[Hôtel] Crochette VS Peter Pan...talon

Invité

Une,...deux..., trois..., quatre..., cinq..., six..., sept,... huit, ...neuf,...dix.

Citation :: Tout le monde lève ses bras pour la holà. Mam'Zelle Rowly vient de compter jusque dix! Mais c'est qu'elle est douée la brunasse!

Immobile dans un bain d'où s'échappait de voluptueuses vapeurs parfumées, Solange observait les gouttes s'échapper du robinet. Régulièrement, un petit "Plop" faisait sombrer la dame de plus en plus loin dans la torpeur. Elle faisait glisser ses doigts sur la surface de l'eau dessinant des formes éphémères. Il arriverait bientôt...En fait il devrait déjà être là...Quelle heure était-il? Elle ignorait combien de temps elle était restée dans la salle de bain. Une heure? Deux heures? Sa main partit à la recherche de sa montre dans le tas de vêtements qu'elle avait laissé près de la baignoire.

21h56

Une demi heure seulement...Solange ferma les yeux mais entendit quelqu'un ouvrir la porte.Sans les rouvrir elle prononça un vague:

-"Déjà rentré?"

D'habitude il ne poussait la porte de la suite qu'une fois minuit passé.

-"J'avais envie de te voir ce soir..."

Traduction: "J'ai envie de baiser ce soir tu viens?" Solange lui fit clairement comprendre qu'il devrait attendre, et inclina sa tête sur le côté, feingant de s'endormir. Plop...Plop...plop...plop...

-"46...47...48...49..."

-"Qu'est-ce que tu fous?"

Cap'taine Crochette ouvrit les yeux.L'autre conne fut de retour:

-"J'en avais marre de compter les moutons, alors je compte les goutes !"

Assis devant la baignoire Franck souriait béhatement devant les yeux "lentillés" de Solange. Une barbe de quelques jours lui ombrageait le visage et le rendait encore plus dur. De si près Crochette pouvait voir la touffe monstrueuse qui tentait vainement de s'échapper de ses narines caverneuses. Comment peut-on être si répugnant? Rassembler en un seul visage autant de défauts? Et autant d'argent...C'est bien la seule chose qui motivait RowRow pour faire ce qu'elle lui faisait tout les soirs. Faut bien vivre petite! Il se redressa pour couper le robinet.

-"Je t'attends..."

C'est ça, attends moi seulement...Elle sortit de la baignoire devant lui et enfila une serviette autour de sa poitrine. Jack posa ses mains sur les bras laiteux de sa dulcinée, qu'il était fou de ce corps! De ces yeux! Ce vert lui ôtait toute raison. Il n'était pas stupide et comprenait qu'elle n'en voulait qu'a son argent, ça lui allait très bien, il en avait et ferait tout pour qu'elle reste avec lui le plus longtemps possible...Il déposa un rapide baiser sur ses lèvres et sortit de la salle de bain. Une fois que la porte se soit refermée sur l'affreuse vision, la dite dulcinée se retourna devant le miroir, elle comptempla pendant plusieurs minutes ses formes et son visage, puis verrouilla la porte et retourna devant la glace. Solange, la bouche grande ouverte passa sa langue sur ses crochets. Depuis quelques jours ils lui faisait un mal de chien, il est vrai que ça faisait longtemps qu'elle ne les avait pas enfoncé dans la chair et cette pensée la fit salivée. Se penchant pour ouvrir le frigo dissimulé sous l'évier, Mc Mirrow prit un des bouts de viende crue qu'elle s'était préparée la veille. Elle ne supportait plus avaler ces trucs immondes qu'on appelait "bio".

-"Tu viens? "

*La ferme!!!*

-"Tout de suite chéri.."

Elle enfila une nuisette bleue et sortit. Le bouffon s'était dénudé et attendait sur le lit en s'occupant comme il le pouvait...Pauvre type! Crochette afficha un sourire radieux, monta à quatre pattes sur le lit et posa sur les lèvres de Jack redevenu gosse, un voluptueux baiser, puis brusquement s'arracha à lui et descendit du lit.

-"Mais...Où tu vas?"

-"Je fume une clope et je suis à toi mon amour."

Mc Mirrow enfila un peignoir de soie noir et sortit dans le couloir. Son paquet de clope d'une main elle se rendit compte à hauteur des escaliers qu'elle avait oublié son feu...tant pis...Une fois dans le salon reservé aux clients, elle chercha des yeux une âme charitable prête à bien vouloir allumer sa cig'. Mais ne rencontra personne . Elle s'installa au comptoir et fit la chose qu'elle avait apprit à faire...Attendre.

Un hôtel ? C'était un lieu parfait pour faire des rencontres et montrer à tout le monde l'étendue de son talent. Aloïs en était certain, cet endroit devait regorger de gens gentils et totalement incapables de faire la distinction entre un voleur et un client habituel. Les seules personnes dangereuses dans un hôtel étaient les employés, heu ils étaient plus proches de la population à laquelle Aloïs appartenait, c'est à dire les parias. Ou presque. Et même ceux qui réussissaient dans ce domaine pour devenir majordomes, maitres d'hôtel etc étaient toujours méfiants envers les étrangers. C'était pourquoi le jeune Wild n'avait pas pris sa tenue de travail préférée, il ne serait jamais entré là.

Il était vêtu d'un costume noir parfaitement ajusté là où il fallait, laissant voir que c'était un homme (il ne faudrait pas que l'incident avec le gosse de l'épicerie se reproduise, les taches de sang sur les tapis moelleux n'étaient pas faciles à enlever) sans pour autant être vulgaire, car il était un garçon particulièrement fier de ce qu'il était. Il vérifia son allure dans une vitre et ébouriffa légèrement ses cheveux pour avoir l'air plus sauvage et ainsi plaire. Il avait compris depuis longtemps que son corps ne laissait pas indifférent et il s'en servait parfois pour avoir ce qu'il désirait, que ce soit un collier de dame ou bien une gourmette d'homme. Quelque soit la personne, il savait pouvoir la séduire ou bien la voler. Cela pouvait paraitre prétentieux, mais Aloïs était ainsi, prêt à tout pour devenir le meilleur, y compris à s'en convaincre.

Il soupira en voyant que la clientèle n'était pas particulièrement fournie ce soir-là et il avança en direction du bar. Il soupira à nouveau et sortit une pièce de sa poche. Que cela le répugnait de payer, il se trouvait presque honnête. Bon d'accord, la pièce était fausse, mais tout de même ... Payer quelque chose, quoi de plus répréhensible non ?

Il regarda encore une fois la salle et sourit un peu à tout le monde, cherchant à avoir une touche pour se procurer la clef d'une chambre. Là haut, après avoir fait ce qui devait être fait dans une chambre, soit assommer la personne, il pouvait se servir... En général les gens étaient suffisamment idiots pour ne pas fermer leur coffre quand ils étaient dans leurs chambres et cela, Aloïs l'adorait, car il ne perdait ainsi pas de temps à chercher une combinaison, qu'il pouvait bien entendu trouver, mais qui était un peu longue à rechercher.

Mais là, rien, nichts, nada, niet, enfin tout ce qu'on pouvait dire pour signifier rien. Il n'y avait pas assez de monde dans ce lieu et il allait être obligé de payer une seconde consommation si cela s'éternisait. Il y avait bien une fille, semblant attendre quelque chose ou quelqu'un. D'ailleurs elle était particulièrement intéressante cette fille, une cigarette à la bouche, semblant peu pressée de remonter dans sa chambre et vêtue avec gout, si Aloïs ne se trompait pas, elle était en couple et n'aimait pas son compagnon. Il lui fit un grand sourire et s'approcha d'une démarche féline (la moindre des choses).

Bonsoir, je vois que vous êtes seule. Votre compagnon ne vous satisfait plus ? Oh ! Avant que vous ne me traitiez de grossier personnage, sachez que je ne cherche point à vous courtiser. En fait vous m'êtes indifférente en ce qui concerne la séduction, par contre sur le plan humain vous me plaisez.

Il s'installa à ses cotés, regardant toujours la salle et ses yeux brillants dangereusement dans la pénombre. Il avait enfin repéré une proie, une jolie petite souris toute jeune et toute naïve, qui allait terminer mangée par le gros chat qu'il était. Le garçon qu'il regardait était habillé à la dernière mode, il avait sur lui des vêtements du dernier chic et des bijoux semblant couter un prix démentiel. En plus il était assez bien fait, rien de mieux pour bien continuer la soirée. Il regarda la jeune femme à ses cotés et lui glissa à l'oreille.

En cas de jeu, vous miseriez sur vous ou sur moi dans une opération de séduction du jeune homme qui vient d'entrer ?

Invité

Attendre. D'où ça vient? Si on chipotte un peu on dira que c'est un "A" tendre ...ou encore un @ tendre [POur les non-belges: Parce qu'en Belgique on dit pas "arobase", mais "at"]. Bref en gros ça veut rien dire. Solange attendait donc, faisait passer de manière mécanique sa clope entre ses doigts. Dans ces moments de longues immobilitée la donzelle du crochet imaginait tout ce qu'elle aurait pu faire plutôt qu'attendre. Acheter des fringues, s'empiffrer, bronzer, se relaver, se relaxer, se faire plaisir, se faire envie, se promener, s'ouvrir aux joies de la couture, nager, jouer à un touche-touche coquin, sauver des vies, en arracher, lancer des gallets sur un lac dans un trou perdu de la Tunisie, compter les gouttes qui tombent dans son bain, regarder les passants et se moquer, se faire des amis, connaître quelqu'un vraiment, s'épanouir dans une meule de foin, se soulager dans une piscine, jouer aux fléchettes sur le c*l de l'autre con qui attends en haut, participer à la star Ac', construire une cabane dans un saule pleureur, bouffer un chien albinos et prognathe juste pour voir ce que ça fait, insulter les gens qui sortent de la MPE, serrer quelqu'un dans ses bras, avoir quelqu'un à consoler la nuit, jeter ces sous-vêtements coûteux qui font baver les pervers, et avoir la paix...Enfin...

Bref la jeune demoiselle sentit la lassitude de l'immobilitée la gagnée et engourdir son corps voluptueux, des pensées fantasques envahissaient son esprit dans la douce lueur du soleil qui se couche, et dans la douce pénombre,Solange Mc Mirrow se faisait royalement chier !ben oui....Faisons court, elle s'emmerde! Le comble! C'est qu'elle ne peut même pas fumer! Elle a pas de feu! Row s'apprêtait à regagner sa chambre lorsqu'un individu l'aborda:

Bonsoir, je vois que vous êtes seule. Votre compagnon ne vous satisfait plus ? Oh ! Avant que vous ne me traitiez de grossier personnage, sachez que je ne cherche point à vous courtiser. En fait vous m'êtes indifférente en ce qui concerne la séduction, par contre sur le plan humain vous me plaisez.

Lassée, elle se tut. Un seul pigeon à la fois Crochette sinon tu vas t'en mordre les doigts...Ses iris faussement vert se tournèrent vers l'intru. Pas franchement repoussant , elle le trouvait même à son goût. Mais n'était-il pas pareil à tout ces hommes qu'elle côtoyait? Il saura attendre son tour... Rowly arrêta son geste mécanique pour posa ses mains sur ses genoux. Indifférent sur le plan de la séduction? Etait-il gay? Non pas que la jeune donzelle trouva son charme irrésistible...m'enfin,...en fait si. Qui était donc ce jeune homme qui prétendait résister à ses atouts? Une nouvelle ruse? Surement...Beaucoup avait feint l'indifférence, mais aucun n'avait résité plus du'ne réplique.Au moins celui là se montrait plus fin. Même si il ne se doutait absolument pas à qui il avait affaire sur ce fameux plan humain...

En cas de jeu, vous miseriez sur vous ou sur moi dans une opération de séduction du jeune homme qui vient d'entrer ?

Ses yeux se tournèrent vers le dit jeune homme qu'elle n'avait pas remarqué. Ce dernier était bien richement vêtu, si bien même que la jeune femme se mordit la lèvre inférieure...Elle détestait quand les meilleurs occaions défilaient alors qu'elle avait déjà une proie entamée, et Solange répugnait à laisser des restes...Tant pis. Celui-ci serait pour son compagnon de causette.

-"Je mise sur une belle partie...et un beau spectacle."

Solange sourit faiblement, elle avait adopté ce regard dûment étudié pour engager l'autre dans un duel, un duel auquel Mc Mirrow n'avait pas le droit de participer. Elle observerait, et dieu sait qu'elle adorait ça. Un serveur passa , Solange leva sa cigarette et fit comprendre du regard qu'elle désirait qu'on l'allume rapidemment, ce dernier s'éxécuta et disparut dans une révérance. Enfin elle put savourer sa première bouffée de la journée, ses lèvres pulpeuses se refermant sur sa cigarette tant désirée. Elle sourit. N'ayant que ça à foutre!

Elle le regarda comme s'il était bizarre ou étrange. Pourtant il n'était pas si étrange que cela, à moins que cela n'ait à voir avec son physique et sa beauté ? Ah oui, certainement ça, d'habitude les hommes devaient être nettement moins serviable et nettement plus lourds en sa compagnie. Les rustres préféraient certainement effectuer des tâches plus ... rapprochées que courtiser un pauvre homme bien mal tombé entre les filets de deux voleurs. Car oui, elle était une voleuse, pas dans le même sens qu'Aloïs, mais il en était certain, elle aimait l'argent et faisait tout son possible pour en avoir le plus possible.

Il écouta sa remarque et soupira, elle n'était pas très amusante cette petite jeune femme ! Elle allait voir ce qui se passait quand on était pas amusant alors qu'Aloïs était là pour le travail ! Il regarda à nouveau le dandy et sur un petit signe de tête à l'inconnue s'avança vers lui.

En s'approchant il constata que son physique n'était pas trop désagréable et que son apparence était réellement agréable pour les yeux. Raffiné et élégant il portait avec aisance les parures d'argent et même ses boutons de manchette valaient leur pesant d'or. Il sourit et s'approcha encore en lui glissant d'une voix suave.

Mais que fait un jeune homme aussi beau que vous dans un lieu comme celui-là, votre compagne ne vous attends pas ? A moins que vous ne cherchiez à passer un peu de bon temps.

Il sourit à nouveau et s'approcha plus près du jeune homme semblant tout à coup embarrassé. Le pauvre chou, il n'était pas habitué à être dragué par un homme dans un lieu public ? Il préférait le secteur des plaisirs de la Cour, un secteur bien caché. Mais désolé pour le pigeon, Aloïs avait sa proie et il comptait en profiter avant de le laisser redescendre en caleçon dépouillé de tous ses biens !

Monsieur, je vous prie de ne pas m'aborder ainsi, je ne suis point intéressé par ce que vous pouvez me proposer. Pour qui me prenez vous ?

Alors là c'était comique, il trouvait le moyen de se plaindre ! Aloïs allait lui montrer ce que c'était que de jouer à ce genre de jeux avec lui. Il s'approcha encore et posa une main bien à plat sur son épaule avant d'embrasser le coin des lèvres de l'homme tout en déposant la pointe de son couteau contre le ventre de son client.

Tu aimes vivre dangereusement mon joli ? Allez bien on va s'amuser tous les deux tu ne crois pas ?

Le pauvre innocent ne pouvait que rougir, il sentait bien que son attirance refoulée pour les personnes du même sexe commençait à ne pas tenir face à la détermination d'Aloïs, sans compter que le couteau qu'il sentait contre la peau tendre de son ventre n'aidait pas à se détendre, loin de là. Le voleur regarda l'inconnue et lui fit un grand sourire victorieux.

Viens, je te garantis une nuit mémorable !

A tous les sens du terme d'ailleurs. Qu'allait faire l'homme, les autres clients et surtout l'inconnue !

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