Pluie et soleil mêlés [libre]

Etrange tableau que la vision furtive d'un ciel gris, empli de nuages, et pourtant luisant d'un fin rayon de soleil annonçant le printemps. La jeune femme plissa les yeux, une mèche platine de sa longue chevelure frottant dans son cou délicat, emportée par la bise glacial d'un mois de Mars. Ah, annonce tardive du printemps obscurcie par un vent terrible venant du sud. Autant dire que le temps des piques-niques n'était pas encore là.

La journaliste, vêtue d'une jupe ample de cotonnade noire, ainsi que d'un gilet bleu, s'installa tranquillement sur un banc dans le Jardin du Luxembourg. Les anneaux de Sard se nouèrent avec douceur contre sa jambe glacée, tandis qu'elle le croisait. Lors de ses habituelles promenades, avant de reprendre la réecriture d'un article de propagande qu'elle glisserait entre deux feuillets pour le patron, Syel Weather venait parfois dans ce parc, inspirée par le bruissement léger des feuilles contre les troncs rugueux des quelques arbres. Peu confiante en tout ce qui se rattachait à une humanité pourrie par des siècles de perversion, elle gardait au contraire un certain idéalisme dans la nature libre, qu'elle soit enfermée dans un parc ou plantée au milieu de la campagne.

Elle sortit de sa sacoche de journaliste un épais livre, dont la couverture de cuir luisait sous les faibles rayons venant du ciel ombrageux. La jeune femme, avec une indifférence tout à fait palpable, en tourna quelques feuilles, lisant sans tarder l'écriture serrée qui couvrait les feuillets :

- Des informations pour ton article ? Siffla Sard, pointant sa tête hors de la jupe
- C'est un traité de philosophie écrit il y a quelques années par un certains Schein. Docter Schein. Sur la fondation de toutes les races existantes. Humains, Wilds... et nous.
- Je vois...

La longue tête écailleuse aux pupilles fendues retourna se dissimuler contre la cuisse de l'humaine, tandis que, un air neutre plaqué à ses traits délicats, Syel relisait ce qu'elle avait découvert quelques jours plus tôt à peine :

- Des races disctinctes au point de ne pouvoir se mêler...

Elle leva ses grands yeux bleus vers le ciel, alors qu'une goutte de pluie heurtait la page qu'elle lisait à l'instant. Elle referma séchement l'ouvrage, avant de le remettre à sa place. Elle jeta un coup d'oeil rapide au cadran doré de sa montre. Son visage livide se fendit d'une moue amusée :

- Il nous reste un peu de temps, il n'est que midi après tout. Nous devrions aller ailleurs. Déclara-t-elle

Elle se releva lentement, passant ses mains fines sur sa jupe pour empêcher les bourrasques d'exposer au monde entier ses sous-vêtements de dentelle fine. Non que cela doive passionner quiconque...

- Tu devrais plutôt éviter d'exposer de tels documents avant d'être seule. Pourquoi n'irais-tu pas dans un restaurant ? Il doit bien y en avoir un de sympathique dans le coin. Proposa le serpent dans un sifflement

Sans répondre, Syel prit la direction opposé à celle du banc. Les gouttes tambourinaient dur contre ses cheveux, les humidifiant le long de ses omoplates. Inutile donc de se presser, elle sera aussi trempée dans un cas que dans l'autre. Profiter seulement de l'ambiance qui régnait dans le parc vide et savourer le silence seulement ponctué par le tambour des gouttes cognant sur les larges feulles des platanes. Sard connaissait sa passion pour la Nature, aussi resta-t-il silencieux, les yeux braqués sur le sol qui avançait lentement au fur et à mesure des pas assurés de la jeune femme. 29 ans déjà et pas une seule ride. La vipère sembla esquisser un sourire semblable à celui de son humaine, rempli d'une étrange cruauté peu commune à celle des animaux en général.
Avec un soupir, Syel tendit la main vers le premier café qu'elle aperçut et poussa la porte, peu impressionnée par la puanteur de la fumée qi s'exhala aussitôt de la pièce. Du regard, elle fit un tour rapide de la salle, observant habitués et nouveaux venus, à en juger d'aprés leurs apparences.
Elle repoussa ses longues mèches humides sur son épaule gauche, avant de fermer la porte derrière elle :

- Une table s'il vous plaît...

Alors qu'elle avançait vers l'endroit que lui indiquait le serveur, elle heurta brutalement la haute stature d'une personne bien plus grande qu'elle-même. Plongée dans ses pensées, elle ne l'avait pas remarquée avant de lui rentrer dedans :

- Oups, excusez-moi ! Fit-elle, le choc passé, vec un sourire charmeur aux lèvres

Syel redressa le menton vers l'homme qu'elle avait heurté. Elle rencontra alors son regard, des yeux d'une pureté insoutenable, mais visiblement factices. Par le passé, grâce à ses fonctions à La Cour Des Miracles, elle avait déjà eu affaires aux Wilds. Qualités d'animaux dans un corps mortel. Elle s'était demandée, de nombreuses années auparavant, alors que la présence de Sard lui pesait encore, pourquoi les savants n'avaient pas choisi de la faire Wild, au lieu de la condamner au supplice du compagnon éternel. Cet inconnu paraissait bien être l'un des leurs, au premier abord pour un oeil exercé. Large carrure, cheveux blonds et mi-longs, regard perçant, expression plus qu'active...

Le sourire de Syel s'affirma quelque peu, et elle baissa les yeux pudiquement, replaçant l'une de ses mèches humides derrière son oreille blême.
Il était toujours bon, en tant que Seigneur des Ombres, de connaître exactement, et même peut-être de façon très personnelle, les "expériences" que le monde avait choisi de mener par le passé. Affirmer une manoeuvre de séduction envers cet être galant pouvait donc être bénéfique pour ses relations. Il est intelligent de rencontrer les différents partis d'un conflit, tant que ce ne sont pas de simples humains. Et au vu du regard de l'homme, elle su qu'elle ne s'était pas trompée.

Par le lien de leurs esprits, Sard confirma ses dires, attentif à ce qu'il se passait dans la salle, autour d'eux. Pour l'instant, à baisser le visage timidement, Syel bloquait le passage :

" Oh, vous me rassurez si ce que vous me dites se révéle vrai. Je n'aime vraiment pas rentrer dans les gens, c'est réellement humiliant. "

Elle leva à nouveau les yeux vers l'homme, un doux sourire affiché sur ses traits fins :

" Je vois que pour une fois je n'ai pas fait trop de dégâts, mais si vous souhaitez être dédommagé d'une manière ou d'une autre, prévenez-moi. " Murmura-t-elle

Sard ricana dans son esprit, se moquant de ses manières faussement ingénues. La jeune femme glissa ses mains blanches sur ses hanches, décochant au Wild un regard plein de candeur, autrement dire, à cent lieus de ce qu'il est habituellement. Au jour le jour, on la surnomme incarnation de la froideur. Aussi, lorsque l'on ne la connaît pas, il peut être facile de succomber à ses manières charmeuses et jouées avec le luxe d'ne véritable actrice, sans le tsouintsouin qui va avec.

L'homme, pour sa part, semblait endurci à la galanterie, adoptant une voix tout aussi mielleuse que la sienne. Intérieurement, elle ressentit un irritement, dont ard se moqua à nouveau. Pourtant, en apparence, elle restait fière et souriante. Contraste de sa personnalité et de son physique plutôt avantageux...

Elle le regarda droit dans les yeux, et semblait elle aussi intéressé par " entamer " la conversation. Chose que Spike, malgré le fait qu'il devait se casser au plus vite pour ne pas avoir à trainer avec Franck, ne pouvait décidément refuser. Regardes les choses en face Spike, ça va faire combien de temps que tu t'es pas réveillé dans les bras d'une femme aussi jolie? Ça va faire bientôt 7 mois, les autres histoires ne furent pas aussi attrayantes vu qu'elles étaient totalement " dévouées " à Spike de par son statut de " Roi " et de " Mâle dominant ".

Car depuis Maya et Jenny, t'as pas vraiment eu grand choses. Des accouplements forcés pour ces femelles dont les instincts animaliers étaient plus forts que la raison, c'est tout.

Puis, finalement, sans doute par honte, elle regarda au sol, afin de casser le contact. Mais Spike ne bougeait pas; bien trop occupé à vérifier si les clés de sa Mustang étaient toujours dans sa poche: On ne sait jamais! Les pickpockets belles comme elle ça courraient de plus en plus les rues de nos jours.

" Oh, vous me rassurez si ce que vous me dites se révèle vrai. Je n'aime vraiment pas rentrer dans les gens, c'est réellement humiliant. "


Rentrer dans les gens, dans quel sens? Car vu le sourire qu'elle affichait et la proximité entre son corps et celui du pilote de l'Enfer Automobile, elle lui faisait ce qu'on appelle du " rentre dedans " chez les hommes.

" Je vois que pour une fois je n'ai pas fait trop de dégâts, mais si vous souhaitez être dédommagé d'une manière ou d'une autre, prévenez-moi. "

Lui susurra t-elle, intimement.



Attention Spike, attaches ta ceinture, ça va en ch*er!

Alors, établissons notre stratégie. Tu te dois d'agir aussi rapidement que l'éclair, aussi gracieusement que la colombe et aussi agilement qu'un trapéziste qui voit sa femme en train de s'envoyer en l'air avec son ami. Bref, du grand art Spiki " Claw " Spike!

Bon, on va faire simple, tu tâtes le terrain, et si le terrain est fertile, alors tu te lances, capiche?

- Peut-être que vous pourriez bien faire quelque chose pour moi alors...

Le t-shirt blanc moulant, le jean' serré, tes mocassins/rangers. Ouaip, y'a de quoi être jaloux, t'as la classe Spike...

Si simples à attirer... Songea la jeune femme, un sourire accrocheur figé à son visage glacé, aussi alléchant qu'une pâtisserie en dévanture d'un confiseur. Syel calculatrice ??? Jamaaaaaais voyons ^^.

Mais, plus elle le regardait, le grand bonhomme blond, plus il lui paraissait familier. Il lui semblait l'avoir déjà vu quelque part, peut-être en vrai ou sur une photographie jaunie par les années. Le souvenir était encore flou dans sa mémoire et mençait d'éclater comme une bulle de savon, si elle ne le saisissait pas au plus vite. La longue vipère blanche, qu'elle dissimulait contre sa cuisse, lui indiqua qu'elle non plus ne se souvenait pas de ce large visage de bênet. Hors, Sard avait pour fonction de servir d'agenda à son "humaine". Ce disfonctionnement crispa quelque peu Syel, qui ne put que continuer à sourire avec le plus d'innocence possible, un peu niaisement. Elle ne trouvait pas d'autre idée pour l'instant que de lier plus amplement connaissance avec le Wild, à la fois pour le cataloguer et ramener fièrement des informations à la Cour.
Elle inspira doucement, ses longs cils noirs battant sur ses joues livides, ses lèvres à peine entrouvertes sur ses dents parfaitement alignée [c'est à ça que ça sert de haïr le nutella ^^], adoptant une moue quelque peu enfantine. Comme celles que l'on voit esquisser les enfants, dans les publicités accrochés aux panneaux dans toute la ville.

" Je vous écoute. " Lâcha-t-elle, jetant un coup d'oeil prudent au torse musclé qui emplissait son champ de vue

Baisser les yeux de son petit mètre 75, ou même regarder droit devant elle, enlevait toutes ses chances de reconnaître l'homme.
Sard glissa prudemment sa tête hors de la jupe ample, humant le parfum de l'homme. Une odeur musquée, légérement pimentée d'une saveur de fauve, qui emplissait alors le palet sifflant du reptile. Il se frotta contre la jambe tendue, provoquant un frissonnement dans toutes les cellules de la jeune femme.

Elle glissa ses mains délicates dans son dos, imagineant sans tarder toutes sortes de scènarios. Si l'homme avait des intentions de séducteur, elle pouvait les adapter à ses propres demandes, d'informatrice ainsi que d'amatrice de chaire fraîche. Si c'était un tueur échappé de prison, ce dont elle doutait fort, elle saurait bien se défendre. Le temps de la faiblesse était dépassé depuis longtemps...
Elle inspira doucement la fumée qui emplissait l'air et qui piquait ses yeux bleus, imprégnant de sa lourde saveur cendrée son gilet peu aguicheur.

Pourtant, son petit jeu ne s'arrêtait pas là. Elle parvenait à prendre de rapides décisions au sujet de la démarche à accomplir, en fonction de son tempérament sadique. Répondre aux avances du Wild s'il lui en faisait. Voir de quel parti il se trouvait. Elle avait fini par comprendre aisément les mécaniques de l'organisme masculin, lorsque celui-ci se trouve confronté à une belle femme. C'est pourquoi, elle avait toujours passé infiniment de temps à parfaire sa beauté, pour asseoir son influence.
Et puis, il fallait bien avouer qu'il n'était pas si laid, cet homme, malgré son expression un peu bête.

Hors, elle était bien placée pour savoir que même si on a un air idiot, on ne l'est pas forcément...

Elle braqua sur le Wild blond un regard d'une maturité étrange, tandis qu'il l'amenait avec délicatesse vers une table, galant. Elle se laissait porter, guidée par la main tentatrice de l'homme. Il s'y est vite fait, Pensa-t-elle, un sourcil haussé par l’intrépidité de l'homme. Habituellement, il n'était facile de l'approcher que si elle laissait faire, elle faisait partie de ces femmes contre le machisme propre aux hommes. En adoptant une expression candide, elle avait donc ouvert de nombreuses portes aux séducteurs de rue. Wild ou pas, ils étaient tous semblables. Hors, c’était elle-même qui lui avait proposé une compensation, il avait saisi l’affaire. Manœuvre à saluer d’un sifflement admiratif.
Ses prunelles liquides coulèrent sur le côté, un lueur cruelle s'allumant un instant dans son regard si indifférent. Elle s'installa en face de lui, un sourire amusé aux lèvres, et croisa les jambes sous la table. Joueuse comme un chat, observant avec sadisme sa pelote de laine se dévider entre ses griffes.

Hors, elle n'avait, pour l'instant, pas l'intention de dévoiler la "mauvaise Syel", enfermée à double tour derrière une façade souriante. Elle n'avait aucun avantage à se trahir aux yeux de monsieur... monsieur ? Le nom de l'homme devrait peut-être lui donner de précieux indices sur son identité, ainsi que son réel statut.
Sa main glissa sur ses genoux pointus, et se posa sur la tête de Sard, à peine visible à travers le tissu léger collé à ses cuisses par la pluie. Elle jeta un coup d’œil vers la vitre, qui donnait sur l'extérieur. L'orage grondait, noyait les trottoirs d'une trompe d'eau violente. Syel n'était pas loin d'apprécier cette atmosphère électrique, ainsi que les avances de ce charmant jeune homme. Cela fait toujours plaisir, lorsque l'on se sait belle, de recevoir les attentions d'un être masculin, tout ce qu'il y a de plus normal en apparence. On se sent alors imbue de soi-même, bien que cette sensation enivrante soit aujourd'hui familière dans le bas-ventre de la daemon. Une fierté intense, qui l'aidait à garder les pieds sur terre. 15 ans de séduction, cela se fête, lorsque c'est l'un des seuls moyens à la survie, et quand on maîtrise chacun de ses atouts, comme autant de cartes dans une partie endiablée de poker.

Elle repoussa sa chevelure encore mouillée contre son cou livide, que la main virile de l'homme avait par mégarde quelque peu ébouriffée. Syel plaqua soigneusement les quelques mèches soyeuses qui rebiquaient, fixant son regard chaleureux sur l'homme assis. L'homme. Quel meilleur terme pour définir quelqu'un qui correspond à ce point à un être de ce sexe ? Viril, d'accord... Et surtout intriguant. Elle mourrait d'envie de savoir qui il était, envahie par une curiosité toute naturelle qui la laissait fébrile... et souriante :

" Syel Weather. " Lui répondit-elle enfin, avec honnêteté

Elle passa ses longs doigts délicates dans sa chevelure blonde, sûre de son magnétisme et quelque peu flattée par la demande, certes non dénuée d'intérêt personnels :

" Et bien... Ce serait avec plaisir, si seulement je connaissais votre nom. "

S'il était invité à un gala, c'est qu'il n'était pas un petit Wild de rien du tout. Il devait même avoir une certaine notoriété pour se comporter avec une telle aisance ; cependant, elle ne parvenait toujours pas à mettre un nom sur son visage et ce point l’agaçait.
Elle s'humecta les lèvres, déboutonnant lentement son gilet. Le col timide d'une chemise immaculée apparut dessous, sans vouloir mettre en valeur son corps harmonieux. Avant tout, dans son métier, lorsqu'elle remontait à la surface, elle préférait l'anonymat d'une tenue discrète et neutre. Qui aurait pu se douter que le Seigneur des Ombres rencontrerait une telle personne [sans qu'elle en ait même conscience] dans un petit café prés du Jardin de Luxembourg ? Il apparaît bien souvent que la vie est pleine de surprise.
Sard se laissa tomber au sol, dissimulé par la longue nappe à carreaux. Il s'enroula soigneusement autour de mollet de son humaine, silencieux. A l’écoute de ce qu’il se passait, il constituait parfois le garde du corps de l’humaine, ses yeux jaunes luisant dans la pénombre et observant les chaussures du blond.
Syel plissa les yeux , doublement amusée par la proposition de l’homme, autant que par ce que lui transmettait son vipère, pessimiste.

Elle pencha la tête sur le côté, avec une moue des plus étonnées. Comment dissimuler facilement son choc derrière des mimiques de niaise, lorsque l’on est aussi froide d’un bout d’iceberg ? Car, c'était bel et bien un choc que la belle femme venait de se recevoir en pleine face. A l'énumération des titres de l'homme, dont elle se fichait pas mal entre parenthèses, elle put enfin mettre un nom sur le large visage souriant du blond. Spike Baret. Chef des Révolutionnaire. Dans ses dossiers depuis l'an dernier, et dire, qu'elle ne l'avait pas reconnu. De quoi se prendre une claque mentale de la puissance d'un séisme, lorsque Sard explosa de rire dans son esprit, se riant de son incompétence chronique. Hors, la daemon avait encore quelques ressources cachées, autre part que dans sa poitrine, que l’homme avait l’air d’apprécier :

" Ce n'est pas vraiment dur d'avoir un meilleur salaire que moi, je suis journaliste dans un canard parisien. Quand aux courses, je ne les suis absolument pas... Et Wild... Ma grand mère m'en parlait lorsque j'étais enfant, mais ce n'est qu'une mauvaise farce, une histoire. Vous n'allez pas me faire croire qu'un grand gaillard comme vous croit à ces fadaises, n'est-ce pas ? "

Primo, Syel n'a jamais eu de grand-mère. Secundo, c'est vrai qu'elle n'a pas de salaire assez élevé, pour s'en vanter à la face de tout le monde, comme d'un vulgaire trophée de chasse, le canard dans lequel elle travaille ne donnant effectivement pas asse de bons résultats.. "Ah mais regardez-moi, I'm a rich man ! " .Tape-à-l'oeil mon gars. Et tertio, cet homme ne semblait, au final, pas faire parti du gratin de la haute société, malgré son nom hautement connu dans la Cour des Miracles. Mais pas pour Syel, innocente petite journaliste humaine. La jeune femme se demanda un instant s'il était réellement idiot ou s'il le faisait exprès:

" Donc, non. Vous ne me dites absolument rien. " Déclara la jeune femme, avec un sourire nettement plus froid

Elle chercha un instant le regard du Wild; il s'était bien nommé ainsi après tout, riant intérieurement du fait qu'il ait cru pouvoir l'impressionner avec trois petits mots. Riche. Connu. Etoiles. Les mots magiques qui auraient fait briller les yeux de n’importe quelle femme, ceux de Syel aussi, mais elle était avant tout en immersion et ne pouvait se permettre de partir à la recherche du parti idéal. D'autant plus que bon parti, il n'avait pas l'air de l'être. Ne Juge pas sur les apparences, il doit aussi cacher son jeu. Lui rappela avec force sarcasmes la vipère
En effet, il ne pouvait pas avoir accédé au pouvoir juste avec sa taille de colosse et ses manières galantes, pompeuses.
Elle secoua la tête avec élégance :

" Alors, éclairez-moi. " Susurra-t-elle sur le ton de celle qui n'a pas froid aux yeux, enthousiasmée par le petit jeu que l'homme croyait mener à son avantage propre

Sous la table, Sard remonta contre ses longues jambes se pelotonner sous la robe ample, tandis que Syel croisait ses mains délicates sur la table. Elle prépara son regard le plus enjôleur, charmeur, assurée déjà de son résultat…