, cela mes petits coquins, je ne vous le dévoilerai pas. |
| | | Spike Baret Sherlock'Spike
Nombre de messages : 432 Age : 31 Race : Wild Parti : P.W.L Emploi : Pilote d'écurie Shelby/Chef du Parti Wild Date d'inscription : 09/02/2008
| Sujet: Re: Et bien cher client ? [Patron] Sam 29 Mar - 0:34 | |
| C'est le grand jour Spike. Tu vas passer entre les mains de ton Larbin! De ton Chapelier Fou!
Bien que Spike n'arrive point à cerner ce drôle de personnage, Morgane est une personne très sympathique. Joyeuse en toute situation, joviale, presque gaie au plus haut point, il est très difficile de ne pas sourire lorsqu'on est avec elle, ou lui.
Car bien qu'elle, ou il, ait acquis la confiance de Spike, ce dernier ne connait même pas le sexe de cette dernière, ou ce dernier. Il ne sait pratiquement rien de la vie de Morgane, et il se dit que c'est bien ainsi. Morgane aussi ne le connaissait pas très intimement, et c'est très bien comme ça. Une relation de confiance sans juger des actions faites par le passé, c'est comme ça que Spiki voyait une bonne relation, autant amicale qu'amoureuse ( et sexuelle )
Mais passons ces détails insignifiants et venons en direct au fait. Spike venait d'ouvrir une porte en bois, avant de pénétrer dans l'" Okotopopo Fly " comme il le disait si mal. Habillé de sa veste habituelle ainsi que son t-shirt blanc, moulant, comme son Larbin les déteste, ainsi qu'un jean des plus communs. On ne change pas Spike Baret, et il est là pour refaire sa garde-robe de toute façon.
D'après Morgan(e), une " star doit sans cesse afficher de nouveaux look. Ne jamais rester trop identique, d'ailleurs, je déteste votre coupe de cheveux", avait-il dit dans le bureau de Spike. Ce dernier fut donc un peu vexé, parce qu'il aimait bien ses longs cheveux, mais d'un côté, il aimait bien aussi tester de nouvelles choses, surtout que ses cheveux poussaient comme des mauvaises herbes à cause de son sang Wild.
Bref, Spike avança dans le couloir qui menait à l'arrière boutique, puis, pénétra enfin dans la " Salle de vente " comme il aimait l'appeler.
S'installant sur un petit tabouret, Spike entama la conversation:
- Bonsoir, Morgane; j'espère que tu vas bien et que tu as laissé tes modèles extrêmement " flashyes " dans ton placard, car tu n'habilles pas le premier industriel venu, tu fais mes costumes. Donc, j'apprécierais ne pas me retrouver habillé comme un épouvantai lorsque tu auras fini. C'est compris?
Sinon, hormis ça, t'as aucun problème? T'as toujours ton succès phénoménale, à ce que je vois, et je vois aussi que tu as déçu beaucoup de personnes en te consacrant à moi uniquement. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Et bien cher client ? [Patron] Sam 29 Mar - 1:34 | |
| Et bien, le patron est rebelle ce soir, avec ce genre de tenue que le travestit déteste tout particulièrement. Voir un homme altier mal habillé c’est au-delà du soutenable, c'est donner de la confiture aux cochons. Que diraient les présidents europée,s s’ils devaient recevoir à leur table cet espèce d’indigène avec une perruque jaune sur la tête ? Pourtant, c'est tout aussi bien ainsi. C’est bien plus amusant de jouer à la poupée sur un modèle grandeur nature, que de ne pas pouvoir jouer du tout. Aussi, enfermer ses réticences en Octopoko qui tournoie gentiment dans son bocal. Ca doit être simple parfois d'être poisson rouge. Voir le monde entièrement deformé et n'avoir une mémoire que de cinq secondes. 1...2...3...4...5... et hop, on recommence !
Morgan(e), dés qu'il vit apparaître le grand manitou habillé comme le premier mécanicien croisé dans la rue, lui sauta au cou, tel un wistiti. Ses mèches claquèrent contre son dos avec un bruit sec. Il serra brièvement le patron contre lui, respirant son odeur de fauve, si peu compatible avec la sienne, avant de lui avancer un petit tabouret de bois, tout simple :
" Mon cher patron, vous savez que je suis toujours très heureuse de vous recevoir ici. Octopoko était triste de ne plus vous voir passer. Aussi, connaissant votre sérieux penchant pour les femmes, je vous ai préparé quelques petits vêtements qu'elles ne seront pas prêtes d'oublier. "
De sa curieuse démarche de balle rebondissante, le couturier se dirigea vers son comptoir, d’où il souleva le lourd paquet qu’il y avait soigneusement déposé quelques minutes plus tôt. Il le déplia avec une crainte sacrée, comme s'il approchait le saint Patron des couturiers en personne. Il présenta au regard, sûrement ébahi, de son patron un caleçon tout à fait normal. En apparence uniquement. Après tout, même les patrons ont le droit d’être admiratifs. Ce n’est pas parce qu’ils ont des larbins, comme Morgan(e) lui-même, qu’ils sont au dessus de beaucoup de choses. Sûrement capables de reconnaître la beauté d’une telle œuvre d’art. Avec un soupir d’extase, déformé par la douceur de ses traits, l’exquis couturier sautilla jusqu’à Spikinouchet :
" Je préfère commencer par le plus simple, étant donné que je me suis humblement rappelé de toutes vos mensurations évidement. Voici un caleçon, comme vous avez dû le remarquer. Tutut, mais pas comme les autres, ah ça non. Intérieur de fourrure de tigre, recouvert d'une doublure d'un tissu américain extrêmement léger, afin que cela ne gratte pas. Cependant, il paraît que le poil de tigre est un aphrodisiaque très puissant. Remarquez sa flexibilité intense, sa douceur au toucher. Et pour la touche spéciale, j'ai ajouté vos initiales sur la ceinture élastique. "
Elle jeta le caleçon en l’air, qui s’étala délibérément sur le sol déjà jonché de tissus. Un de plus, un de moins… Mais le travestit retournait déjà à son paquet kinder surprise et en tirait un pantalon tout à fait bleu, incroyablement clair et d’une fluidité remarquable :
« Non, ceci n’est pas du tissu écossais, mais de la soie chinoise imperméabilisée avec du suc de cochenille. Ainsi, vous pourrez vous rouler dans le cambouis, comme vous le faites si bien d’habitude, il n’y aura plus aucune tâche. Fini les corvées de lavage. Et si vous n’aimez pas le bleu, je peux m’arranger pour le teindre en noir, bien que ça détériore quelque peu la qualité du tissu. »
Le travestit si frivole d’habitude changeait aussitôt d’aspect, dés qu’elle commençait à discutailler couture, ses traits empruntaient une certaine rigidité massive, presque neutre. Comme si la face du clown tournait au sérieux, bien que cela ne dure jamais très longtemps. Sa langue noire pointait entre ses dents immaculées et pourtant, il gardait cette expression aussi inexpressive que celle d’un moine bouddhiste, en plein délire spirituel. A flinguer. S’il y avait bien une chose sur laquelle Morgan(e) restait sérieux, c’était la couture. Un monde sacré et sans limites, où une seule erreur peut pousser à fermer boutique. Aussi, autant continuer à travailler dans l’exotisme. Les gens aiment le ridicule, le fluo, les vêtements à la Claude François, les trucs pailletés, recouverts d’une couche de spray brillant. En pleine période de reproduction des papillons manchons, les humains suivent la même procédure de séduction ; autant les satisfaire de la même manière, y’en aura toujours un de content dans le lot de 100000 clients :
« Ah, les affaires. Elles marchent sans mal évidement. Mais vous êtes bien mon unique fantasme, malgré la perruque que vous vous obstinez à porter sur le crâne, aussi je serai indulgent quand à mes services. Les clients disent vouloir porter des vêtements inédits, mais dés qu’une précieuse arrive avec une nouvelle robe, ses amies viennent commander la même. Alàlà, je ne vous demande pas où nous mène le monde.»
Morgan(e) sortit un mètre mesureur de la poche arrière de son bermuda, les lèvres pincées par quelques aiguilles glissées en travers, tandis que ses mains s’agitaient comme deux gracieux oiseaux autour du torse du Patron. Au chapitre précédent, j’avais bien oublié de noter que ses ongles aussi sont french manucurés de la même manière que ses petits pieds de princesse tutu :
« Combien de fois voulez-vous que je reprenne vos mesures si vous n’arrêtez pas de faire de la gonflette ? Pour le haut, je n’ai rien prévu de spécial, mais si vous me dites ce que vous désirez, je vous le ferai avec plaisir mon tendre patron. » Déclara le travestit
Se munissant d’un ciseau comme d’un couteau de serial killer, il découpa en deux, trois mouvements le tee-shirt blanc. La grande habitude de la maison était de mettre les clients torses nus. Rien de très gênant enfin, lorsque la gérante se remit à mesurer soigneusement la longueur des biceps. Tous les six mois, c’était le même tsouin tsouin. Et tout ça pour quoi ? Pour recommencer après. C’est ça les hommes, ils ne peuvent pas empêcher leurs muscles de gonfler et après, ils disent que ce n’est pas de leur faute. Morgan(e) plissa soigneusement les paupières, fredonnant :
« Et vous les affaires alors ? « S’enquit-il tout de même, les yeux rivés à son mètre, les doigts courant comme de longs insectes sur les biceps [Non, pas d’attouchements ><] |
| | | Spike Baret Sherlock'Spike
Nombre de messages : 432 Age : 31 Race : Wild Parti : P.W.L Emploi : Pilote d'écurie Shelby/Chef du Parti Wild Date d'inscription : 09/02/2008
| Sujet: Re: Et bien cher client ? [Patron] Dim 30 Mar - 17:08 | |
| -" Mon cher patron, vous savez que je suis toujours très heureuse de vous recevoir ici. Octopoko était triste de ne plus vous voir passer. Aussi, connaissant votre sérieux penchant pour les femmes, je vous ai préparé quelques petits vêtements qu'elles ne seront pas prêtes d'oublier. "
Et oui, Morgane était une personne bizarre. Si gentille, mais son allure était, très originale. Et il semblait aimer ça, être différent. Alors que certains Wilds préféraient se la jouer discrète, lui, il était excentrique. Et Spike aimait ça, surtout quand ça tombait pas sur lui.
Il se rappelait encore la première rencontre avec Morgane. Il avait rugi en pleine rue à cause d'un môme qui lui avait roulé sur les pieds, et tout d'un coup, la rue s'était immunisée contre tout bruit. On n'entendait plus rien, sauf, peut-être, le bruit de la tension qui augmentait. Et Spike, courut.
Il courut, et 7 personnes les poursuivirent. Et sans cesser d'accélérer, notre Wild arriva près d'une clôture en fer rouge. Il la sauta, entièrement grâce à ses dons de Tigre Blanc, et continua sa route jusqu'à une porte entrouverte.
Ni une ni deux, il y pénètre! Et une voix fluette lui dit:
"- Vous êtes vraiment mal habillé ma parole! Que voulez-vous?"
Et c'est ainsi que Spiki Spike échappa à la fureur de 7 personnes un peu trop racistes, grâce à un Travesti un peu excentrique.
Et tout en sortant de ses songes, Spike se laissa présenter un caleçon fait de poils de ses congénères, un pantalon spécial mécanique, Et Spike laissait le jeune travestit vaquait, être comme il était, voguait entre les tissus tout en s'exaltant de la présence de son Patron. Et même si Spiki adore Morgane, il a toujours des remords quant à son poste au PWL. Majesté Larbin, ou Chapelier Fou. Il s'était totalement dévoué à protéger Spike, même si sa carrure rappelait plus un drag-queen qu'un garde du corps, m'enfin: Spike était toujours content de le voir, c'était le principal.
Ses mimiques, expressions totalement " zarb' ", tout cela, Spike aimait le voir quand il venait dans son magasin. Lorsqu'il passait la porte de ce magasin, il entrait dans un monde où il n'y avait plus de soucis, où le Chef, c'était Morgan(e).
« Ah, les affaires. Elles marchent sans mal évidement. Mais vous êtes bien mon unique fantasme, malgré la perruque que vous vous obstinez à porter sur le crâne, aussi je serai indulgent quand à mes services. Les clients disent vouloir porter des vêtements inédits, mais dés qu’une précieuse arrive avec une nouvelle robe, ses amies viennent commander la même. Alàlà, je ne vous demande pas où nous mène le monde.»
Et ces paroles menaient encore un peu plus Spike vers cette plénitude qu'il ressentait à chaque fois qu'il venait ici.
Et, sans prévenir, comme il le faisait d'habitude: Morgan(e) découpa le t-shirt blanc de Spike, comme une vulgaire feuille de papier. Sans rien sur le dos, Spike se laissa toucher et retoucher par les soins de Morgan(e). Ce dernier lui demanda, de son côté, comment allait ses affaires. Se tournant afin de l'aider à prendre ses mesures, Spike lui répondit :
- Hé bien, j'ai fait la connaissance d'un homme qui pourrait nous aider dans ma noble cause. Le PWL se porte assez bien, pas de problèmes, il tient toujours et les Wilds qui le rejoignent sont toujours plus nombreux. Et j'ai réussi à buter deux Chasseurs de Wilds la semaine dernière alors qu'ils essayaient de faire sauter l'immeuble. Deux têtes de culs.
Et même si Morgan(e) savait tout ça, Spike ne pouvait s'empêcher de lui redire tout, comme si ce magasin était une toute autre planète. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Et bien cher client ? [Patron] Lun 31 Mar - 7:39 | |
| Héhé.
Amusant ; que le patron, prêt à castrer quiconque espérant lui faire enfiler un tee-shirt propre sur son corps de Ken, soit si enclin à se laisser manipuler par les mains expertes de son larbin adoré. De son unique Chapelier Fou. Ah, ça fait du bien de se savoir tiré à un seul exemplaire. Deux chapeliers Fous, cela serait tout de même moins amusant. Il suffirait d’en garder un à son seul usage ; les travestis garantissent tous les services : couture, lavage, animation de petites sauteries, toussa, toussa. Fort utile ma foi. Rien n’est plus pratique qu’un Chapelier fou qui vous attend sagement au foyer, avec un large tablier en cuir passé sur ses jambes longilignes, les yeux humides d’amusement. Car n’aura-t-on jamais vu de clébard plus affectueux que Morgan(e) ? Un travesti ne vous lèche pas la figure, sauf si vous le lui demandez. Un travesti peut vous faire cuire un poulet à la broche. Un travesti peut passer l’aspirateur. Et, accessoirement, un travesti peut vous vêtir pour le prochain gala à la mode, où vous pourrez aller à la chasse aux poulettes dignement habillé.
Enfin, une fois après avoir vérifié sur son registre que les biceps du patron n’avait pas gonflé de deux centimètres depuis le dernier essayage, Morgan(e) virevolta vers le rayon des lins. Il se souvenait, la larme à l’œil, de la dernière chemise qu’il avait glissée sur le torse musclé du Manitou. Le tissu soyeux s’était ouvert dans un craquement de fin du monde. Le Chapelier fou n’avait pu retenir un gloussement de dindon effrayé en voyant l’étendue de chaire dorée faire son apparition au milieu des décombres immaculés. Si, en plus, le Patron n’avait pas choisi cet instant pour pousser un bâillement de fauve ; un réalisateur aurait adoré en faire son nouveau Hulk. Donc, paix à l’âme de feu la chemise. Car, il est évident que les tissus ont aussi une âme. Pas au point de se mettre à glapir dés que le couturier leur plante une paire de ciseaux bien placés dans le dos, mais juste assez pour monter au paradis du tissu. Hum, vision utopique pour ne pas culpabiliser du meurtre innocent de centaines de coupons passés entre ses mains délicates.
Un peu de Zeus [wiwi, ça existe] pour le col et du lin, ainsi que des boutons de cuivre, devrait bien l’affaire. Morgan(e) aurait bien aimé vêtir son patron à la façon d’une starlette, de son point de vue ébahi, mais ce dernier n’adhérait pas à ses opinions. Heureusement que ce n’était pas une histoire de race… Il ramassa un quelques mètres de lin enroulés autour d’un simple bout de bois, croisés au détour d’un rayon, sans ordre cohérent visiblement, et les glissa sous son bras noueux. Ainsi chargé(e), elle chercha à repérer, par l’éclat de la lumière sur le sol, quelques boutons. Ah, un caché sous une coupure de Corlwell. Un deuxième tombé sous le comptoir. A voir s’agiter de cette manière le travesti, n’importe qui aurait été saisi de frayeur passagère. Elle plissait les yeux, explorateur perdu au beau milieu de sa propre boutique. Missionnaire, ça se discute. Hé, un troisième sous le pied de Spiki ! On lui soulève délicatement le peton, les cheveux glissant sur notre visage d’albâtre, avant de laisser tomber le tissu devant lui :
« Shalàlà, il m’en manque deux. »
Elle inspecta à nouveau le sol de la boutique et trouva ce qu’elle cherchait dans le tiroir de sa caisse, éparpillés au milieu des gros billets de 5000 francs. Toute à son amusante activité, il avait faillit en oublier l’essentiel. Tirant un jeu de cartes à jouer, face cachée, hors de son large décolleté, elle en présenta un large éventail au patron :« Vous voulez bien me tirer une carte, hu ? »
Etape ultime avant le bouillon de culture qui germerait dans ses neurones agités par la présence divine :
« Nous aussi, nous avons reçu des méchants lapins ici mais le Chapelier Fou les a puni. Ils sont vite retournés manger dans leurs gamelles, au lieu de vouloir nous voler des carottes. Vous vous êtes montré moins enclin à la diplomatie avec vos lapins que nous, visiblement. Avez-vous pris des mesures pour l’avenir, ou des idées en ce qui concerne la race des As ? »
il haussa un sourcil soigneusement épilé, un sourire sarcastique épinglé sur son long visage. Le travesti retira hors ses lèvres rouges les quelques épingles, avant de les piquer dans les rebords de son haut de forme. Elle jeta un coup d’œil amusé au tissu déroulé par terre, et agita le jeu de carte devant la tête de son patron. Ils avaient toute la nuit pour discuter après tout… |
| | | Spike Baret Sherlock'Spike
Nombre de messages : 432 Age : 31 Race : Wild Parti : P.W.L Emploi : Pilote d'écurie Shelby/Chef du Parti Wild Date d'inscription : 09/02/2008
| Sujet: Re: Et bien cher client ? [Patron] Mer 9 Avr - 20:50 | |
| Tandis que Morgan(e) " virevoltait " à travers les rayons à la recherche de tissu pour habiller le buste du Patron, ce dernier s'était avachi sur le canapé, une moue fatiguée sur le visage juste après que ce(tte) dernier(e) ne lui arrache un bouton sous le pinceau. Cela faisait longtemps que Spiki n'avait pas bien dormi; il avait peur en ce moment. Sa position de Chef du PWL ne faisait qu'accroitre cette peur. Il a peur de mourir sans rien faire, de ne pouvoir se défendre contre son agresseur, voire pire, de ne pouvoir le voir dans le blanc des yeux.
Mais ne pensons pas à ces choses morbides Spikounet, laisses-toi aller. Regardes " Ocktopopo " tiens. Lui, il tourne et retourne dans son bocal, guettant le moindre personnage un peu bizarre passant près de son bocal. Et bien qu'il soit totalement dépourvu de bon - ou de mauvais - sens, il vous regardait fixement, vous dévisageant presque de ses deux gros yeux globuleux, juste avant de retourner vaquer à ses occupations, c'est à dire: voir si son château de pierre trop petit pour lui ne s'était pas volatilisé, ou si le sable et ses plantes qu'il arrosait avec amour n'avait pas disparus.
« Vous voulez bien me tirer une carte, hu ? »
Avait dit le Chapelier Fou tout en présentant un jeu de carte à son vénéré Patron. Ce dernier, lui en tira une, qui se trouva être le Roi de Trêfle, tout en écoutant les dire de son Larbin.
Alors comme il avait lui aussi reçu la visite des Chasseurs de Wilds. Ils prolifèrent ou quoi, de véritables rats. Mais il s'en était pas trop mal tiré, Morgan(e), vu qu'il était encore vivant. Spike imaginait la scène avec de la gaieté. Son Larbin affrontait des personnes, des VRAIES? C'était comme imaginé Mahatma Gandhi taper quelqu'un. TOTALEMENT FARFELU.
- C'est bien Morgane. Mais en parlant de l'avenir de notre Race, je dois te dire que ça se peut que je sois cible d'attentat prochainement. Enfin, comme d'habitude, mais les risques pris par les assassins seront doublés, voire triplés, et je doute fort que tu puisses à toi seul, me protéger...Dit il l'air sérieux, tout en cherchant son paquet de clope dans sa poche.Je pourrais te confier le recrutement de deux, voire trois, garde du corps supplémentaires? D'apparence humaine si possible, je tiens à les voir porter l'un de tes costumes sans qu'une queue ou une trompe dépasse...
Un sourire, une clope prête à s'allumer dans le beau magasin, les tissus qui craignent déjà d'empester l'odeur de la cigarette, et deux personnes en train de discuter. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Et bien cher client ? [Patron] Sam 3 Mai - 0:06 | |
| " Savez-vous mon Roi de trèfle, qu'il y a n'a pas que de la laideur chez les Wilds ? Vous semblez nous croire inaptes à ce genrede besognes, hors, nous pensons pouvoir vous trouver quelqu'un à votre goût sans trop de problème. Poumons Gonflés ? Chaussant du 39 en talons hauts ? Tout dépend de vous mon Roi. Mes tentacules sont à nôtre service, et je suis au vôtre. " Déclara le larbin d'un ton taquin
Rangeant le jeu de carte dans son décolleté, le Chapelier Fou s'empressa de garnir les poches de son bermuda de bobines de fil. Le patron n'aimait pas les vêtements à paillettes; il était donc question de faire dans le sobre, une notion totalement fictive pour le couturier. C'est quoi exactement, s'habiller comme un être humain normal ? Il fallait avouer qu'étant donné son écart volontaire à la civilisation, il ne voyait pas trop comment étaient vêtus les "humains". Ses seuls clients se départissaient vite de leur routine pour enfiler ses créations. Ses contacts humains se limitaient juste à cela. Le défilé incessant des clients bavards, et le tournoiement de son poisson rouge. C'était bêtement honnête et comme quoi, vivre d'eau fraîche et de couture restait possible. Robinson moderne perdu dans son petit magasin sauvage. Elle découpa à même le sol un large patron, sur deux mètres. Il n'imagineait même l'éventualité que ses créations n'aillent pas à quelqu'un. Il les fesait toujours dans l'évidence même qu'ils soient faits pour le client, comme s'ils devaient se rencontrer. Bref, nombreux étaient ceux qui étaient sous le charme. Le Chapelier Fou se redressa, satisfait(e), lorsqu'une odeur tenace de tabac lui parvint :
" Attention à votre cigarette fufu. Nous aimerions ne pas avoir un repaire puant le tabac froid, cela donne une très mauvaise image au client. "
Toujours la même indifférence dans le ton, calquée sur le visage d'un sourire jovial. En cette nuit claire, le travesti ne manquait pas de rire à ses propres plaisanteries à peine risibles. Oui, il était content que le Patron vienne lui rendre visiter, comme ces petis caniches qui vous accueillent en jappant et dans lesquels on a envie de shooter un grand coup. Loin de ressembler aux pitoyables boules de poils, Morgan(e) n'en est pas néanmoins quelqu'un de vraiment amusant. Un vrai chewing-gum parfum mûre. Tout de bleu vêtu.
L'homme/femme s'étira soigneusement, avant se s'approcher à nouveau du patron. La peau de ce dernier luisait agréablement sous les faibles néons, teintée d'une délicate touche de bronzage naturel, avec au beau milieu du dos ces rayures si kitch. Cette année, il fallait absolument que Morgan(e) couse quelque chose qui laisserait transparaître ces marques de Wild. C'était aussi vital que sa propre respiration. Le client et l'honneur d'abord, et tout cela, en véritable générosité gratuite :
" What a joy. "
Il ferma un instant les yeux, tout en fredonnant une chanson morne et sans rythme, presque désaccordée. Ben, Morgan(e) n'était pas particuliérement connu(e) pour avoir une oreille musicale. Au contraire, il en fallait peu pour qu'il se mette à pleuvoir dehors. Etrange coïncidence; dés que le travesti chantant, il se mettait à tomber des trombes d'eau, une véritable tempête qui vexait un peu le charmant couturier. Enfin, faits journaliers mis à part, le jeune homme/femme avait beaucoup de choses auxquelles penser, comme, par exemple, le moyen dont il userait pour mettre en valeur les rayures naturelles... |
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