Paris 68
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 Le calme avant la tempête. [Libre]

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Alice Meister
Pourquoi est-ce qu'un corbeau ressemble à un bureau ?
Alice Meister


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MessageSujet: Le calme avant la tempête. [Libre]   Le calme avant la tempête. [Libre] Icon_minitimeJeu 1 Mai - 2:21

Ce n’était pas vraiment le temps idéal pour se promener ; le ciel était chargé d’énormes cumulus gris, l’air était lourd et humide. Peut-être allait-il même bientôt pleuvoir. Mais peu importe, Alice avait tenu à sortir. Ses futures proies ne se montreraient pas avant la tombée de la nuit, elle le savait. Pour cet après-midi, elle avait donc décidée de profiter un peu du rare temps libre qui lui était accordé pour faire une petite visite d’un parc Parisien, ayant opté pour celui de la Villette. Elle n’avait pu se résoudre à rester enfermée en attendant son heure. Ne rien faire, c’était une chose que l’espionne avait du mal à supporter, et elle voulait quitter un instant les rues polluées et mal fréquentées. Son Daemon était aussi enthousiasmé qu’elle. Il avait rarement l’occasion de se dégourdir les pattes sans crainte d’être vu à l’air libre. Aussi, l’hermine s’agitait et tremblait d’excitation dans le sac de sa maîtresse, dans la poche qui lui était réservé, tout près des petites dagues affûtées et d’un nécessaire de crochetage.

La jeune irlandaise posa une main sur son sac avec apaisement, là où se trouvait Mika, pour lui signifier de patienter encore un peu. Elle sentait la chaleur de son compagnon d’Âme à travers la toile et percevait son agacement. Mais il allait devoir attendre. Ils n’étaient pas encore à l’abri des regards…

Un vent glacé souffla et la fit frissonner. Alice pensa avec lassitude qu’elle aurait peut-être du se vêtir plus chaudement ; son petit gilet noir la protégeait mal des bourrasques, de même que sa jupe mi-longue et ses bottes de la même couleur. Seule son épaisse écharpe rouge lui apportait un peu de chaleur, elle y enfouit d’ailleurs le menton un peu plus profondément. Ainsi vêtue, elle avait l’air d’une simple étudiante. Ses longs cheveux roux, retenus par une pince sobre, voltigeaient au rythme de ses pas. Un pas qu’elle força un peu plus, d’ailleurs. Il y en avait un qui attendait. Vérifiant plusieurs fois, l’air de rien, que personne ne la regardait, elle quitta les sentiers peuplés pour rejoindre l’endroit le plus boisé du parc. Le terrain y était beaucoup plus inégal et montait en pente, mais cela ne découragea pas la fille aux yeux faux jumeaux. Elle s’arrêta près d’un semblant de colline. Les arbres poussaient ça et là de travers, l’herbe folle y poussait à sa guise. A part le chant des oiseaux et le bruit des insectes, Alice n’entendit rien. A priori, ils ne craignaient rien ici.

« Tu peux sortir » dit-elle enfin.

Il n’en fallut pas plus pour que le Daemon se faufile fébrilement à l’extérieur du sac que la jeune fille venait d’ouvrir. L’hermine blanche bondit sur le sol et entreprit tout d’abord de se lisser les moustaches avec les pattes avant.

« Pas trop tôt ! Mais nous sommes encore trop près des autres, non ? »

Un langage qui sonnait comme des couinements de rongeurs aux yeux de n’importe quelles oreilles, en dehors de celles d’Alice. Cette dernière ne répondit pas tout de suite, profitant d’un instant pour respirer la bonne odeur d’herbe et de terre humide.

« Arrêtes de te plaindre » répliqua t-elle évasivement. « On a qu’à s’éloigner un peu plus, voilà tout. »

La discussion était close. Mika savait que sa maîtresse supportait mal ses réflexions, pourtant non dénudées de sagesse. Il choisit donc de se taire pour l’instant et se faufila dans l’herbe haute dont la rosée le mouillait au passage, regrettant de ne pas avoir quelques pigeons idiots à poursuivre. Il ne cacha pas sa joie de pouvoir gambader dans un environnement qui aurait pu être le sien, s'il avait été une hermine comme toute les autres...La jeune fille le suivait. Tous deux étaient silencieux. Ils avaient presque l’impression d’être revenus chez eux, dans les forêts d’Irlande, ce qui les emplissaient d’un calme presque sacré. L’hermine furtive s’éloignait de plus en plus, trottant à tout va et tirait sur le lien invisible qui les unissaient. Cependant il était inutile pour Alice de l’en prévenir, elle savait qu’il ne s’éloignerait pas plus que nécessaire. Pour ces choses-là, ils se comprenaient.

Songeuse, elle s’arrêta un instant et observa le ciel nuageux au travers de la végétation des arbres. Cette guerre allait-elle vraiment lui permettre de pouvoir marcher où elle le voulait, sans cacher Mika ?
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Teresa Valienti
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête. [Libre]   Le calme avant la tempête. [Libre] Icon_minitimeJeu 1 Mai - 11:57

Ambiance

La ruelle derrière le night club était encombrée de cartons, le paradis pour un vagabond sans endroit ou passer la nuit... Surtout pour les vagabonds quadrupèdes en fait. La porte qui donnait sur l'arrière salle du club s'ouvrit dans un grincement sinistre et fit se renfoncer dans ses cartons un chat qui avait eu la chance de repérer quelques souris traînant par ici. Teresa fit un pas à l'extérieur et réajusta son long manteau noir posé à même ses épaules. Elle avait abandonnée sa veste pour la journée, mais ça ne l'empêchait pas de porter quelque chose de similaire bien que plus discret. Les yeux baissés, une obscurité pénétrante dans le regard, elle sortie un paquet de clopes de la poche droite de sa veste. Il n'y avait pas les éternelles inscriptions que nous connaissons. En 68, il y avait plus de fumeurs actifs que passifs...

"Fumer nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage". Teresa le savait, mais elle ne fumait presque pas. Seulement aujourd'hui, elle coinça la blonde entre ses lèvres, ce n'était pas un jour comme les autres, elle sortie son briquet de commando corse, c'était un anniversaire, la cigarette émit un léger filet de fumer, celui de son père. Elle écarta d'une main élégante la blonde de son visage, puis relâcha un panache de fumée, le suivant du regard en levant la tête vers le ciel nuageux. Il était de la même couleur que la fumée du tabac, pollué...

Chacune des particules cancérigènes rentrant dans son corps était l'expression de son amertume. Et chacun des panaches qu'elle rejetait était l'expression de sa rancœur. Peu à peu, la clope se consumerait, et bientôt ses sentiments seraient de nouveau repassés au second plan.

Elle fit un pas en avant, ses bottes de cuir claquant sur le sol parisien. A la sortie de la ruelle l'attendait sa limousine. Le chauffeur sortit de la magnifique allemande noire. Prêt à faire le tour pour lui ouvrir sa portière. Cependant elle lui fit un signe de la main. Il hésita. Elle posa son regard sombre sur lui. Il hocha la tête, la salua d'un humble signe de casquette, puis remonta dans le véhicule de grand standing. Avant de démarrer le moteur et de s'éloigner.

Elle marchait... Elle ne savait plus depuis combien de temps, elle se sentait morte, comme un fantôme qui errerait sans but au milieu des zombis que la modernité avait crée. Toute cette pourriture la dégoûtait. Le quotidien... Elle n'avait jamais compris comment toutes ses petites fourmis travailleuses pouvaient supporter cette vie sans surprises, posée sur des railles fixes.

Elle s'arrêta à un traiteur chinois qu'elle connaissait. Il la salua avec le sourire, et sans même donner mine d'avoir remarqué qu'elle allait mal, il s'ingénia à lui donner le sourire. Ce fut un sourire pâle, comme d'habitude. Il lui donna ses nouilles, elle lui donna son argent et ils se séparèrent comme de bons amis. Teresa se demandait pourquoi elle se comportait si bien parfois, peut être était-ce cette convivialité qu'avaient certaines personnes. C'était agréable. Ça lui rappelait sa Corse natale.

Armée de baguettes elle attaqua son corné de nouilles en entrant dans le parc. Instinctivement, elle se mit à marcher en direction de l'endroit le plus paisible du parc. L'endroit où il y aurait le moins de monde. Elle ne sut combien de temps elle avait marché, mais la moitié de son corné était déjà parti quant elle sentie sa présence. Elle s'arrêta brusquement. Puis releva les yeux sans pour autant bouger la tête, figée dans son mouvement, ses baguettes tenant une jolie portion de nouilles.

Plus loin dans l'herbe, une hermine blanche la fixait. En fait elles se fixaient mutuellement. Ça ne dura que quelques secondes mais le message d'un prédateur à l'autre passa, ils n'étaient pas sur leurs territoires respectifs, la neutralité... Teresa avala sa portion comme si de rien n'était et redressa la tête en direction d'Alice. Le lien entre ses deux là était presque palpable. Elle resta un moment à observe la jeune demoiselle. Teresa était beaucoup plus vieille qu'elle, mais elles auraient presque pu êtres sœurs d'apparence.

La mafieuse s'apprêta à rebaisser sa garde, il n'y avait aucun danger, pour avaler une nouvelle portion de nouilles quant ses yeux retombèrent une nouvelle fois sur l'hermine. Elle pencha la tête un instant puis regarda alternativement ses nouilles et l'hermine. Non, elle n'était pas entrain d'associer les deux... Même si son allure de prédatrice aurait pu en donner l'impression.

Elle hésita un instant puis tendit le cornet en direction de l'hermine en accompagnant son geste d'un signe de tête. Ça façon silencieuse de lui demander si elle en voulait.
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Alice Meister
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête. [Libre]   Le calme avant la tempête. [Libre] Icon_minitimeVen 2 Mai - 0:33

Les deux inséparables continuaient leur silencieuse promenade. Alice marchait en fixant le sol, inexpressive, les mains dans les poches de son gilet. Son pas était lent et décontracté. Elle ne savait pas vraiment où aboutirait son chemin, mais la perspective de mettre minimum une vingtaine de minutes à refaire la route inverse la réjouissait ; elle se sentait bien ici, et souhaitait retarder le plus possible son retour à la civilisation. Une fois qu’elle y reviendrait, sa vie reprendrait son cours. Elle allait devoir jouer une personne qui n’était pas elle, user de milles ruses pour obtenir les informations tant convoitées, et essayer de rester en vie, quitte à en éteindre d’autres. Une vie palpitante, en somme, qui faisait pourtant partie de son quotidien. Tout cela pourrait paraître monstrueux, mais n’étaient pas les humains qui l’avaient condamnée à cette vie de clandestinité ?

Qui sème le vent récolte la tempête. Dans sa tragique existence, elle faisait payer ceux qui l’avaient enfantée.

Son cœur fit soudain un bond dans sa poitrine, interrompant ses pensées vides de sens. L’origine en était Mika qui, elle le sentait, se trouvait sur le qui-vive. L’irlandaise releva la tête, et vit à quelques mètres d’elle une femme, et non loin de cette dernière se trouvait son Daemon adoré.

« Je l’avais dit, je l’avais dit ! » gémit le rongeur.

Elle s’empêcha de jurer. Dans sa rêverie, elle ne l’avait pas sentie arriver. Mika non plus. Ils avaient tous deux manqués de vigilance, et se trouvaient à présent dans une situation embarrassante. Cependant, ils y étaient préparés. Mika savait ce qu’il devait faire, et elle aussi. Si ça marche, il n’y aurait pas de problèmes.

Malgré tout, les yeux vairons d’Alice ne lâchèrent pas l’hermine et l’inconnue, prête à agir en dernier recours. Elle gardait la main près de son sac, au cas où…Bien sûr, elle n’avait pas du tout l’intention d’attaquer la première. Mais elle ne répondrait plus de ses actes si un danger menaçait la moitié de son cœur. Mika était sa Vie, son ami et frère également. Elle le défendrait donc jusqu’à la mort. Voilà pourquoi la situation actuelle nécessitait de sa part une extrême vigilance ; c’était comme mettre son point faible à la portée de l’ennemi.

L’irlandaise profita de sa surveillance pour faire une étude approfondie de la -jolie- femme qui lui faisait face ; elle devait se trouver aux alentours de la trentaine à l’expression plutôt morose. En train de déjeuner. Ne semblait pas posséder d’armes, mais ça elle ne pouvait pas en être sûre ; quand on en a une, en général, on ne l’exhibe pas. Le fait de manger des nouilles lui donnait un air nonchalant, alors qu’elle était plutôt bien habillée. Un contraste intéressant que voilà. A première vue, c’était une humaine, vu qu’elle ne voyait ni Daemon ni protubérances animales. Elle ne pût rien en tirer d’autre pour l’instant.

Le Grand jeu des Mensonges et de la Tromperie commença. Mika n’avait pas bougé d’un pouce. Le dos hérissé, le regard méfiant, il adoptait le comportement d’un animal sauvage. Le fait qu’il était impossible de croiser une hermine dans un parc parisien n’arrangeait pas les choses, mais c’était le plan. S’il ne marchait pas, eh bien…Ils improviseraient. En attendant, la priorité était de convaincre que Mika n’était rien de plus qu’un rongeur ordinaire, qui n’avait rien en commun avec Alice. Cette dernière observa d’ailleurs la scène d’un œil curieux, comme si elle souhaitait voir comment les deux protagonistes qui se trouvaient devant elle réagissaient l’un envers l’autre. Comme je le disais, donc, le rongeur était sur la défensive, prêt à prendre la clé des champs devant le moindre geste agressif de la part de l’humaine. Humaine qui ne sembla pas vraiment perturbée par les événements. Elle semblait presque les ignorer. Conclusion qui s’avéra fausse quand elle proposa soudain quelques nouilles au rongeur.

Eh m*rde. Comment Mik’ allait réagir ? En toute logique, un animal se laisse souvent attirer par la nourriture…Mais là, c’était différent. S’il en était ainsi, le Daemon serait à la portée de Teresa. Or, il ne fallait absolument pas qu’elle le touche. Sans parler qu’elle avait peut-être deviné la nature du lien qui les unissaient, et qu’elle avait l’intention de briser le cou du petit rongeur. Alice ne changea pas son expression faciale, mais la situation actuelle l’angoissait. Elle n’avait plus qu’à faire confiance à l’hermine.

Le rougeur se dressa sur ses pattes arrières pour mieux humer la forte odeur de nouilles. Ses moustaches vibraient et son museau palpitait comme celui d’un lapin. Une attirance purement jouée, bien sûr, puisque les Daemon ne connaissent pas la faim, sauf celle que ressentent leurs humains. Après s’être délecté de l’odeur pendant quelques secondes, il reposa ses petites pattes sur la terre et fit un geste hésitant et méfiant vers Teresa. Sa queue blanche au bout noir restait droite, à l’horizontale. Son pas était lent, mais progressif. Il s’arrêta encore deux ou trois fois pour renifler l’odeur de nourriture. Les deux billes noires qui lui servaient d’yeux regardaient fixement le cornet dont la distance qui les séparaient n’était que de trente centimètres, tout au plus. Et là, avec la vivacité et la vitesse qui était commune aux rongeurs, il s’empara des nouilles les plus proches avec sa gueule avant de s’enfuir comme un voleur se réfugier dans une souche pourrie qui aurait pu lui servir de terrier.

Tiens, elle sentit une goutte d’eau sur sa tête. Il pleuvait un peu. Pourvu que ça ne se gâte pas.

Voilà, Mik’ était maintenant à l’abri et avait joué son rôle à la perfection. Maintenant, c’était à son tour. La rouquine laissa donc de côté tous les composants de sa personnalité et aborda une expression amusée sur son visage d’ange. Elle avait l’air un peu naïve comme ça, et tant mieux. Une main dans une poche, l’autre près du sac sans en avoir l’air, elle avait l’air à l’aise, pas très futée, avec un soupçon de maladresse.

« Vous ne devriez pas nourrir ces bestioles. Souvent, ça vous mord au lieu de vous manger dans la main, et on se choppe des saloperies »
prévient-elle d’un ton sérieux.

Puis elle sourit et s’avançant de quelques pas pour ôter toute idée de méfiance. Elle lui lança ensuite un regard curieux, innocent, la tête légèrement penchée sur le côté.

« ça vous prend souvent de venir manger ici pendant les jours de pluie ? »

Voyons si elle avait mordu à l’hameçon…
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Teresa Valienti
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête. [Libre]   Le calme avant la tempête. [Libre] Icon_minitimeVen 2 Mai - 10:06

Le premier sourire sincère et spontané de la journée se dessinait sur le visage de Teresa. L'hermine lui avait fait l'honneur d'accepter de partager ses nouilles. Elle se redressa légèrement et laissa son regard traîner en direction de la souche... Elle fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'elle fabriquait cette bestiole ?

Elle n'eut pas vraiment le temps d'y penser que la jeune demoiselle qui se trouvait un peu plus loin se mit enfin en mouvement. Teresa lui jeta un coup d'œil froid, il fallait avouer qu'elle n'aimait pas les manières d'Alice. Toujours prête à dégainer alors que Teresa se contentait de manger, elle... Oui elle n'avait pas arrêté sous prétexte que l'hermine avait fourré le museau dans son corné. Manquerait plus qu'elle chipote maintenant.


« Vous ne devriez pas nourrir ces bestioles. Souvent, ça vous mord au lieu de vous manger dans la main, et on se choppe des saloperies »

Et la lumière fut. C'était donc ça, les deux tourtereaux étaient en train de lui jouer la comédie. Après tout Teresa devait avoir l'air d'une simple parisienne, quoi qu'un peu beaucoup bronzée, en train de prendre son déjeuner. Et pour tout dire ce n'était qu'un amuse gueule, elle avait bien l'intention de descendre dans un restaurant italien d'ici peu.

« ça vous prend souvent de venir manger ici pendant les jours de pluie ? »

Peut être que Teresa manga ses nouilles avec un peu plus de férocité. Mais c'était la seule preuve d'énervement. Non pas qu'elle s'énervait réellement, sinon il lui aurait suffit de dégainer deux des quelques armes à feu qu'elle avait sur elle, l'hermine et la jeune femme étaient à des distances de tir optimales et il suffisait d'en toucher un pour avoir l'autre. Elle avait aussi la possibilité de dégainer ses couteaux de lancer, ça aurait été encore plus radical et beaucoup plus discret. Mais aujourd'hui était un jour de paix, et de plus elle était juste un peu agacée par l'attitude de la charmante... Etudiante ? Oui c'était sûrement ce qu'elle essayait de faire croire.

"Nourrir ? Je viens de l'empoisonner."

Elle faillit éclater de rire devant l'expression horrifiée de la jeune femme, et la crispation significative de ses muscles. Un flic ? Non des flics avec ce genre d'acolyte c'était rare. Une mercenaire peut être... Après tout Teresa ne pouvait pas connaître tous les tueurs d'Allemagne.

"Je plaisante. Mais veuillez cesser de me prendre pour une cave. C'est vexant."

Elle sourit puis avala une autre portion de nouilles, elle raclait le fond à présent. C'était déprimant à quel point les bonnes choses ne duraient pas. Elle fronça soudain les sourcils et lâcha ses baguettes dans son corné avant de dégainer... Un mouchoir de soie avec lequel elle s'essuya proprement les lèvres. Puis elle tendit enfin une main amicale en direction de la petite demoiselle.

"Jade, ravie de vous rencontrer."

Comptait-elle réellement se faire passer pour une boutiquière du 13ème ? Pas vraiment, l'ensemble qu'elle portait actuellement n'était pas de première main, t-shirt sans manches blanc, pantalon de standing noir, rangers... Ca ne valait pas grand chose. Sauf, que sa veste à elle seule aurait suffit à acheter plusieurs boutiques dans le 13ème et que les boutiquières souriante n'avaient pas des portes-flingues cachés sous leur veste de grande marque. En y réfléchissant bien, Teresa aurait pu passer pour une haut gradée de la police recevant des pots de vins.

"Et non... Ça ne me prend pas souvent. J'avais d'ailleurs l'intention de descendre jusqu'à un petit restaurant italien quelques rues plus loin. Si vous voulez venir, tous les deux, c'est moi qui régale."

Non Teresa n'avait pas envie de lui raconter sa vie, que le restaurant italien lui appartenait, qu'elle était une des chefs de file de la mafia mondiale, ou même simplement qu'elle portait actuellement neuf armes différentes sur elle. Elle ne comptait cependant pas lui mentir pour autant. Juste, elle voulait de la compagnie. Elle avait besoin de se vider un peu la tête et un repas avec Alice et son hermine était idéal pour ça. Surtout un repas italien !
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Alice Meister
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête. [Libre]   Le calme avant la tempête. [Libre] Icon_minitimeLun 12 Mai - 2:07

Comme à son habitude, Alice ne laissait passer aucune de ses véritables émotions. Ce qui venait de se produire faisait qu’elle était maintenant bien sur ses gardes. Cette femme avait essayé de lui faire croire que son Daemon était empoisonné. Bien sûr, elle avait eu du mal à y croire, comment les nouilles qu’elle mangeait elle-même pouvaient représenter un danger pour Mika ? Ceci dit, cela ne l’avait pas empêché de blêmir, car rien que l’idée de la mort de son compagnon lui donnait la nausée. Elle avait espéré que sa réaction fut comparée avec un geste de compassion envers le pauvre rongeur, mais c’était peine perdue ; Teresa savait. La preuve, selon elle, l’irlandaise la prenait pour ‘une cave’.

Evidemment, ce n’était pas vrai. Alice ne l’avait pas prise pour une personne stupide ou autre, non. Elle la considérait juste comme une potentielle ennemie. Dans cette ville, le chasseur pouvait facilement devenir une proie du jour au lendemain. Ce mode de vie l’obligeait à vivre dans le mensonge et la tromperie…Aussi, ennemie ou pas, Alice mentait constamment ou presque. Ce n’était pas une histoire de respect, mais de survie. Au moins, cette femme était perspicace. Ou alors, dans l’improvisation, son jeu d’actrice avait été trop flagrant, allez savoir. Dans tous les cas, elle devait se montrer prudente…

Bref, pas de quoi s’affoler pour autant. Pour l’instant, elle ne lui semblait pas agressive, et elle ne saura pas grand-chose d’Alice en fin de compte, sauf sur ce qu’elle voudrait bien lui révéler. De plus, elle était armée et savait se battre. Tout ce qu’elle avait à faire, c’était de rester très vigilante. Après que la corse eut découvert son jeu, la rouquine s’était contentée de se gratter la nuque, ennuyée de s’être faite démasquée (elle l’était réellement d’ailleurs). Bon, maintenant que tu sais qui je suis, que vas-tu faire ?

En tout cas, extérieurement, elle ne semblait pas nourrir de mauvais sentiments envers sa nature. Bien sûr, elle ne pouvait se baser sur ça, mais ça lui donnait la désagréable impression qu’elle n’était pas ignorante à propos des différents mouvements politiques qui opposaient les races. Qui sait, peut-être même qu’elle y avait posé sa pierre. En tout cas, elle ne l’avait jamais croisée dans la Revolution.

L’irlandaise serra la main amicalement tendue sans la moindre hésitation, avec son sourire colgate qui n’était pourtant pas vraiment faux. Ben oui, une main tendue, c’était toujours plus agréable que de se faire frapper. Elle aussi n’avait pas envie de se battre aujourd’hui. C’était, certes, un jour pluvieux, mais ça restait une ballade agréable et Alice tenait à ce que ça le reste.

« Melody, ravie également. »

Et hop, un faux prénom qu’elle utilisait habituellement pour se promener, et elle gardait à coup sûr son anonymat. Sa véritable identité était assez connue dans l’activité douteuse qu’elle exerçait, mieux valait donc éviter tout rapprochement. Elle sentit soudain de petites pattes griffues agripper son pantalon pour retourner vite fait bien fait dans le sac. Alice n’était bien évidemment pas surprise. Elle était tellement habituée à le sentir se promener sans gêne sur son corps qu’elle ne s’étonnait plus de voir un truc poilu l’escalader.

« Ah oui, et lui c’est Mika. Excusez son impolitesse, il est assez timide. »

« Tssss…Non, j’ai un instinct de survie moi, c’est différent ! » répliqua le rongeur juste avant de pénétrer dans le sac. Il en sortit juste le bout de son museau pour ne rien rater de la scène.

Alice s’était attendue à pas mal de choses ; que Teresa laisse tomber son air indifférent pour l’agresser, qu’elle s’en aille, qu’elle allait courir alerter les autorités…Mais qu’elle l’invite au resto Italien, ça elle ne l’avait pas prévu. L’Irlandaise fut un peu prise de court. Elle se gratta le menton sans rien dire en regardant Jade, avec un air intéressé. Puis elle tourna le regard vers l’hermine, pour voir ce qu’elle en pensait. Mika la fixa dans les yeux, d’un air sévère.

« N’y penses même pas !! »

Un sourire espiègle se dessina sur la bouche de l’espionne. Oh que si, elle y pensait !

« D’accord, avec plaisir. » déclara-t-elle enfin à Jade.

Le Daemon disparut dans le sac pour laisser libre court à son exaspération.

« Tu le fais exprès, j’en suis sûr !! Rien que pour m’énerver, tu fais ta suicidaire !! Crétiiiineuh !! »
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Teresa Valienti
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête. [Libre]   Le calme avant la tempête. [Libre] Icon_minitimeMar 13 Mai - 18:41

Un sourire charmeur se dessina sur le coin des lèvres de Teresa, elle était honnêtement ravie que... Melody, accepte son invitation et déjeune avec elle. La journée n'était pas si mauvaise que ça finalement, même pas mauvaise du tout.

De plus, en quelques mots, elle en avait apprit beaucoup plus long sur sa nouvelle compagne. Elle était au moins bilingue du fait des différentes intonations qui marquaient son accent alors que son français en soit était impeccable et sans fioritures. Elle avait donc voyagé, car comme l'accent irlandais, on ne pouvait réellement attraper ses intonations qu'en logeant dans le pays même. De plus, sa voix était douce, presque comme entraîné au chant, et lui permettait de masquer aisément ses origines en mélangeant les intonations des différentes langues qu'elle maîtrisait. Au contraire de Teresa qui parlait de nombreuses langues mais gardait toujours une pointe de métal dans la voix et quelques intonations corses.


Alors allons-y.

Avait elle volontairement rajeunie sa voix pour lui donner l'air d'une jeune fille enthousiasme ? Peut être, ou alors elle l'avait tout simplement allégée car elle était réellement contente d'avoir de la compagnie. Pourquoi pas ? Il n'en restait que tout chez Teresa n'était que plaisir en cet instant. Elle tourna le dos à Alice, ce qui aurait fait blêmir nombre de ses gardes du corps mais qui ne l'avait jamais dérangé, on ne frappait pas Teresa Valienti par derrière, tout simplement parce que c'était aussi risqué si ce n'est plus, que par devant.

Teresa se mit en marche, pas trop vite, certaine qu'on lui emboîterait le pas. Sa proposition avait titillée les sens de Melody elle l'aurait parié. Elle se doutait cependant du conflit entre l'hermine et Alice. Le daemon allait tout naturellement se fier à son instinct, hors Teresa avait tendance à dégager une certaines aura de mort, à cause du milieu sans doute... Alors que Melody allait se fier aux rapports humains, la curiosité de l'autre. La sociabilité, comme le disait souvent la petite corse, c'était une partie de poker dans la gueule du loup. Quelque chose d'à la fois dangereux et exaltant. Puisque pour la redoutable mafieuse, tout ce qui était synonyme de danger, était exaltant.

Le cornet vide fit un bruit de carton mouillé en touchant le fond de la poubelle. Contente de s'être enfin débarrassée Jade se retourne vivement vers Melody en fourrant ses mains dans les poches de sa veste. Cette dernière se tend brusquement et laisse paraître un double porte-flingue dont les crosses de deux automatiques, Colt M1911 impeccablement lustrés, dépassent joyeusement. Mais Teresa ne semble pas s’en inquiéter. Pour la simple raison qu’elle a un permit de port d’arme tout à fait légal… Enfin, même s’il est un peu excessif, et surtout parce que son attitude désinvolte la conforte dans son personnage de flic aux yeux d’Alice, si celle-ci trouve l’hypothèse acceptable que sa nonchalante compagne soit une défenseuse de l’ordre.

Le visage souriant, la jeune femme fait un signe de tête en direction de la rue qu’on aperçoit au travers de la grille du parc. Un peu plus loin, à l’angle d’une ruelle transversale, on aperçoit un petit restaurant italien, le genre familial, nommé très simplement "La Petite Sardaigne".


Notre objectif, des plats fumants cuisinés par un gentil patron qui a son mot à dire en matière de cuisine. Par contre, évitez très chère amie de le nommer italien. Les sardes sont des gens à part et peu nationalistes. N’a d’importance à leurs yeux que leur charmante île difficile d’accès aux étrangers. Ils sont susceptibles mais très gentils le reste du temps.

Une petite clochette tinta à leur entrée dans le restaurant. Modeste, la décoration était cependant chaleureuse, et le parfum local… Tout simplement alléchant. Le restaurant était vide, c’était le genre d’endroit discret en fin de compte. A peine la porte fut elle refermée que les bruits de la ville s’estompèrent laissant place à la musique douce, sicilienne peut être ? Qui donnait à la pluvieuse Paname un air soudain de méditerranée. Il y eu un bruit semblable à un grognement puis un homme de haute stature, svelte et drôlement bien sapé pour un si petit restaurant, fit son entrée dans la salle, laissant derrière lui le brouhaha des cuisines l’homme se passa la main dans les cheveux, longs et châtains clairs, pour observer de son unique œil, l’autre semblait avoir prit un coup de couteau, ses deux clientes. Teresa était aux anges.

L’homme hésita un instant puis son regard sembla s’illuminer, ce qui était plutôt incroyable vue l’allure de brute qu’il avait malgré sa chemise blanche haute gamme et son jean noir à la fine couture...

Ma petite corse !

Accent du sud, aucun doute là-dessus. Il se précipita, c'est-à-dire qu’il fit de grandes enjambées calmes, les bras tendus vers « Jade » et la serra dans ses bras, ce qu’elle lui rendit affectueusement.

Deux mois sans nouvelles, je te croyais disparue !

Il eu un rire court mais jovial et embrassa de deux grosses bises les joues de la jolie brune.

Aaah Francesco tu ne changeras jamais, ça fait à peine deux semaines…

Le grand gaillard lui fit un sourire imbécile, malgré un regard tout à fait espiègle.

Vraiment ? A croire que le temps s’éternise en ton absence ! Haï qué c’est cette jolie demoiselle que tu m’amènes là ?

Jade sembla revenir à la réalité et eut un regard d’excuse à l’intention de Melody.

Je te présente Melody, une personne rencontrée sur le chemin avec qui j’ai sympathisée.

Je suis déjà amoureux…

Il s’écarta de Teresa puis prit Alice par les épaules avant de l’embrasser cordialement sur les joues et de s’écarter pour embrasser les deux jeunes femmes d’un seul regard.


Soyez les bienvenues ! Installez-vous, je vous apporte les menus. Ouragan ! Fait donc honneur à nos trois invités plutôt que de somnoler comme la vieille carne que tu es !

Trois ? Oui, il avait dit trois. Jade fit un clin d’œil à sa nouvelle amie puis partie en direction d’une table pour deux, près de la vitrine. Pendant ce temps Alice pouvait observer un gros berger allemands sortir de derrière le comptoir et s’approcher doucement des deux clientes, le regard un peu épuisé, il poussa même un bâillement avant de s’approcher de Teresa qui le gratifia d’une caresse amicale alors que le daemon frottait sa tête contre les cuisses de la jeune femme.

Aussi vite qu’il était partit Francesco revint et déposa deux menus aux innombrables spécialités italiennes, siciliennes et surtout sardes. Le tout allant du plat le plus classique aux recettes les plus raffinées, toutes ayant pour point commun d’êtres copieuses d’un bout à l’autre des différents menus. Ah oui, et les desserts… Glaces à volonté ou encore petites choses fraiches. Quant à la carte des boissons, elle était bien fournie en vin français et en bières nordiques, Guinness comprise. Mais l’un des points les plus intéressants était l’annotation en bas de page « digestif offert : cocktail Blue Lagoon ». Normal que les boissons soient à bas prix, vu que les plats étaient monstrueusement chères… Ce qui ne semblait pas déranger Teresa.


Prend ce que tu veux. Ah et Francesco, trouve une bonne idée pour une certaine hermine.

Le patron lui fit un clin d'oeil et sur ces mots le berger allemands retourna à ses pénates, laissant au compagnon d’Alice, l’occasion de sortir un peu de sa cachette et de constater que la sociabilité a du bon, en fin de compte.
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Alice Meister
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête. [Libre]   Le calme avant la tempête. [Libre] Icon_minitimeMar 17 Juin - 1:56

Voilà une bien étrange situation. Voilà qu'Alice Meister, petite veuve noire au dard, bien aiguisé, se mettait à suivre une inconnue dans Paris pour apprécier les sensations culinaires de la bonne cuisine italienne. Bientôt, elle se mettra à danser le tango avec les canards...N'empêche, elle le savait, ses comportements n'étaient pas toujours issus de la logique. Après tout, on ne vit qu'une fois hein, pourquoi perdre son temps à suivre des chemins bien définis et sans surprises ? Non, ça serait bien trop triste. Alice préférait de loin les chemins hasardeux, ceux dont elle n'était pas sûre d'en revenir. Cette femme pouvait faire partie d'un camp, n’importe lequel, Alice ne pouvait s’empêcher de rester méfiante. C’était évidemment un trait de caractère qui était comme marqué au fer rouge sur sa peau, une attitude dont elle ne pouvait se défaire. Mais peu importe, puisqu’elle l’était sans en avoir l’air. Qu’il était aisé de vivre quand on savait mentir…

Alice lui avait donc docilement emboité le pas. Elle fut néanmoins un peu surprise qu’elle lui tourne ainsi le dos. Excès de confiance en soi ? Folie ? Ou alors son jeu de scène était tellement parfait au point qu’elle ne s’en méfie plus ? La jeune fille penchait plutôt pour l’excès. Cette Jade n’était pas idiote, elle le voyait bien. Même Mika le pensait, alors qu’il faisait plutôt confiance à ses instincts qu’aux apparences. Alice avait donc une ouverture pour se débarrasser d’elle, mais…Elle n’en avait pas vraiment envie. Difficile de vouloir tuer une personne quand cette dernière nous invite au restaurant. La reconnaissance, elle savait quand même ce que c’était. Il n’y avait aucune raison pour se battre avec elle…Du moins pour l’instant. Elle savait trop peu de choses à propos de Jade pour vouloir se salir les mains. A part le fait qu’elle sont plus âgée qu’elle, un prénom qui pouvait être faux, et un accent fort et prononcé dont elle ne pouvait déterminer l’origine…C’était relativement peu pour avoir envie de tuer.

Dans un premier temps, le trajet fut silencieux. Nul ne disait mot. Même Mika, si bavard d’habitude, semblait décidé à se taire. Sans doute boudait-il parce qu’Alice, une fois de plus, n’en faisait qu’à sa tête. Il ne sortit même pas son museau du sac pour humer l’air. Lady Poison, quant à elle, suivait l’étrangère d’un pas confiant et gaie, comme si elle était persuadée qu’elle n’avait vraiment rien à craindre de la Corse. Qu’est ce qu’une innocente étudiante un peu naïve irait craindre d’ailleurs hum ?

…Des armes à feu planquées dans sa veste peut-être ?

Yeux ronds faussement étonnés de la part d’Alice. Enfin…Etonnée, elle l’était juste un peu. Vu ses airs assurés, l’Irlandaise se doutait qu’elle était armée…Mais qu’elle les dévoile comme ça, en public (bon personne ne les regardaient, mais quand même)…Voilà qui ajoutait de nouvelles suppositions. Soit cette fille avait vraiment TROP confiance en ses capacités, soit elle était autorisée à posséder des armes et à s’en servir. Voyons, réfléchissons…Travaillait-elle pour le gouvernement ? Pire encore, faisait-elle partie de cette mystérieuse organisation dont on l’avait mise en garde ? Il y avait bien sûr d’autres explications plausibles mais…Dans tous les cas, ça n’arrangeait pas ses affaires. Bien sûr, ça n’allait pas l’empêcher d’aller au restaurant (si c’était vraiment là qu’elle se faisait amenée). Elle allait juste redoubler de méfiance, voilà tout. En tout cas, elle continuait à lui sourire. Si Jade avait l’intention de la tuer, ça ne sera pas pour tout de suite. Puis Alice n’avait de toute façon pas l’intention de se laisser tuer. Elle était aussi coriace qu’un cafard après tout.

Les deux femmes arrivèrent finalement devant ‘La Petite Sardaigne’. Alice ne se souvenait pas y avoir déjà mangé, ni même être passée dans la même rue. En tout cas, Jade semblait bien connaître l’endroit. Elle lui fit d’ailleurs certaines recommandations à propos du personnel aux tendances pro Sardaigne. Soit. C’était un sentiment qu’elle pouvait comprendre. C’était comme si elle se faisait appeler Anglaise, alors qu’elle était Irlandaise ; chose très insultante. Alice sortit donc un ‘Ah, d’accooord’, un peu naïf histoire de rester dans son rôle, qui signifiait toutefois qu’elle suivrait le conseil. L’ambiance de l’établissement était typiquement méditerranéenne, ce qui n’était pas pour déplaire à la demoiselle. Ça changeait des snacks qu’elle avait l’habitude de fréquenter, par manque de temps. Ce temps qu’elle ne possédait que très peu, qui semblait lui filer entre les doigts. C’était le prix à payer pour sa liberté, sa survie et sa gloire.

Alice examina les lieux avec intérêt quand un homme survint, genre grosse brute qui aurait pu faire garde du corps auprès d’un Parrain. La jeune fille réagit comme n’importe quelle innocente étudiante l’aurait fait : elle se raidit et semblait hésitante. Il faut dire aussi que l’apparence de l’inconnu avait de quoi rendre méfiant n’importe qui, ou même faire peur. Mais elle était accompagnée de Jade, ce n’était donc pas un sentiment particulièrement important à feindre. Inutile même, en conclut Alice en voyant la jeune femme et ‘Francesco’ se faire un gros câlin de retrouvailles. Hum, peut-être que le gros ours mal léché était en fait un agneau déguisé. Il fit part de la même familiarité avec elle, lui faisant la bise comme s’ils se connaissaient aussi. Alice en fut un peu déroutée, n’ayant pas l’habitude qu’on soit aussi chaleureux avec elle. Elle ne détestait pas ça mais…ça la déstabilisait un peu, voilà tout. Malgré sa surprise, elle réussit quand même à répondre par le même enthousiasme en lâchant un ‘enchantée’ avec un grand sourire colgate.

Entre temps, elle sut enfin d’où venait ce fort accent de la demoiselle. La Corse. Un pays dont elle ne savait pas grand-chose, faute de n’avoir rencontré aucun de ses habitants originaires. A part Jade, bien sûr. Mais ce détail avait-il vraiment de l’importance en fin de compte ? Elle le saura bien plus tard, si leur relation ne s’arrêtait pas là. Alice suivit la jeune femme et s’installa avec elle à une table, tout en se demandant pourquoi Francesco parlait de ‘trois invités’. Sceptique, elle continua d’observer le restaurant…Jusqu’à apercevoir un…Daemon ? Oui, pas de doute…Alice était si surprise qu’elle se serait bien rincée l’œil...ça existait encore, des Daemons qui s’exhibent, qui font copain-copain avec les humains normaux ? C’était rare. D’autant plus que Jade pouvait le toucher…C’était normalement un geste très intime. Certains même interdisaient à quiconque qu’on touche leur Daemon. Elle garda cependant le silence sur toutes ces nouvelles choses qu’elle avait du mal à comprendre. La jeune fille décida donc de se concentrer sur le menu, qui listait les noms de plats qui avaient tous l’air délicieux. Jade l’encourageait à prendre ce qu’elle veut. Soit. Mais elle renonça à prendre ce qu’il y avait de plus cher, juste parce qu’elle commençait à apprécier la jolie brune. Elle essaya de rester impassible quand cette dernière fit mention de Mika…Bien qu’elle sentit ses mains se crisper et ses joues s’empourprer. Elle n’appréciait pas tellement le fait d’être à découvert. Même s’il y avait des gens comme elle ici.

Mika, ne voyant plus aucune raison de se cacher, sortit timidement du sac et, restant sur les genoux de sa maîtresse, posa ses petites pattes sur la table, flairant avidement les cacahuètes posées dans une petite soucoupe sur la table. Alice interrompit un instant sa lecture du menu pour lui en donner quelques unes, que le rongeur s’empressa de grignoter. Mika ne fit aucun commentaire sur la situation qu’ils étaient en train de vivre. Alice n’en avait pas besoin pour continuer à se méfier de tout.

« Il a pas l’air comme ça au début, mais il est sympa » chuchota l’Irlandaise à Jade, en désignant Francesco, avec un sourire, signe d’avoir été agréablement surprise. Elle continua ensuite à parcourir le menu.

« Alors, alors…. »


Les spaghettis et autres étaient évidemment exclus. Autant prendre un plat qu’elle ne pourrait pas manger ailleurs…Une spécialité locale quoi. Elle choisit donc de demander conseil à celle qui l’avait gentiment invitée :

« J’hésite entre un…Suppa Gadduresa et…Un Risotto à la sarde. C’est quoi le meilleur à ton avis ? »
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête. [Libre]   Le calme avant la tempête. [Libre] Icon_minitimeVen 5 Sep - 17:31

Teresa, ou plus actuellement Jade, lève les yeux et semble réfléchir un instant avant de sourire et de refermer le menu d'un claquement sec.

"Les deux sont délicieux, la soupe sarde est très copieuse et un peu moins goûteuse que le risotto. Mais les deux se valent, c'est un choix difficile qui dépend des humeurs mais je prendrais plutôt le risotto, le vin qui l'accompagne est bien meilleur, Cagliari en Sardaigne c'est comme Bordeaux en France."

Elle glisse son menu au coin de la table et observe Melody en détails avant de tourner le regard vers Francesco dans un mouvement élégant des cheveux. A vrais dire Teresa resplendit d'élégance, de bienséance et de convention. Tous ses petits détails dans sa manière d'être qui sont incroyablement contrastés par sa façon de se comporter. Un paradoxe qui peut laisser penser qu'elle joue un rôle, un rôle qui donne étrangement envie d'y croire. Elle émane la sincérité et la passion, pourtant ses vêtements sombres, sa coiffure impeccablement dressée, ses armes lustrées et se visage dur ne laisseraient pas penser qu'elle pourrait ressentir la moindre émotion, au premier abord.

Le tenancier prend la commande des deux jeunes femmes, vantant les mérites de son choix à Alice et semblant rire du choix de Teresa. Un plat au nom particulièrement compliqué indiqué comme extrêmement fort. A base de viandes blanches et de piments accompagnés par une salade verte agrémentée de dés de fromage et de crabes ainsi que de fruits secs. Le tout servit avec un vin rouge de Calabre.

Il profite de son passage pour mettre en place la table, ajouter des verres, dégager les agréments inutiles et déposer une gamelle de porcelaine à l'intention de l'hermine. Celle-ci semble contenir un plat chaud composé exclusivement de petits aliments faciles à dévorer pour le petit animal. Un mélange de divers légumes et viandes sûrement pas cuisiné avec des restes et nimbé d'une sauce à l'odeur de caramel particulièrement alléchante.

Il salut ses invités d'un sourire et entre dans la cuisine ou sa voix se met à vociférer des ordres d'une manière très militaire et autoritaire. Sur ce, couvrant le bruit des cuisiniers, des petites baffles disposées à travers la salle se mettent à souffler un petit air de blues-jazz particulièrement bon.

Teresa croise les jambes et tient sa faim grâce aux petits apéritifs déposés à leur table. Des fruits secs et des dattes. Le tout accompagné de deux cocktails écarlates offerts par le patron. Alice peut y déceler le goût d'un petit vin français et surtout celui du cassis, mais sans savoir de quoi vient le pétillement de la boisson. L'impression qu'il donne, doucement sucré, agréablement amer, particulièrement gouteux.


"Alors, premières impressions ?"

Un sourire sincère se dessine sur le visage plein de charme de la jeune femme qui ne quitte plus des yeux son invitée.
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête. [Libre]   Le calme avant la tempête. [Libre] Icon_minitimeMar 28 Oct - 1:55

Alice se sentait plutôt mal à l’aise dans cette étrange situation ; Jade ne semblait pas être du genre à faire copain-copain avec une personne comme elle, et pourtant, c’est ce qu’elle était en train de faire. En apparence, du moins. A Paris, comme partout ailleurs, les Daemons étaient des parias, des exclus de la société qui devaient se battre pour se faire une place en ce bas monde. Alors pourquoi cette femme armée, qui semblait être tout à fait humaine, l’invitait à manger au restaurant le plus naturellement du monde ? Si ça se trouvait, elles étaient dans des camps radicalement opposés, cela n’inquiétait pas Jade ? N’y avait-il donc qu’Alice pour se rendre compte de l’absurdité de la situation ? Aussi, elle ne put s’empêcher de se demander où était le piège. On ne pouvait pas lui en vouloir, ceci-dit. Etant elle-même une menteuse accomplie, elle ne faisait confiance qu’à sa personne – et à Mik’, bien sûr. Les deux seules personnes qui l’avaient un tant soit peu aimée étaient mortes. Depuis, faute de vouloir se laisser charcuter par ceux qui l’avaient crée, elle se battait contre le monde pour vivre. Donc ‘fallait pas lui demander de faire naïvement confiance à quelqu’un qui se montrait gentil avec elle.

Néanmoins, elle se tint à son rôle de la petite étudiante timide et un peu paumée. Elle prit note des conseils très précis de Jade en matière de cuisine Sardienne (elle n’en demandait pas tant d’ailleurs). Il faut dire qu’à propos de la cuisine en générale, c’était encore une novice. Elle savait juste distinguer ce qui était bon et bien fait de ce qui ne l’était pas. Rien d’admirable donc. De toute façon, la jeune Irlandaise était habituée aux privations et à manger ce qu’il y avait…Donc bon. Normal qu’elle ne se soit jamais intéressée aux merveilles culinaires. Pas l’temps. Elle fit donc confiance à sa bienfaitrice ( ?) pour choisir ce qui était meilleur. Elle opta donc pour le Risotto, naturellement.

Le service était parfait. Tout était parfait d’ailleurs, à part le temps dégueulasse dehors. Trop parfait. Jade était trop belle, trop gentille pour que ça soit naturel. Mika, le museau dans le petit plat qu’on lui avait servit – après avoir prudemment vérifié qu’il n’y avait pas de poison -, n’était pas tranquille non plus et gardait ses sens en alerte. L’Irlandaise partagea l’apéritif avec la Corse, veillant toujours à ce qu’elle goûte aux garnitures avant elle – l’air de rien, bien sûr. L’ambiance méditerranéenne du restaurant donnait presque l’impression à Alice d’être en vacances. Le pied.

D’ailleurs, des cocktails furent servis à ces dames. Il ne manquait plus que le soleil, les lunettes qui allaient avec et le chant des cigales. Alice fit tourner un moment le verre dans sa main, examinant la liqueur avec curiosité, la sentit pour essayer d’en deviner les parfums. Elle la goûta ensuite, pour la garder quelques secondes dans sa bouche et en faire profiter toute ses papilles, avant de l’avaler.

Citation :
"Alors, premières impressions ?"

Les yeux d’Alice rencontrèrent ceux de Teresa. La jeune fille sourit d’un air satisfait, à moitié charmée par le sourire de la Corse, et répondit en toute franchise :

« C’est délicieux. Ils mettent quoi dedans ? »

Car, à part le vin et le cassis, elle n’avait pas réussit à deviner le reste. Eh oui, Alice était experte en poisons, pas en cocktails, mais chapeau quand même. L’Assassin rebut une gorgée en caressant la nuque du rongeur blanc. Elle profita de cette ouverture pour entamer la discussion, en attendant que la Corse se décide à lui répondre. Ou pas.

« Alors Jade, dis-moi…Tu fais quoi dans la vie ? »

Question totalement innocente en apparence, évidemment. Quoi de plus normal que de s’intéresser à la vie de celle qui nous invitait à déjeuner ; c’était le minimum, quoi. De plus, elle usait toujours de cette voix douce et naïve, qui peut laisser penser qu’Alice n’a jamais tué personne. Pourquoi une fille fragile et naïve comme elle irait se salir les mains ?

Enfin bon, dans tous les cas, elle ne s'attendait pas trop à ce que Jade lui dise la vérité.
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête. [Libre]   Le calme avant la tempête. [Libre] Icon_minitimeVen 7 Nov - 23:52

« C’est délicieux. Ils mettent quoi dedans ? »

Teresa déguste tranquillement son verre et opine de la tête l'air d'attendre le moment opportun pour répondre.

« Alors Jade, dis-moi…Tu fais quoi dans la vie ? »

La dénommée Jade fait un vague geste de la main tout en répondant avec nonchalance, comme-ci la réponse en soit était moins importante que la question, ou l'idéologie sociale qu'elle engendre, le rapport à l'être humain impliquant une conversation civilisée mêlée d'hypocrisie ? A vrais dire Teresa était une incorrigible insouciante, le fait de peut être préparer une révolution financée et soutenue directement par le réseau mafieux eurasien ne semblait pas l'affecter plus que ça, elle n'était pas mégalomane.

"En fait, j'en suis venue à un stade ou mon métier n'a plus de titre. Je dirige et fait prospérer le crime dans le monde. En partie tout du moins, je ne voudrais pas me vanter involontairement. Mais si la question de ce que je fais dans la vie, reviens moins à me demander mon métier que ma vocation, je dirais que je suis un soldat qui se bat pour ses propres idéaux."

Elle remercie de la tête leur hôte qui vient de déposer les plats fumants sur leur table, le sarde ne semble pas plus préoccupé que ça par la conversation des deux jeunes femmes.

"Mais à côté de mes obligations envers mon devoir dirons nous, guerrier. J'essaye de vivre par le plaisir de la liberté, ne me soucier de rien. Comme maintenant."

Elle passe son petit nez au-dessus du plat qui lui est destiné et laisse apparaître de nouveau ce sourire sincère que son visage aime tant laisser paraître. Ses officiers auraient grincé des dents et envisagé un meurtre discret s'ils avaient entendus leur vénérée capitaine révéler la vérité sur sa vie avec autant de simplicité. Bien que l'apparence n'y soit pas, Teresa est cependant quelqu'un de prudent. Dévoiler ainsi des secrets biens gardés à la première inconnue qui passe n'est pas l'un de ses passe temps journaliers. Mais ce jour n'était pas un jour comme les autres, et son interlocutrice n'était pas une simple fille comme les autres. Elle était de ceux qui sont liés par leur âme à un secret dangereux et difficile à porter. En conclusion elle savait garder pour elle ce qui ne se dit pas au premier venu, et c'était là-dessus que comptait l'ex militaire corse. En tout cas, elle voulait croire à la logique de ce raisonnement, car aujourd'hui elle voulait se faire une amie, même si ce n'était qu'une illusion et que pour quelques heures, elle voulait parler avec franchise à quelqu'un qui n'était pas sous ses ordres.

"Mais je suis déterminée à ce que la conversation tourne autour de toi."

Elle te désigne d'un doigt espiègle puis croise ses mains sous son menton.


"Je te demande pas d'être aussi honnête que moi, chacun est libre de ses secrets. Mais et toi, que fais tu dans la vie ? Quels sont tes préoccupations principales ?"

Elle te sourit puis entame son repas, l'air d'une petite fille gourmande devant un glacier ambulant... Influence de son passé de petite fille corse gâtée par un papa qui n'aura pas vécu assez longtemps à son goût.
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