La Cour des Miracles

La Cour des Miracles a été fondée par Karl Friedrich Lensherr en 1963. Ambitieux, le charismatique personnage a rassemblé sous une même bannière tous les exclus : Wilds rejetés même par les leurs, Deamons chassés par leurs frères, loques humaines, criminels de tous poils…

Le but officiel –c’est-à-dire celui que présente Lensherr aux membres de la Cour- est d’organiser et de fédérer tous les pauvres hères afin de les rendre plus fort. En effet, la sécurité s’obtient plus facilement avec le nombre, et une fois organisée, la Cour devient alors la plaque tournante des marges de la loi sur Paris et alentours.

Aussi, depuis cinq ans, la Cour est devenue une véritable institution de l’ombre. C’est une véritable petite ville qui a pris racine dans les Catacombes de Paris. Des milliers de pauvres bougres et de manants y ont établis leurs quartiers, et il en vient chaque jour un peu plus hors de Paris même. C’est une micro-société, sorte de ville dans la ville, avec ses lois et ses règles.

La Cour est divisée en plusieurs secteurs d’activités –outre les coins spécifiquement dédiés à l’habitation. Il y a le secteur des larcins (vol, brigandage, mendiants…), le secteur des plaisirs (bordels, etc.), le secteur des épées (le bras armé de la Cour, où on retrouve les combattants chargé de sa protection et des actions musclées, et qui a aussi main basse sur le racket) et le secteur des ombres (contrebande, espionnage, sciences…). Chaque secteur est dirigé par un Seigneur, et les quatre Seigneurs forment le Conseil de la Cour. Le Roi Lensherr garde le dernier mot lorsqu’il s’agit de prendre une décision, mais les quatre seigneurs font en sorte que la boutique tourne et que les affaires marchent. Un cinquième conseiller participe à la chose ; il s’agit du Chambellan, autrement dit le bras droit du Roi. Le Chambellan doit faire en sorte que la vie dans la Cour tienne le coup, que ce soit au niveau social, économique, des habitations, etc… Quant au « peuple » de la Cour, il travaille généralement au bien être de la communauté (maçons, cuisiniers, éleveurs et cultivateurs souterrains, et à peu près tous les métiers qu’on pourrait trouver dans une ville de la surface).

La Cour prend de plus en plus d’ampleur à grande échelle, et des cellules se multiplient un peu partout en France et dans les pays voisins. Pour l’heure, elle fonctionne plutôt bien, et Lensherr assure des lendemains à ceux qui n’ont jamais été sûrs d’en bénéficier, ce qui fait de lui un homme respecté par la communauté. La Cour, bien qu’elle soit située sous Paris même, est plus une légende urbaine qu’autre chose pour les biens pensants, et les rares officiels qui soupçonnent quelque chose font tout pour étouffer l’affaire. Organisée comme elle est, la Cour est puissante, et donne du file à retordre à qui s’y aventure armé de mauvaise intentions (contre la Cour elle-même hein, parce qu’il y a peu de gens avec de bonnes intentions parmi ses membres…),

Mais son véritable but est ailleurs. En effet, convaincu que le futur amené par la création des Wilds et des Daemons se doit de supplanter une humanité pervertie et décadente, il se sert de la Cour des Miracles pour se construire une véritable armée d’exclus, travaillant consciencieusement leur haine et leur mépris du gouvernement actuel afin de les utiliser pour « faire renaître le monde de ses cendres », comme le dit si bien Karl lors de ses discours. Quant aux mouvements révolutionnaires wilds et daemons, Karl fait régulièrement traiter la Cour avec eux, mais les considère au mieux comme des obstacles qu’il se devra d’avaler un jour ou l’autre. Seuls Amalia et son bras droit sont au courant du véritable but de Lensherr, bien décidé à faire déferler le futur sur un monde qui a besoin d’être lavé de ses imperfections pour mieux exister une seconde fois…


Les secteurs de la Cour

1) Secteur des Larcins

Directeur : Aloïs Sistersen

Le secteur des larcins est responsable du crime organisé. Comme son nom l’indique, il ne gère pas les meurtres et autres crimes de ce genre, mais tout ce qui concerne le larcin, le vol. Bref, les cambrioleurs de haut vol, les pickpockets, les voleurs d’informations, bref, ils volent tout ce qui peut se voler. Le secteur a aussi la responsabilité des mendiants et autres artistes de rues, ce qui est en une certaine manière du vol non-officiel : tu me files du fric et j’arrête de te casser les oreilles avec mon accordéon.

Du coup, ce secteur est important pour les revenus quotidiens de la Cour, et se doit d’être très bien organisé. Il doit aussi composer avec les voleurs qui ne font pas partie de la Cour tout en restant le plus discret possible.

2) Secteur des Plaisirs

Co-directeurs : Maya et Jalender Ayat’Ollah

Alors là, couchez les enfants et fermez les yeux des plus sensibles, ça va chauffer ! Car dans le secteur des plaisirs, on y passe, à la casserole ! Comme vous l’aurez compris, il s’agit des activités illégales qui se rapportent aux plaisirs de la chair. Ce sont les bordels et autres lupanars, des plus classieux des quartiers chics aux plus sordides des ruelles malfamées. Tout y passe : classique, échangisme, sm et toutes les pratiques imaginables (et inimaginables, comme celle des menottes et de l’éléphant rose) possibles. On y trouve aussi les clubs de strip-tease, les escort-girls/men et autres gogo danseurs des deux sexes, sans oublier les premiers sex-shops de l’époque et les prostituées qui se contentent de faire le trottoir.

Là encore, les établissements de la surface doivent se montrer discrets et ne pas montrer qu’ils sont en rapport avec la Cour. Il y a aussi la concurrence des rares bordels et autres prostituées à gérer. Bref, le secteur des plaisirs fait du fric avec le cul, et c’est comme ça qu’il borde le sien de nouilles, comme le dit le proverbe populaire.

3) Secteur des Epées

Directeur : aucun pour le moment

Là, on rigole plus ! Fini la subtilité du pickpocket délicat ou la délicatesse de l’habile prostituée (comme la fameuse Lilliy-les-deux-orteils). On entre dans le monde des durs, des vrais, plein de testostérones qui sentent la sueur ! Bon, il y a aussi des femmes brutales hein, n’allez pas croire !

Les Epées assurent la sécurité dans les Catacombes. Ce sont grosso modo les forces armées de la Cour et ce sont eux qui disposent des plus moyens offensifs les plus lourds. Mais que cela ne les empêche pas d’être discret non plus ! Car en plus de faire régner l’ordre dans les sous-sols de Paris, ils sont chargés de tout ce qui nécessite une intervention musclée : intimidation de types d’en haut, qu’ils soient du gouvernement ou des bandits non-affiliés à la Cour, racket, protection lors de transferts de fond ou d’opérations diverses (ce qui les met souvent en relation directe avec les autres secteurs quand ceux-ci ont besoin de gros bras), opération « badaboum »… Bref, c’est la section la moins fine de la Cour, mais elle ne doit pas pour autant en faire trop ; tous les membres de la Cour se doivent de préserver l’existence de celle-ci…

4) Secteur des Ombres

Directrice : Syel Weather

Là, on tombe dans le vicelard et le bien subtil, alors brutaux et bourrins s’abstenir ! Les Ombres, comme leur nom l’indique, se faufilent partout, savent tout et avant tout le monde. Leur rôle, c’est d’avoir des yeux et des oreilles partout. Leurs principales occupations sont la gestion de la contrebande sur Paris et alentours, l’espionnage politique et industriel, la filature, voir même l’assassinat si besoin est. En gros, c’est le double-jeu et la triple enculade (de mouches si besoin est). Pas mal de membres des Ombres sont infiltrés dans les sphères politiques, légales, économiques et tutti quanti du monde d’en haut. Leur crédo, c’est l’information, laisser traîner leurs yeux et leurs oreilles partout et manipuler lesdites informations tout en s’assurant du bon déroulement des affaires de contrebande.

Ils travaillent souvent de concert avec les autres secteurs en transmettant leurs informations, assurant le passage de marchandises et servent aussi d’agents de liaison entre les secteurs.

5) Secteur des Esprits :

Directeur : aucun pour l’instant

Encore un secteur discret et plutôt subtil, mais auquel le Roi accorde beaucoup d’importance : il s’agit en gros du département scientifique de la Cour. De vastes laboratoires modernes derniers cris camouflés dans les catacombes travaillent jour et nuit sur tout et n’importe quoi : wilds, daemons, médecin, biologie, chimie, armement, tout vous dis-je !

Du coup, beaucoup d’argent ramené par la Cour part dans le secteur des esprits. Pour qu’ils ne passent pas pour de gros glandus qui passent leur temps à mélanger des éprouvettes dans leurs labos, ils sont aussi responsables d’un cartel criminel qui rapporte : le trafic de drogue. Une partie du secteur travaille exclusivement sur la création et la modifications de toutes sortes de substances illicites et travaillent en étroite collaboration avec les ombres pour l’écoulement des marchandises, ainsi qu’avec les épées pour contrer la concurrence des trafiquants non affiliés à la Cour.

Les ombres transmettent aussi beaucoup d’infos scientifiques volées aux esprits, qui s’en servent pour avoir une longueur d’avance sur tout le monde, même s’ils ne comprennent toujours pas ce qu’ils sont en train de faire…



Ambiance à la Cour


Tous les secteurs travaillent en étroite collaboration pour le bien de la Cour. En effet, ils ont besoin des uns les autres pour fonctionner correctement et sont tous indispensables.

Seulement, s’ils savent faire front devant l’adversité, ils ne s’apprécient guère. L’ambiance est lourde, très lourde. Il faut imaginer ça comme une grande société où tous les cadres doivent se supporter et bosser ensemble pour faire tourner la boîte mais qui n’hésitent pas à se tirer dans les pattes pour leur profit personnel.

En gros, directeurs et autres membres de la Cour magouillent, complotent et échafaudent des plans persos pour obtenir plus de pouvoir, plus de fric et plus de prestige. De plus, leurs subordonnés les plus ambitieux rêvent de prendre la place de leurs patrons, et si il existe des serviteurs loyaux aux directeurs dans tous les secteurs, il faut savoir se méfier des arrivistes (Aloïs a empoisonné son prédécesseur pour prendre sa place).

Du coup les directeurs, en plus de leurs tâches de direction des secteurs, sont des sortes de politiciens des bas-fonds qui luttent sans cesse contre le monde extérieur et surtout entre eux. Les califs qui veulent devenir califs à la place du calif, il y en a des tas, et être dirlo à la Cour demande beaucoup d’attention et un brin de paranoïa. On dort rarement sur ses deux oreilles, et on n’a pas le temps de faire autre chose que de faire tourner la boutique…

Etre retors est une qualité, et les alliances et les trahisons sont plus que courantes ; on ne compte plus les doubles alliances et les triples enculades. Chacun veut garder un atout dans sa manche, et avoir une longueur d’avance. Aucun secteur ne peut subsister sans les autres, mais ils n’hésitent pas à se confronter dans la mesure du possible, voir à s’espionner parmi. Les ombres jouent un grand rôle là-dedans, vu qu’ils savent pas mal de chose sur tout le monde et qu’ils sont censés jouer les agents de liaison…

Le Roi, lui, voit cette concurrence et cette ambiance d’un œil neutre. Tant que les magouilles persos des directeurs et de leurs sous-fifres ne mettent pas en péril la Cour elle-même, Karl n’interviendra pas. Ca permet d’éliminer les incompétents, et les arrivistes sont trop occupés à se surveiller les uns les autres pour comploter contre lui. D’autant plus qu’il sait les diriger. Mais si certains font trop les malins ou mettent en péril la Cour, ils ont de fortes chances d’être remplacés au pied levé et de terminer dans la Seine un boulet aux pieds…


Principe de discrétion

Karl tien à ce que la Cour reste une sorte de légende urbaine. La surface, légale comme les bandits non-affiliés, ne doit pas savoir à quel point cette organisation est puissante. Aussi, la Cour phagocyte les autres cartels ou les éliminent, tandis qu’elle berne et paie des pots-de-vin à tort et à travers.

Le Roi attend de ses directeurs et de chaque membre de la Cour, aussi insignifiant soit-il, une discrétion quasi absolue. Faire ne serait-ce qu’allusion à la Cour un soir de beuveries est plus que mal vu !

Karl attend le bon moment pour révéler au monde de la surface l’existence réelle de la Cour en son entier. Et si tout se passe comme il l’a prévu, ce bon moment sera le dernier pour tous ces pantins qui vivent au grand jour…

[Par le grand et le magnifique Karl Friedrich Lensherr]