Paris 68
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 Vor Allem : mit dem Ursprung anfangen [Libre]

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Ayat' Ollah Jalender
Le fond noir du forum est trop sensible pour les yeux de Môsieur
Ayat' Ollah Jalender


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MessageSujet: Vor Allem : mit dem Ursprung anfangen [Libre]   Vor Allem : mit dem Ursprung anfangen [Libre] Icon_minitimeJeu 10 Avr - 1:54

Voila Jalender, vêtu d'une longue robe au teint beige très clair - pastel, ornée de dentelles noires en ses volages, qui rappelait le noir de son corset. Pour l'occasion, il avait même mis une perruque chatain et bouclée, attachée par une queue de cheval. Un peu de maquillage léger, argenté, comme le ciel... comme à l'ordinaire, les nuages mous et épais cachaient un soleil peureux. Que craignait-il ? cramait les têtes des pauvres petits parisiens ? - rire.
De toute manière, le directeur avait pris ses précautions, il avait embarqué avec lui une ombrelle, non pas un parapluie, une ombrelle (si, si) ; spécialement faite pour aller avec la robe, l'habillage beige pastel, et les dentelles noires. Evidemment, ça ne servait à rien, et c'est précisément pour cette raison que le jeune homme en raffolait.

Jalender donc, se promener gaiment, d'un pas vaporeux. Il était là car on l'avait informé (merci le secteur des ombres) qu'un cinéma était en train de fermer ses portes : il diffusait trop de film jugés subversifs, et l'Etat avait recommandé la fermeture. Bien, bien, cela importait peu à notre chaton, tout ce qu'y l'intéressait, c'était de trouver un écran gigantesque pour l'avoir à sa disposition. Non, non, pas tellement pour sa collection perso, mais surtout pour la future salle de ciné qu'il projetait de faire dans son secteur. Bien sûr lorsqu'il avait contacté le gérant du cinéma, il avait inventé tout un bobard, et tout ce qui intéressait l'homme à l'autre bout du fil, c'était la somme que Jalender était prêt à mettre. Ce pourquoi aujourd'hui il était habillé en femme, oh, il savait pertinemment que les affaires seraient bien plus facilement négociables.

Cela dit, il allait marchant d'un pas tranquille, Le Marais... il avait passer une partie de sa vie dans ce quartier grouillant, exclu, gris, lui aussi. Il savait exactement que bientôt, il passerait devant l'appartement de Marlène, où elle habitait toujours. Elle ne le verrait pas, bien sûr, puisqu'il allait l'éviter, et puisque de toute manière, à cette heure ci de la journée, elle était sûrement déjà au Moulin Rouge, à parler du spectacle qui aurait lieu dans la soirée. Bref, un petit relan de souvenir, c'était toujours plaisant. Et puis, ça le laissait pensif, il se figurait vaguement les plans de sa future salle de cinéma, ce qu'il y ferait passer, les sièges, de quelle couleur ? quel tarif demandé, combien de place possible ? et puis, la déco, important ça, la déco. Enfin, tout un tas de considération, en somme. Et, il était tant dans ses considérations qu'il ne vit pas qu'une personne marchait devant lui. Il lui rentra dedans, et, sortant de sa stupeur, s'exclama :

"Bon sang, vous pourriez surveiller vos arrière !" Avec une expression du "cela va de soi, pourtant" sur son joli faciès.
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Arsène
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Arsène


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MessageSujet: Re: Vor Allem : mit dem Ursprung anfangen [Libre]   Vor Allem : mit dem Ursprung anfangen [Libre] Icon_minitimeSam 12 Avr - 20:06

Le Marais. Le nom vous donne envie de gerber sans autre forme de procès et pourtant. Le quartier était un miraculé : Haussman ça vous dit quelque chose ? Le type qui a voulut faire le ménage dans le dédale de rue que formait la ville lumière il y avait de cela quelques années tout de même. Un fou, un malade, détruire notre vieux Paris ! Tous ces travaux pour mettre des lignes droites dans ce plan difforme ! On n'a pas idée de faire pareille folie. Oui, le Marias était un miraculé, comme Arsène et sa jambe défectueuse qui en ce moment même déambulait dans les rues de ce Paris plein de charme et de mauvais temps. En broyant du noir. Rien qu'à voir la tête que tirait le dirigeant Révolutionnaire, on ne doutait plus sur la couleur du ciel : un visage à faire fuir les morts et faire taire à tout jamais les vivants. Oh non pas qu'il voulait faire profiter de son malheur aux autres - quelle drôle d'idée - juste que... rah le cul d'avoir mal à chaque pas.

Le bas de son pantalon noir était trempé et ses cheveux ressemblaient de plus en plus à une serpillière qu'autre chose. Sous le rideau de noir, des yeux aussi profonds que le fond d'un puit et des lèvres qui refusaient obstinément de s'étirer en un sourire chaleureux et profitable. A défaut d'être aveugle, on voyait bien qu'Arsène faisait la gueule. Pourquoi, ça, lui même l'ignorait. Peut être parce que Bounty Boy n'avait pas réussit à se lever ce matin même et que voici notre libraire en chef lancé sur les traces d'un livre commandé et toujours pas livré. Le retard, ça, il haïssait. Certes, le révolutionnaire aurait pu envoyer son loyal et fidèle B.B. mais il aimait régler les affaires de politesse lui-même. Pour que jamais cela ne recommence. Parce qu'il savait aussi pertinemment que Bounty Boy aurait avalé sans problème les balivernes du fournisseur et accepté un bonbon avant de s'en aller gaiement dans les rues beaucoup moins joyeuses de Paris. Oui, voilà, ce devait être cela qui énervait profondément Arsène.

Et maintenant ? Ah, il avait l'air malin avec son sac sur l'épaule en prévision du transport du bouquin et la pluie qui l'avait déjà assez assommé cette semaine. Foutue pluie, elle lui pourrissait ses journées comme à plusieurs milliers d'autres parisiens grognons, grincheux, susceptible et quelque peu sur les nerfs. Lui plus que tout le monde. Arsène avait décidé de s'organiser. Ou plutôt, d'organiser la Révolution. Oui, il prévoyait de...

Blam.
Une ombrelle vint s'enfoncer dans son dos et gâcha le plaisir de cette réflexion profonde.

D'un mouvement vif et rapide, malgré sa jambe blessé, le gérant attrapa le bout de ledit objet gênant et l'envoya contre les pavés du trottoir. Sur son visage, on ne pouvait rien lire; mais dans son esprit, la panique prédominait. Il faillit dégainer, mais à la vue de la jeune fille qui se trouvait devant lui, le révolutionnaire s'apaisa. Un minute ... Jeune fille ? Première question : mais qu'est ce que c'est que ça ? L'indifférence laissa place à une interrogation plus visible et l'homme aux cheveux noirs dévisagea un bref instant cette... chose, juste avant d'aller ramasser l'ombrelle tombé sur le sol. Un bref instant. A vrai dire, son cerveau n'avait pas cru ses yeux, ou était ce peut être sa raison ... Là, dans cette robe beige à dentelles noires et volage, c'était bien un homme. Tout du moins, ce qu'il restait d'une virilité perdue. La rue nous apporte parfois de drôle de chose.

Dix secondes plus tard, la scène n'était plus ce qu'elle était. Arsène avait repris son visage livide et il fixait de ses yeux noirs de colère l'individu qui avait osé le déranger. Femme ou homme, c'était du pareil au même : quel affreux personnage.


"Pourquoi ne surveillez vous pas vos avants ?", dit il avec un air moqueur.

Affreux mais plutôt bien fait de sa personne, ça... ce n'était pas lui qui allait dire le contraire. Pas apaisé pour autant, le révolutionnaire lui flanqua l'ombrelle dans la main - ombrelle salit par le trottoir mouillé - et en allant se retourner décida de continuer à naviguer sur les flots de l'agacement.

"Et pendant que vous y êtes, évitez d'enfoncer votre engin de torture dans le nez des honnêtes gens."

Evidemment, il ne se mettait pas dans le lot.
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MessageSujet: Re: Vor Allem : mit dem Ursprung anfangen [Libre]   Vor Allem : mit dem Ursprung anfangen [Libre] Icon_minitimeLun 28 Avr - 19:59

2 secondes, il saisit son ombrelle et la balança contre le sol, crasseux et dégueulasse de Paris. Il, c'était l'inconnu que Jalender avait bousculé, et 2 secondes, le temps qu'il lui avait fallu pour envoyer son accessoire valser. Le chaton le pris très mal, son visage dessina une moue de mécontentement : il boudait. Un temps se passa sans que rien ne se passe, les deux hommes restant immobiles. Jalender croisa les bras, et peut être ce fut à cause de ça que le sauvage alla ramasser son ombrelle à présent sale.

En la rendant à Jalender :
"Pourquoi ne surveillez vous pas vos avants ?" Répondit il, grand, large - du point de vue du frêle freluquet - et terne, ou plus que terne, sombre. Pas très aimable, le bougre, et pas très agréable à regarder non plus. Il semblait avoir les cheveux trempés comme après une averse, sans parler de l'état de ses ourlets, pourtant, le reste était convenable. Une apparence élégante bien que bizarre.

"Et pendant que vous y êtes, évitez d'enfoncer votre engin de torture dans le nez des honnêtes gens."
Le chat repris son ombrelle, mais aussitôt il la rejeta au loin :
"Que voulez vous que je fasse de cette saleté ? Il aurait fallut que vous ne la jetiez pas. Quant aux gens honnêtes, j'ai du mal à croire que vous en êtes, alors je dois croire qu'il est égal que je l'enfonçasse dans dos - le dos plutôt que le nez, d'ailleurs - de gens comme vous."

Jalender savait qu'il était en avance, mais il n'avait pas particulièrement envie de rester dans le même endroit que cet énergumène qui lui faisait face, pourtant, il avait dissipé toutes les chimères du jeune homme, et ce dernier était impatient de voir comment les choses allées tourner. Enfin, la question qui se posait à présent, c'était : to stay or not to stay, hum, choix difficile. Après quelques secondes de réflexion qui vous paraissent plus longues à cause des lignes, Jalender choisit not to stay, et tourna les talons, complètement frustré de n'avoir plus que son sac à main pour y appuyer son bras, le second déplorant l'absence de l'ombrelle.
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MessageSujet: Re: Vor Allem : mit dem Ursprung anfangen [Libre]   Vor Allem : mit dem Ursprung anfangen [Libre] Icon_minitimeLun 12 Mai - 18:43

Une moue de mécontentement.
Mais qui était ce type ? Les maniaques de jeune fille en fleur, ça n'était pas pour Arsène. Ou peut être trouvait il drôle de se mettre dans la peau d'une donzelle. Ou peut être encore qu'un bal masqué (oyé oyé) était organisé à quelques rues de là et que Arsène était bien la seule personne non averti de la ville tout entière. Et lui, il risquait encore de passer pour le baroudeur de service - ou le type en manque, suivant la case des esprits. Bah ! Un de plus, ou un de moins ... Avec son large manteau noir et son visage encore plus noir que ledit manteau, le Révolutionnaire ne semblait pas passer pour très sympathique aux yeux de ce camarade à l'allure ... non pas débraillé, disons très original. Ce dernier semblait aussi l'observer avec un dégoût égal à son mauvais goût. Arsène choisit de rester de marbre.

Etrange, il ne s'attendait pas à ce que la chose lui réponde. Habituellement, si les gens pouvaient tourner les talons fissa, ils le faisaient sans broncher. Mais il était vrai que tout le monde n'était pas tout le monde dans la ville-lumière. Entre Wild, Daemons et Humain résistant, la normalité en prenait un sacré coup dans la réserve. Cela dit ... rien n'incluait qu'on doive répondre au chef Révolutionnaire, qui n'acceptait pas ce comportement plus qu'un autre - que ce soit dans ses rangs ou dans la rue, qu'il s'agisse de ses troupes ou de parfaites inconnu(e)s. Mais voilà, avant même qu'il puisse ouvrir la bouche, monsieur Mademoiselle avait tourné les talons (c'est le cas de le dire). Les froufrous de sa robe s'agitèrent sous le nez d'Arsène qui n'eut qu'un regard noir sur le visage avant de murmurer plus pour lui-même :


"Cette "saleté" vous sied bien en tout cas ..."

Le Révolutionnaire se retourna et partit dans la direction opposée.
Le bruit des pas de la bizarrerie du jour résonnait encore quand il se retourna pour admirer une dernière fois la mousseline et les étrangetés du personnage. Et puis il prit une direction quelconque, pensant se balader quelques heures et revenir finalement à la boutique où Bounty Boy lui préparerait un délicieux repas et où il pourrait lire les nouvelles du jour avec un café dans la main. Ensuite il chercherait Laya, laquelle devait encore traîner dans le coin pour venir lui donner quelques informations et enfin il finirait encore la soirée avec une femme publique, histoire de faire passer ses emmerdes, histoire de faire passer la journée, la pluie et tout ce qui l'avait rendu plus que détestable.

A l'angle d'une rue, Arsène tourna. L'averse avait cessé, il découvrit sa tête de la capuche noir d'un sweat trempé et essora son manteau dans le caniveau. Des cheveux noirs lui glissaient encore sur le visage, frais, mouillé cela dit, collant à sa peau comme le miel sur une table. Il eut envie de s'assoir sur un banc, mais un courant d'air plutôt froid le força à se lever pour continuer à marcher. Il éternua une fois. Deux fois. Maudit le temps. Et continua sa route.
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